Une recension des livres (ou CD) que nous avons sélectionnés !
Le petit livre des paradoxes et des illusions / Autour du Golem
Alain Kleinmann
Éditions Hermann
Reprenant de nombreuses légendes et mythes, notamment celui du Golem, Alain Kleinmann interroge avec humour toutes nos certitudes, qui sont bien souvent autant d’obstacles pour atteindre la sagesse. En découle un parcours ludique aux confins de la raison humaine, là où précisément elle voisine avec les incohérences logiques, ce qui donne un texte-image plein d’humour et de poésie.
Rire
Philippe Val
Éditions de l’Observatoire
Pourquoi le monde est-il devenu si sérieux ?
« Le rire n’est pas un animal domestique qui vient quand on l’appelle. Il faut de longues heures d’observation, de patience, d’attente et d’approche stratégique pour avoir la chance d’apercevoir sa beauté fuyante, et pour s’émerveiller devant sa puissance et sa grâce.
À l’exemple de certains dessinateurs qui, avec quelques traits, suggèrent une merveilleuse totalité, j’ai réuni dans ces pages quelques traits du rire dont j’ai improvisé l’agencement, parfois au terme de très longues et méticuleuses réflexions. J’en ai tiré quelques profits que je tiens à partager avec toi, lecteur. Ce partage, c’est la raison d’être de mon livre. Je crois y avoir mis assez de soin pour qu’après l’avoir refermé, il te donne la curiosité de continuer, avec ton expérience personnelle, à faire apparaître le rire dans la jungle de tes tourments. Le jeu n’est pas sans risques, mais non sans bénéfices : à l’existence souillée par la tristesse, le remords, la peur, le ressentiment, la culpabilité, la crédulité, la honte, seul le grand souffle du rire redonne l’éclat éblouissant de l’éternelle nouveauté. »
Reportages de guerre 1944-1945
Lee Miller
Éditions Bartillat
En 1944 et 1945, Lee Miller a bravé tous les dangers pour participer à la libération de l’Europe. Alors qu’elle résidait aux côtés de Roland Penrose en Angleterre lorsque la guerre éclata, elle s’engagea dans l’armée américaine afin de saisir l’expérience extraordinaire qui régnait sur le front. En tenue kaki, proche des soldats de tous rangs, équipée de sa machine à écrire et de son appareil photo, elle participa à toutes les campagnes de libération en France et en Allemagne. Les reportages qu’elle composa à cette époque pour le célèbre magazine Vogue mêlent à la fois urgence et rigueur dans l’observation, implication et distance, tout en conservant un ton d’indépendance.
La présente édition est complétée de photos prises par Lee Miller elle-même durant les opérations. Autant dire qu’il s’agit du témoignage exceptionnel d’une femme en prise avec l’Histoire : le siège de Saint-Malo, la campagne d’Alsace, la découverte d’un camp comme Dachau, la chute de Berchtesgaden. Si le tableau est noir, il y a cependant quelques signes d’espoir comme cette allégresse de la Libération et la joie de retrouver des amis : Colette, Picasso, Cocteau, Éluard ou Aragon.
Ce livre étonnant de récits écrits à chaud et de photos historiques rend hommage à l’immense artiste du XXe siècle que fut Lee Miller.
Tenir tête
Paul Audi
Éditions Stock
Choqués par le pogrom perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, et désemparés devant la riposte de l’armée israélienne à Gaza, deux amis français s’échangent des lettres dans lesquelles ils s’inquiètent de la recrudescence des actes et des discours antisémites partout dans le monde.
En tentant de faire passer leurs émotions par le tamis de la réflexion, ils témoignent des effets que le conflit israélopalestinien a pu avoir sur des consciences non-partisanes et non-belliqueuses, qui souhaitent que la justice prévale, que les destructions de vies et de villes cessent, et que le calme revienne sur le terrain autant que dans les esprits.
Assumant la part de fiction que comporte son livre, Paul Audi fait le pari de se glisser dans la peau de ces deux témoins du présent qui n’auraient jamais imaginé que la passion antijuive reviendrait avec tant de force et de présence. Il remonte à la racine d’un mal ancien, jamais disparu, en particulier dans ce Moyen-Orient où les tensions identitaires sont les plus fortes.
Ma vie avec Edmond Fleg
Haïm Korsia
Collection Ma vie avec
Éditions Gallimard
Edmond Fleg, écrivain et philosophe, né à Genève en 1874, avait emprunté une tout autre voie que celle de la foi jusqu’à ce que l’affaire Dreyfus le persuade du sens qu’il donnerait désormais à sa vie: l’exemple d’un homme pleinement juif et français.
Haïm Korsia a été marqué tôt par la lecture d’Edmond Fleg. Il a reconnu dans l’engagement de son aîné un chemin fait de cette conviction que le judaïsme et la République partagent le même socle de pensée. Il suit ici l’itinéraire d’un homme qui s’est enrôlé dans la Légion étrangère pendant la Première Guerre mondiale et a été décoré de la Croix de guerre, et qui obtient bientôt la naturalisation française avant de publier son grand œuvre en 1927. Pourquoi je suis Juif est un appel au retour à l’étude de la pensée juive, qu’il ne va plus cesser d’approfondir de livre en livre. Il traduira également une partie de la Bible en français.
Edmond Fleg a vécu à Paris, quai aux Fleurs, où Haïm Korsia est retourné et où une fois encore leurs destins se sont croisés.
Hamas
Plongée au cœur du groupe terroriste
Mohamed Sifaoui
Éditions du Rocher
Cet ouvrage est une plongée inédite dans les moindres recoins du Hamas. Comment cette organisation a-t-elle réussi à faire main basse sur la « cause palestinienne » ? Quels sont ses desseins à l’échelle régionale, mais aussi mondiale ? Quelles sont les conséquences des attentats du 7 octobre 2023, à la fois pour ce groupe islamiste et pour la région ?
Autant de questions auxquelles ce livre tente de répondre, afin de proposer une lecture lucide de l’avenir des Israéliens et des Palestiniens, et plus particulièrement des habitants de Gaza. Il n’est, quoi qu’il en soit, pas possible d’envisager un hypothétique « processus de paix » sans connaître cet acteur majeur qu’est le Hamas. Et il serait imprudent d’oublier son impact sur la politique intérieure des pays occidentaux, notamment en France. Tout comme il faut comprendre ses répercussions à la fois sur les Juifs de la diaspora et sur ceux qui sont attachés, de bonne foi, à la cause palestinienne.
La Carlingue
La Gestapo française du 93, rue Lauriston
David ALLIOT
Éditions Tallandier
De 1940 à 1944, une bande de malfrats, dirigée par Henri Lafont et Pierre Bonny – un petit escroc allié à un flic ripou – s’est mise au service de l’occupant allemand en semant la terreur et le chaos dans la capitale française. Protégée par les nazis, cette organisation criminelle est entrée dans l’histoire sous le nom de la Gestapo française de la rue Lauriston, surnommée la Carlingue.
De loin la plus puissante, la plus crainte et la plus haïe des Gestapos françaises, elle était également la mieux organisée. Vol, pillage, assassinats, trafics, escroqueries en tous genres, rien n’échappe à la rapacité de ces bandits qui peuvent voler, tuer ou torturer à visage découvert, sans crainte d’être inquiétés par une police impuissante. Supplétifs des forces d’occupation, les hommes de la Carlingue participent également aux actions de contre-parachutage ainsi qu’à l’infiltration de réseaux de résistance, dont celui de « Défense de la France », de Geneviève de Gaulle, qui paiera un lourd tribut. Mais loin de se limiter à Paris, Henri Lafont lève une petite milice qui, au printemps 1944, ravage la Dordogne et la Corrèze, sous prétexte d’aider les Allemands à lutter contre les « terroristes » du maquis.
Objet de fantasmes et de rumeurs les plus folles, l’histoire de la Carlingue reste nimbée de mystère. Sur la base de témoignages et de nombreuses archives, dont la plupart sont inédites, David Alliot retrace les agissements de cette bande meurtrière, tristement passée à la postérité dans les annales du crime.
Au cœur du 7 octobre
Témoignages
Éditions Delcourt
Terrorisme / Résistance
D’une confusion lexicale à l’époque des sociétés de masse
Gérard Rabinovitch
Éditions Le bord de l’eau
Les termes « terrorisme » et « résistance » sont entrés dans la sémantique politique moderne sous la Révolution française : « résistance » à la tyrannie, « terrorisme » des années Robespierre. Deux modalités combattantes qui, dans leur fondement, sont antinomiques.
En s’appuyant sur les Résistance(s) durant la Seconde Guerre mondiale, en recourant aux sciences sociales, ce livre s’efforce de dégager, du point de vue de la philosophie politique et de l’interrogation éthique, ce que peut signifier « résistance » comme esprit en valeur absolue.
Albert Camus, dans L’Homme révolté, notait que « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur de ce monde. » Car là où la résistance dessine une « société éthique », fut-elle exceptionnelle et transitoire, le « terrorisme », lui, porte la haine, la volonté de toute-puissance qui mène à la destruction, la mort pour la mort. On ne s’étonnera donc pas de la porosité entre groupes terroristes et « crime organisé ».
La confusion entre « résistance » et « terrorisme » n’a donc pas pour conséquence un défaut cognitif, elle participe d’une « carence éthique » qui entame l’humain dans l’Homme.
L’ombre pâle
David Naïm
Éditions Grasset
Simon n’a jamais entretenu de relations très intimes avec son père. Pourtant, au moment du décès de ce dernier, Simon doit bien s’occuper des obsèques.
Chez les Juifs, la tradition veut que l’homme soit enterré enveloppé dans son talith, son châle de prière. Simon part donc à la recherche de la précieuse housse qui contient le talit de son père. Il la retrouve et, quand il l’ouvre, il découvre deux taliths intimement emmêlés par leurs franges.
Le deuxième talith semble appartenir au grand-père mystérieusement disparu il y a fort longtemps. Mais si les taliths sont emmêlés, le deuil ne peut pas se faire. Une seule solution : faire retrouver au grand-père sa place dans la mémoire familiale.
Se noue alors un échange intime entre Simon et le fantôme de son père.
Mesopotamia
Olivier Guez
Éditions Grasset
Aventurière, archéologue, espionne, parlant l’arabe et le persan, elle fut la première femme puissante de l’Empire britannique, mais aussi une héroïne tragique. Idéaliste comme son ami et frère d’âme Lawrence d’Arabie. Impérialiste et courageuse comme le jeune Winston Churchill. Enfant aimée et incomprise d’une riche famille victorienne. Amoureuse éperdue. Et une énigme pour nous : celle des femmes que l’Histoire a effacées.
Olivier Guez lui rend sa gloire et nous offre une épopée flamboyante : de la découverte de gigantesques gisements pétroliers aux jeux de pouvoir cruels entre Britanniques, Français et Allemands, des négociations sous les tentes bédouines aux sables de Bagdad où se perdent nos rêves.
Le roman de Gertrude Bell dessine la vaste fresque de la première mondialisation, quand le plus grand empire de tous les temps s’approprie une contrée mythique et maudite, terre d’Abraham, du déluge et de Babel, tombeau d’Alexandre le Grand : la Mésopotamie.
La taille de nos seins
Agnès Jaoui, Cécile Partouche
Éditions Grasset
Mon âme vagabonde
Chroniques de Tel-Aviv
Tohar Sherman-Friedman
Éditions Delcourt
Le livre s’ouvre sur une discussion avec le meilleur ami de Tohar, qui va peu à peu se transformer en monologue dans lequel l’autrice abordera de nombreuses questions existentielles et générationnelles. Elle partagera ses peurs et ses pensées les plus intimes. Véritable voix pour sa génération, Tohar trouve les mots justes pour décrire ce que l’on peut ressentir avec la sincérité qui la caractérise.
Quand la nuit tombe – Lisou
Marion Achard – Toni Galmès
Éditions Delcourt
En septembre 1943, pour tenter d’échapper aux nazis, la famille de Lisou est obligée de se cacher dans un chalet, à douze kilomètres de Grenoble. En février 44, le destin la rattrape. Grâce au sacrifice de sa grande soeur, Mylaine, Lisou échappera à la rafle et pourra prévenir ses parents miraculeusement absents ce jour-là. Lisou vivra cachée jusqu’à la fin du conflit. Ce livre est son histoire.
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Pour les générations futures
Simone Veil
Éditions Albin Michel
En avril 2005, deux ans avant la parution d’Une vie, Simone Veil prononce une conférence devant les élèves de la rue d’Ulm. Inédit à ce jour, le texte qui en est issu constitue une véritable adresse à la jeunesse.
Elle y évoque sa déportation et celle de sa famille, mais aussi les thèmes et les préoccupations qui lui sont les plus chers : la mémoire de la Shoah et sa transmission aux nouvelles générations, le sort des enfants cachés, la réconciliation et l’unité européenne, le rôle de la fiction et de la jeunesse pour ne jamais oublier les tragédies du passé. Un document et un témoignage exceptionnels.
Préface de Dan Arbib, maître de conférences en philosophie à Sorbonne Université.
Il fallait bien les aider
Quand des Justes sauvaient des Juifs en France
François-Guillaume Lorrain
Éditions IN PRESS
Que sont devenus ces héros de l’ombre qui, au péril de leur vie, ont secouru des Juifs pendant la période de l’Occupation ?
Afin de reconstituer les multiples chaînes de solidarités qui se sont nouées discrètement en France à cette époque, François-Guillaume Lorrain est parti, grâce à l’aide du Comité français pour Yad Vashem, à la rencontre des derniers Justes vivants. Il est aussi retourné dans les lieux de sauvetage, retrouvant des descendants de Justes ou de Juifs sauvés qui s’étaient engagés dans de longues démarches mémorielles. Car, très souvent, il a fallu plus d’une génération pour que les souvenirs rejaillissent et que ces sauveurs invisibles soient reconnus comme Justes parmi les Nations.
Par cette enquête intime et incarnée au cœur d’un chapitre trop méconnu de la Seconde Guerre mondiale, François-Guillaume Lorrain met en scène une quinzaine d’histoires emplies d’humilité, qui marquent par leur pudeur et redonnent espoir en l’humanité.
FONDAMENTALISME et HUMANISME dans le JUDAÏSME
Rivon Krygier
Éditions IN PRESS
Le peuple juif vit un moment crucial de son histoire. Tiraillé entre sécularisation et retour du religieux, il se trouve à la croisée des chemins. Peut-on concilier droit de la Tora et État de droit ? L’ouvrage montre comment, en amont, deux tendances antagonistes, fondamentalisme et humanisme, traversent la tradition juive et le droit rabbinique.
L’auteur revisite les poncifs qui tendent à enfermer le judaïsme dans un dogmatisme immuable pour révéler des perspectives insoupçonnées de modernité. La Tora exige-t-elle vraiment une obéissance inconditionnelle ? Les préceptes de la Loi sont-ils aussi immuables qu’on le prétend ? Que dire des règles bibliques et talmudiques du patriarcat et de l’esclavage, des punitions corporelles et capitales qui n’ont plus cours ? Doit-on les restaurer un jour ou faut-il les contextualiser ? Le judaïsme peut-il intégrer plus d’égalité entre les hommes et entre les sexes sans se dédire ? Peut-il envisager l’irréligion et les altérités non comme un déni mais comme un défi ?
Un sujet à la fois politique et spirituel, d’une actualité brûlante qui, par-delà l’avenir du judaïsme, interroge celui de la civilisation.
Le commis
Bernard Malamud
Adam Thirlwell (Préfacier)
Hélène Cohen (Traducteur)
Éditions Rivage
« L’Amérique dont il attendait tant ne lui avait rien donné. » Pour Morris Bober, la vie se résume à sa boutique. Épicier à Brooklyn, il se lève à l’aube et ne rentre chez lui qu’à la nuit tombée. Très jeune, il a fui la Russie : à presque soixante ans, que reste-t-il de ses grandes espérances ? Le monde change ; il n’est plus certain de le comprendre. Un soir, Morris subit un braquage et en ressort profondément atteint. La malchance semble le laisser en paix lorsque Frank, un Italien, lui propose son aide.
Fable bouleversante parue en 1957, le deuxième roman de Malamud est, selon le magazine Time, un des « 100 livres du xxe siècle ». Vendu à des millions d’exemplaires, ce chef-d’œuvre a inspiré plusieurs générations d’écrivains. Car Malamud y réussit un tour de force : faire d’une épicerie de quartier un lieu de dramaturgie intense, où l’on s’interroge sur le destin, l’identité juive et la rédemption.
Fils d’immigrés russes né aux États-Unis, Bernard Malamud (1914-1986) est l’un des maîtres du roman américain, lauréat du Prix Pulitzer et du National Book Award. Depuis 2015, les Éditions Rivages ont entrepris avec succès de rééditer son oeuvre. Outre «Le Commis», ont
paru« Le Meilleur» et «L’Homme de Kiev».
L’ARMÉE JUIVE – UNE RÉSISTANCE FRANÇAISE – CES COMBATTANTS AU SERVICE DE LA LIBÉRATION
Maurice Lugassy
Éditions Privat
Après la défaite de la France devant l’armée nazie, une poignée de personnes se prépare à la Résistance. Parmi celles-ci, David Knout, Ariane Scriabine-Fixman, Génia et Abraham Polonski décident de créer un groupe de résistance spécifiquement juif et sioniste. Depuis Toulouse, ils organisent des évasions des camps d’internement, puis l’enseignement du judaïsme et d’une nouvelle éthique juive, basée sur le combat. Parallèlement à ces activités, l’Armée juive se prépare à la guerre, avec la fabrication de faux papiers, le trafic d’armes ou encore la création des corps francs (groupes de guérilla armée) avec Alfred Nakache, à Lyon, Nice, Paris, Grenoble, Limoges et Toulouse.
L’Armée juive, depuis la cité occitane, devient l’une des plus puissantes organisations de la Résistance en France, en unifiant les actions des autres organisations juives. Une organisation juive qui a fait de Toulouse la « capitale de la Résistance juive », base stratégique d’une résistance française.
Réflexions sur la croyance
À propos d’une traduction commentée d’un texte du Rav Kook
Dr Ariel Toledano
L’idée de Dieu est sous-jacente à celle de la croyance. Elle s’illustre souvent à travers cette simple question : « Êtes-vous croyant ? » sous-entendue : « Croyez-vous en Dieu ? ». Qu’entendons-nous par la croyance ou par la terminologie de Dieu ? Quelle distinction y a-t-il entre croyance et foi ?
Les réflexions présentées ici sont centrées sur une traduction commentée d’un texte du Rav Abraham Isaac Hacohen Kook (1865-1935), un des plus grands penseurs contemporains du judaïsme dont peu d’ouvrages ont été traduits en langue française. Il est considéré comme l’un des rares maillons de la chaîne de la tradition kabbaliste du xxe siècle.
Ce texte est extrait de son livre Orot (Lumières). Il nous invite à redonner un sens authentique à la croyance, que l’on désigne en hébreu par émouna, en lui retirant les diverses influences culturelles et religieuses que les exils successifs du peuple juif ont pu lui attribuer. Un texte puissant aux accents poétiques qui nourrit l’univers de la pensée et de la réflexion philosophique.
Jeunesse de la République
Jean Zay
Bouquins La Collection
Pour le 120e anniversaire de la naissance et le 80e anniversaire de sa mort, ce volume réunit l’œuvre de Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts du Front populaire, assassiné par la milice en juin 1944, entré au Panthéon en mai 2015.
Pour la première fois, ce volume donne à lire et à découvrir toute la richesse des écrits de Jean Zay : journaux d’écolier de la Grande Guerre, chroniques littéraires, éditoriaux du député, discours du ministre, journal de guerre, romans et contes inédits. Il restitue aussi les deux textes de Jean Zay publiés par les collaborationnistes pour ruiner son honneur, en les replaçant dans leur contexte.
La cohérence et la continuité de son œuvre, précoce et trop tôt interrompue, montrent combien Jean Zay incarne la jeunesse de la République : celle de son temps, où les démocraties sont fragiles face aux guerres totales, celle de notre temps, où la République se cherche face aux populismes et devrait trouver dans ces pages de quoi se réinventer.
Romain Gary
La Bonne Moitié
Comédie dramatique en deux actes
Folio Théatre
Toute sa vie, Romain Gary s’est rêvé en homme de théâtre. Inspirée en partie de son roman Le Grand Vestiaire (1949), remaniée durant une trentaine d’années, La Bonne Moitié (1979) est pourtant l’une des deux seules pièces publiées de son vivant.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, quatre adolescents orphelins ont été recueillis par un vieil homme engagé dans la Résistance. Mais quand ces derniers découvrent que leur protecteur est aussi un traître ayant collaboré avec la Gestapo, ils se trouvent confrontés à un dilemme : doivent-ils dénoncer le vieil homme ou l’aider à s’enfuir ? Puisqu’il a œuvré en partie pour la Résistance, sa « bonne moitié » peut-elle suffire à l’exonérer de la « mauvaise » ?
Face à ses juges improvisés, l’accusé n’est pas seulement un individu appelé à rendre compte d’actes personnels, il est aussi le représentant de l’humanité tout entière, avec ce qu’elle comporte de foncièrement mauvais et d’inhumain.
Quand Jésus parle à Israël
Un rabbin lit les Évangiles
Philippe HADDAD
Editeur : DERVY
Dans cet ouvrage il propose de méditer les paroles, les enseignements et les gestes de Jésus dans la cohérence du judaïsme de l’époque du deuxième Temple de Jérusalem. Cette lecture permet de mettre en évidence des points de convergence entre Jésus et certains enseignements des Rabbis du Talmud, mais tout autant de souligner l’originalité de l’enseignement de Jésus, par rapport à ses contemporains.
Le regard bienveillant de l’auteur porté sur la vie et les leçons de Jésus s’inscrit dans la recherche d’un dialogue fraternel entre juifs et chrétiens depuis le concile Vatican II.
Ce livre ajoutera une pierre à l’édifice de cette paix espérée entre toutes les religions.
Prière aux vivants pour leur pardonner d’être vivants
et autres poèmes
Charlotte Delbo
Les éditions de Minuit
De son retour des camps à sa disparition en 1985, Charlotte Delbo ne cesse d’écrire des poèmes, qu’elle compile dans des cahiers et insère dans la plupart de ses livres.
Ce volume rassemble pour la première fois ses poèmes complets, suivis de dix inédits et un entretien.
« Les poètes voient au-delà des choses. » écrit-elle dans Mesure de nos jours.
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Contre la barbarie
Klaus Mann
Libretto
De Klaus Mann, on connaît surtout le roman Méphisto et l’autobiographie Le Tournant, qui finirent par éclipser son incessante activité politique. Pourtant, le jeune homme aux allures de dandy fut l’un des plus farouches opposants à Hitler. De 1925 à 1948, en Allemagne puis en exil, il multiplia articles, essais, conférences et discours. Celui qui très tôt eut le sentiment d’appartenir à une génération sacrifiée, née et élevée sur des ruines, fut l’un des premiers intellectuels à dénoncer le totalitarisme nazi.
TU LEUR DIRAS QUE…
YVES DURAND
Nouvelles Sources
L’HISTOIRE VRAIE DU SAUVETAGE DE ONZE ENFANTS JUIFS EN 1943-1944
À l’automne 1943, onze adolescents juifs se retrouvent scolarisés au collège moderne et technique de Castres (Tarn). Sans s’être forcément connus auparavant, ils vont y vivre toute l’année scolaire 1943-1944. Quelques mois ou quelques semaines plus tôt, leurs parents et leurs proches ont été arrêtés, parfois devant eux, à Paris, en Savoie ou ailleurs : ils ont été déportés et ne reviendront pas – ces jeunes juifs n’en prendront conscience qu’à la fin de la guerre.
Les jeunes accueillis incognito passent pour des réfugiés alsaciens. Le directeur du collège les a inscrits sous de fausses identités. Mis dans la confidence, son adjoint accueille ces collégiens pas comme les autres, il hébergera même l’un d’entre eux dans la maison familiale pendant cinq mois.
Un demi-siècle plus tard, François Houpe et Edmond Durand se verront attribuer, à titre posthume pour le premier, la Médaille des Justes parmi les Nations, la plus haute distinction décernée par l’État d’Israël.
D’où venaient ces adolescents, quel sort avait été réservé à leurs parents, pourquoi et comment les deux enseignants se sont-ils impliqués dans le sauvetage des garçons et que sont devenus ces derniers après la Libération ?
S’appuyant sur des documents d’époque, sur d’innombrables témoignages et sur les souvenirs des intéressés. Yves Durand suit l’itinéraire de quatre de ces adolescents. L’un des héros de ce récit, Edmond Durand, était le père de l’auteur.
Le cinéma était leur pays
Serge Siritzky
Vérone Éditions
C’est l’histoire réelle d’une famille juive, les Siritzky, qui, trois fois de suite, pour sauver leur vie, ont dû fuir le pays dans lequel ils étaient établis pour se réfugier dans un pays dont ils ne parlaient même pas la langue.
À chaque fois ils y ont réussi dans le cinéma, en révolutionnant le métier. La quatrième fois, à la Libération, ils sont revenus en France pour récupérer leur bien tombé aux mains des nazis. Mais accusé de collaboration avec les nazis, le chef de famille a été condamné à la prison et spolié. Néanmoins, repartant de zéro en France, ses fils ont de nouveau réussi. 68 ans plus tard, ses petits-enfants viennent de découvrir les preuves que cette spoliation était le fruit d’un sidérant complot.
Ce passionnant récit est aussi une approche toute nouvelle de l’histoire du cinéma mondial sur trois continents.
Les Protocoles des Sages de Sion des origines à nos jours
Pierre-André Taguieff
Éditions Hermann
Le document connu sous le titre Protocoles des Sages de Sion est publié en Russie pour la première fois durant l’été 1903, dans une version abrégée où il est présenté comme le « Programme de la conquête du monde par les Juifs ». Pierre-André Taguieff retrace ici l’histoire du faux politico-littéraire le plus célèbre de l’histoire occidentale qui a été aussi le plus diffusé des faux antijuifs depuis le début du XXe siècle. En se fondant sur de nombreux documents, il analyse les raisons de son extraordinaire succès malgré les multiples – et formels – démentis publiés quasiment dès sa parution.
Le Bouquin de l’humour juif
Jonathan Hayoun, Judith Cohen Solal
Collection : Bouquins La Collection
Le florilège le plus complet et le plus récent de l’humour juif de l’Antiquité jusqu’à nos jours. On y trouvera mots d’esprit, histoires drôles, analyses, notices biographiques, textes littéraires, sketchs, stand-up et autres répliques de films et séries des différents pays où l’humour juif prend racine et s’épanouit. « Si tu as mal, ris ! » dit un dicton yiddish. L’humour juif est un antidote, un message de vie et de résistance. Un trait d’esprit, un rien d’autodérision peuvent transformer la plus lourde obscurité en une souriante légèreté. Ce volume rassemble plus de 5 000 histoires drôles. Les maîtres de l’humour juif d’hier et d’aujourd’hui – Sholem Aleikhem, Woody Allen, les Marx Brothers, Philip Roth, Lenny Bruce, Jerry Seinfeld, Ephraim Kishon, Pierre Dac, Gad Elmaleh et bien d’autres – font vibrer cette anthologie de leur talent et de leur génie.
7 octobre
Lee YARON
Grasset
Afin de donner un visage à ces femmes, ces hommes et ces enfants, Lee Yaron a écrit leur histoire. Du festival de musique « Tribe of Nova » au kibboutz Be’eri, d’une famille de Bédouins à un rescapé de la Shoah, d’ouvriers agricoles népalais à des réfugiés ukrainiens, la journaliste israélienne recueille chaque détail de cette tragédie pour restituer la violence inouïe qui s’est déchaînée ce jour-là.
S’appuyant sur des centaines d’entretiens, de transcriptions d’appels et de messages échangés – précédant parfois l’horreur de quelques secondes –, ce livre est la première grande enquête publiée sur cette journée noire. Suivi d’une postface de Joshua Cohen et en cours de traduction à travers le monde, 7 octobre dresse un bouleversant mémorial pour les victimes de ce massacre.
Dieu Le Fit
Par Anne Bassi
Marque-pages / Éditions du Layeur
Devenu riche et influent, un procès va pourtant faire ressurgir les fantômes du passé et deux secrets de famille qui vont bouleverser ses repères et lui faire comprendre que son destin est lié autant à son héritage familial qu’à l’Histoire.
Façonné par des événements lointains et des héros anonymes, qui Christophe est-il vraiment ? Comment retrouver ceux qui savent ? A travers sa quête d’identité, c’est tout un pan méconnu de l’Histoire de France qui se révèle.
LES TUEUSES – CES FEMMES COMPLICES DE LA CRUAUTÉ NAZIE
Minou Azoulai, Véronique Timsit
Éditions Privat
soumises, épouses parfaites…De Berlin, à Vienne, en passant par la Pologne, la Lituanie, la Biélorussie, la Hongrie, l’Ukraine et plus tard New York, leur quotidien oscille entre crimes et débauche. Elles ont prêté serment au Führer, par idéologie, pour l’appât du gain, du pouvoir, du sexe pour un meilleur quotidien, et pour certaines afin de devenir les égales des hommes.
Comme l’espérance est violente
Haïm Korsia
Éditions Flammarion
Je sais qu’il n’est pas besoin de se ressembler pour se rassembler : ce qui importe, c’est d’avoir assez en commun. C’est-à-dire en partage. C’est-à-dire aussi assez d’ambition pour désirer faire ensemble société.
Mais il n’y a pas de foi, ni de savoir, sans espoir. Ou, plus exactement, sans espérance : “Comme la vie est lente. Et comme l’espérance est violente”, disait le poète du Pont Mirabeau. Et comme il avait raison, Guillaume Apollinaire. N’est-il pas l’écho de la parole prophétique de Jérémie, qui nous assure avenir et espérance ?
La vie qui fait Histoire sous nos yeux paraît irrémédiablement lente, malgré ses sursauts, ses crises et ses à-coups. Un pays ne se réinvente qu’au long cours. Les révolutions n’apparaissent telles qu’au prisme du temps, qui racontera tout ce qui les préparait. Vienne la nuit, sonne l’heure, les jours s’en vont, nous demeurons : la France.
Ce n’est donc pas de la violence des révolutions que je voudrais vous entretenir dans ce livre, mais de la seule qui vaille la peine d’être considérée : celle de l’espérance. »
Les âmes tièdes
Le Vatican face à la Shoah
Nina Valbousquet
Éditions La découverte
S’appuyant sur trois années de dépouillement de ces fonds considérables à Rome, Les Âmes tièdes restituent les motivations, réflexions et dilemmes des personnes impliquées dans cette histoire, leurs voix mais aussi leurs silences. Dépassant une approche classique focalisée sur le pape et sur la diplomatie, cet ouvrage éclaire les enjeux politiques, humanitaires, religieux et culturels des choix du Saint-Siège. Il resitue cette question dans la longue durée des relations entre l’Église et les Juifs, afin d’évaluer le poids d’une culture pluriséculaire d’hostilité dans les réponses du Vatican face aux persécutions antisémites, avant et pendant la guerre, mais aussi après la Shoah. Ce niveau de violence inédite contre une minorité a-t-il ébranlé le vieux substrat d’antijudaïsme chrétien ?
Le nom sur le mur
Hervé Le Tellier
Éditions Gallimard
Chaix était un résistant, un maquisard, un jeune homme à la vie brève comme il y en eut beaucoup.
Je ne savais rien de lui. J’ai posé des questions, j’ai recueilli des fragments d’une mémoire collective, j’ai un peu appris qui il était. Dans cette enquête, beaucoup m’a été donné par chance, presque par miracle, et j’ai vite su que j’aimerais raconter André Chaix. Sans doute, toutes les vies sont romanesques. Certaines plus que d’autres.
Quatre-vingts années ont passé depuis sa mort. Mais à regarder le monde tel qu’il va, je ne doute pas qu’il faille toujours parler de l’Occupation, de la collaboration et du fascisme, du rejet de l’autre jusqu’à sa destruction. Ce livre donne la parole aux idéaux pour lesquels il est mort et questionne notre nature profonde, ce désir d’appartenir à plus grand que nous, qui conduit au meilleur et au pire.
Sonderkommando. Birkenau 1944 – Thessalonique 1947. Résurgence
Marcel Nadjary
Éditions Signes et Balises
“Si l’un de nous parvenait à sortir vivant de là, il pourrait témoigner…”
Marcel Nadjary (1917-1971), juif grec originaire de Thessalonique, déporté à Auschwitz au printemps 1944, est affecté au Sonderkommando. Il écrit une lettre à des amis chers pour leur faire ses adieux et décrire la besogne effroyable qu’il effectue sous la contrainte. Puis il enfouit son manuscrit clandestin dans le sol de Birkenau. Ce document sera retrouvé trente-six ans plus tard, le 24 octobre 1980.
Ce témoignage, écrit à “l’épicentre de la catastrophe”, est pour la première fois traduit et publié en français, ainsi qu’un second manuscrit, que Marcel Nadjary rédigea en 1947 pour garder une trace de son expérience au coeur de l’enfer de Birkenau.
Des textes de Serge Klarsfeld, Nelly Nadjary, Alberto Nadjary, Fragiski Ampatzopoulou, Georges Didi-Huberman, Tal Bruttmann, Loïc Marcou et Andreas Kilian accompagnent et éclairent ces deux documents exceptionnels.
Traduit du grec par Loïc Marcou.
NOUVELLES HISTOIRES POUR DEMAIN
Nouveaux récits sur le Rabbi de Loubavitch
Haim Nisembaum
éditions Silver
Idées reçues sur la géopolitique et la géoéconomie
Cédric TELLENNE
Éditions Le Cavalier bleu
Or, ces deux disciplines apportent, ensemble, des éléments de compréhension du monde dans un contexte de nouveau désordre international, où la conflictualité semble l’emporter durablement sur la paix, à rebours de tous les discours sur la « Fin de l’histoire ». La guerre et les nouvelles crises dépassent désormais le seul cadre militaire pour gagner l’économie, la technologie, l’information, etc., et se déploient dans un espace géographique élargi, terrestre, maritime et aérien, mais aussi spatial et cyberspatial.
Déclinant débats, puissances et conflits en 20 idées reçues parmi les plus répandues, Cédric Tellenne dresse un tableau précis, riche en exemples et citations, des enjeux géopolitiques de ce début du XXIe siècle.
Solitude d’Israël
Bernard-Henri Levy
Éditions GRASSET
Un choc dans l’âme juive ? un pogrom sans précédent depuis la Shoah ? un ébranlement de la conscience universelle ? une étape dans la guerre mondiale menée contre les démocraties ?
Quel lien avec l’invasion de l’Ukraine ?
Quel sens donner à l’alliance, autour des terroristes du Hamas, de l’Iran, de la Turquie, de la Russie impérialiste, de la Chine, de l’islamisme sunnite ?
La riposte de Tsahal fut-elle « proportionnée »?
Que voulait dire Emmanuel Levinas quand il parlait de l’« exception juive » ? Et Romain Gary et Albert Cohen quand ils annonçaient à l’auteur le retour de « la plus vieille des haines »?
La solitude d’Israël est-elle irrémédiable ?
Telles sont quelques-unes des questions posées dans cet essai de colère et de combat que nourrit un demi-siècle d’amour pour l’État des Juifs et de méditation sur son destin.
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Holocaustes
Israël, Gaza et la guerre contre l’Occident
Gilles Kepel
Éditions PLON
La razzia qui a dévasté, le 7 octobre 2023, l’État juif où 1 140 personnes ont été massacrées, violées, mutilées a été suivie d’une hécatombe lors de l’assaut sur Gaza en représailles, dans lequel ont péri plus de 25 000 Palestiniens.
Ces holocaustes – au sens religieux originel de sacrifices de masse – incarnent la malédiction de la Terre sainte dans notre période tragique. Engrenage de violence et d’aveuglement dont les logiques remontent loin dans l’histoire des deux peuples.
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La nouvelle « causalité diabolique »
Perrine Simon-Nahum
Éditions L’observatoire
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Exorcisme
Gérald Bronner
Éditions Grasset
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Motl fils du chantre
Sholem-Aleikhem
Traduit du yiddish par Nadia Déhan-Rotschild et Evelyne Grumberg
Éditions L’Antilope
On retrouve avec le Motl de Sholem-Aleikhem ce qui aurait pu inspirer René Goscinny et son petit Nicolas, la légèreté pour raconter des événements pas forcément légers.
Ce roman est l’un des grands classiques de la littérature yiddish. Des générations de Juifs d’Europe orientale et de nombreux Juifs immigrés en Europe occidentale ou en Amérique se sont identifiés à Motl. Il s’agit d’un petit bijou d’humour et de sensibilité.
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Le chemin d’un orphelin Creusois – Les deux vies de Jean Duhamel
HELMAN Laurent
Éditions La Geste
Un premier roman qui nous fait voyager avec poésie à travers les paysages creusois, il relate une démarche et une histoire individuelle où la volonté s’oppose aux dérives de l’entreprise et de l’Histoire.
Lors de plusieurs voyages en Creuse, Jean Duhamel orphelin qui y naquit en 1943, redécouvre son enfance grâce à un contact physique avec les lieux qu’il a fréquentés et grâce aux souvenirs de ceux qui lui ont permis croissance et résilience. Ces voyages qui le ramènent à la période de la Seconde Guerre mondiale alternent avec des immersions en entreprise où Jean Duhamel entreprend un cheminement personnel malgré les conflits et les déceptions. « La Creuse est synonyme d’absence de ses parents, de douleur et de culpabilité. Le sens de ce mot demeure cependant abstrait pour Jean, il est peut-être le fruit d’un arbre de la région mais du quel est-il tombé ? »
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« Je n’ai pas oublié… »
Histoires de la Shoah par balles
Pierre-Roland Saint-Dizier (Scénario)
Éditions du Rocher
Un journaliste part en Pologne avec une vingtaine d’étudiants sur les traces des derniers témoins de la Shoah par balles. Elle a causé la mort de près de deux millions de victimes pendant la Seconde Guerre mondiale.
Lorsque la nature a repris ses droits, qu’il ne subsiste aucune trace de ce qui s’est produit et que les archives font défaut, il ne reste plus que leurs récits.
Mais, à 90 ans passés, ces femmes et ces hommes sont sur le point d’emporter avec eux ce qu’ils ont vu de ces fusillades de masse alors qu’ils n’étaient que des enfants : l’horreur d’un génocide en Europe de l’Est.
Cet album, inspiré de faits réels, raconte ce moment d’histoire peu connu et propose une réflexion plus globale sur les discriminations et le racisme aujourd’hui.
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Les Nouveaux Inquisiteurs
Nora Bussigny
Albin Michel
« Ce livre est ici pour vous montrer – vous dévoiler – l’enfer du décor ; ce que les milieux militants cachent derrière ce qu’ils pensent être un progressisme jusqu’au-boutiste et autoproclamé, mais qui n’est finalement qu’une dynamique de rejet à l’encontre de ceux qui ne marchent pas comme eux ; un fascisme ordinaire défendu par de nouveaux inquisiteurs. » Nora Bussigny
Pendant un an, sous une fausse identité, la journaliste Nora Bussigny s’est immergée au cœur des différents mouvements que l’on désigne sous le terme de « wokisme ». Groupes de paroles, actions coup de poing, formations, manifestations… elle a pénétré cet espace secret où le militantisme est mû par une force extraordinaire qui n’engage plus seulement l’intellect mais l’affect. Loin de vouloir analyser, théoriser ou expliquer, son enquête, au plus près du réel, nous donne à vivre l’expérience d’un engagement total : celui de militants à qui le doute n’est pas permis.
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Le service de D-ieu par la Joie
Esther Tsirel Hagege
Les éditions Hayénou de Esther Tsirel Hagege
La Torah nous demande de servir D-ieu dans la joie !
Ceci est loin d’être facile.
Ce livre se propose, à travers des illustrations, de donner des clés, des conseils, des propositions pour apprendre à être joyeux à travers tous les événements de notre vie.
Emouna, reconnaissance, responsabilité, choix, don, vivre dans le présent, amour du prochain, etc., autant de mots clé pour nous mettre sur le chemin du bonheur.
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Ber Kuczer
Gens de Varsovie
Traduit du yiddish par Bernard Suchecky et Katia Fater- Simbsler
Éditions Genèse
En dix-neuf tableaux, Ber Kuczer rend compte de la vitalité inouïe qui anima la Varsovie juive de l’entre-deux-guerres : dans les quartiers se croisent cochers, crieurs de journaux, vitriers, marchands ambulants, musiciens, rabbins, poètes et activistes politiques.
Entre les coulisses des théâtres, les cafés, les parcs ou le siège de l’Union des écrivains, Ber Kuczer met en scène, non sans humour et truculence, des dizaines de figures juives célèbres ou anonymes. Il nous les présente avec tant de finesse et d’empathie qu’il nous semble les avoir bien connues… autrefois… à Varsovie.
Gens de Varsovie ne fait pas l’impasse sur la dureté de l’époque pour les juifs de Pologne. Il montre combien ce monde pluriel, paradoxal et plein de vie s’est heurté à l’hostilité accrue d’une fraction grandissante de la société polonaise. Avant de basculer, avec la Seconde Guerre mondiale et l’invasion allemande, dans le khurbn, la destruction totale.
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Le Nouvel Âge de la bêtise
Pierre-André Taguieff
Éditions de l’Observatoire
Peut-on lutter efficacement contre la bêtise, si insaisissable, presque indéfinissable ? Dans notre monde où les croyances politiques tendent à remplacer les vieilles croyances religieuses, elle est inévitablement idéologisée. Prenant le plus souvent le visage d’une grande vertu morale ou civique, la bêtise d’indignation, notamment portée par les idiots utiles de l’islamo-gauchisme ou de l’académo-militantisme « woke », se pare de révolte et d’insoumission alors même qu’elle suit les mouvements de mode, plongeant avec jubilation dans les snobismes et les conformismes. Pétrie d’émotions, elle hante à l’envi tous les mots en « isme », les débats publics, les discours politiques et les émissions de variétés, faisant des réseaux sociaux l’instrument privilégié de la multiplication des crétins.
Pour Pierre-André Taguieff, il nous faut vivre avec la bêtise, mais en multipliant les cloisons étanches. La tenir à distance en la prenant comme objet d’analyse ou comme cible d’une ironie soit légère, soit méprisante. Certes, le ridicule ne tue pas et la résilience de l’imbécile est sans limite, mais à l’âge de la « bêtise idéologisée de masse », l’ironie demeure l’arme de l’intelligence. Ou comment l’on peut nuire à la bêtise sans perdre son temps avec elle.
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François ARDEVEN
Midrash pour notre temps
Nature, technique, politique
Texte établi par Édith Apelbaum
Éditions IMAGO
Le Midrash, ensemble d’histoires issues de la tradition biblique juive, fait jouer entre eux les versets et, sans contrainte apparente, hors de toute signification figée et de tout jugement, suit un chemin buissonnier d’interprétation.
S’inscrivant dans cette perspective, à la lumière des allégories, des fables et des paraboles de la Bible, François Ardeven médite sur trois axes qui sont au cœur de nos préoccupations et de nos angoisses. Tout d’abord la Nature, dont la fragilité telle qu’elle s’est révélée sous les coups récents des hommes, nourrit l’anxiété écologique. Puis la Technique, divinité moderne dont les prouesses nous menacent de plus en plus — songeons au nouveau Golem que représente l’Intelligence artificielle. Enfin, la Politique qui aujourd’hui, plus que jamais, interroge les valeurs de nos démocraties.
S’appuyant également sur la philosophie, la littérature et la psychanalyse, François Ardeven nous invite à travers ses commentaires, aussi savants qu’impertinents, à porter un regard neuf sur le monde contemporain, et nous offre ainsi un Midrash pour notre temps.
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Des Juifs trahis par leur France
Annette Becker
Gallimard
« Otto Freundlich, peintre célèbre, interné comme Allemand par la Troisième République, caché sous Vichy en zone sud, rattrapé, déporté en 1943 à Sobibor. Mon grand-oncle Pierre Ignace, “notable” raflé le 12 décembre 1941, interné à Compiègne, déporté à Auschwitz-Birkenau par le convoi n°1 du 27 mars 1942. Cinquante-quatre Juifs étrangers victimes de la dernière rafle en France, à Reillanne en mai 1944. Un livre triptyque pour dire les dernières années et les derniers jours de ces êtres dans la chasse à mort dont ils ont été les victimes. Histoires et géographies éclatées, vies si différentes, même fin, à l’issue d’arrachements multiples
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Témoigner pour les Juifs
Une parole catholique
Jacqueline CUCHE
Parole et Silence
Ce livre est né d’une nécessité : celle de transmettre un peu de ce que j’ai reçu durant tant d’années de mes amis juifs, en espérant que ceux qui le liront – les chrétiens en particulier – y trouveront quelques éclairages leur permettant de regarder avec bienveillance leurs « frères aînés » (comme le pape Jean-Paul II nomma les juifs, lors de sa fameuse visite dans la synagogue de Rome). Transmettre… Je n’oublierai jamais l’adage cité un jour par Armand Abecassis : « Autant le veau désire téter, autant la vache désire allaiter », et, comme je me plaisais souvent à le dire aux différents publics auquel il m’a été donné de m’adresser, « depuis que j’ai rencontré les juifs, je me sens de plus en plus « vache » ! …
Né de multiples rencontres ce livre a une unité profonde grâce au fil conducteur qui relie entre elles ses quatre parties et qui suit tout simplement mon cheminement personnel, né de ma rencontre du judaïsme.
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LE SURVIVANT
JOSEF LEWKOWICZ
Éditions Michel Lafon
Un document exceptionnel : l’histoire inédite d’une victime de la Shoah devenue chasseur de nazis.
Déporté à 16 ans, Josef Lewkowicz a miraculeusement survécu à six camps de concentration différents, dont Auschwitz et Birkenau. À la Libération, brisé par le massacre de sa famille, sans foyer ni perspective d’avenir, Josef décide de consacrer sa vie à la justice. Devenu chasseur de nazis, il aide l’armée américaine à traquer les commandants SS en fuite – c’est parce qu’il l’a côtoyé qu’il peut reconnaître et faire arrêter le sinistre « boucher d’Hitler », Amon Göth.
Mémoires d’un homme au destin exceptionnel et qui a voué son existence à combattre le mal, Le Survivant est le témoignage indispensable de l’un des derniers rescapés de la Shoah.
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16 ans, résistant
Robert Birenbaum
Stock
Robert Birenbaum, malgré son très jeune âge, fit partie de 1942 à 1944 (sous le pseudo de « Guy ») de ceux qui recrutaient justement les résistants FTP MOI. Triste ironie de l’Histoire, il devait intégrer ces FTP lorsque les membres de l’Affiche rouge furent pris. Son livre raconte à la première personne ses deux années incroyables au cours desquelles, avec d’autres jeunes gens, français et étrangers, juifs, communistes, parfois de simples adolescents comme lui, ils tinrent en respect collabos et nazis dans Paris et ses alentours. Lancers de tracts, vols d’armes, de machines à écrire, planques, attentats, sabotages et arrestations…
Un récit palpitant qu’il délivre enfin à 97 ans.
Raconter. Encore et encore.
Pour que personne n’oublie jamais…
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Petit Louis
Le plus jeune compagnon de la Libération
Jean-Christophe Notin
Grasset
« Petit Louis », c’est le pseudonyme donné dans la clandestinité à un jeune garçon hors du commun : Lazare Pytkowicz, héros entré dans la Résistance à l’âge de 14 ans.
Né à Paris en 1928, Lazare est le quatrième enfant de Jankiel et Perla, juifs polonais qui ont fui leur pays en proie à la misère et à l’antisémitisme. Artisans modestes, sympathisants communistes, ils rêvaient pour leur famille d’un avenir meilleur. Leur destin devait s’écrire en France…
Le 16 juillet 1942, Lazare est raflé avec les siens et parqué au Vel d’Hiv. Premier exploit : il parvient à s’échapper du vélodrome, mais seul. Ses parents et sa sœur disparaîtront dans l’enfer d’Auschwitz. On lui propose de se cacher loin de Paris, il refuse, il a 14 ans et veut se battre ! A Lyon, il rejoint l’Armée des ombres et devient « petit Louis », agent de liaison pour la Résistance, qui sillonne les rues sur son vélo, des messages codés pleins les poches. Mais un mouchard le dénonce : capturé par les gestapistes de Klaus Barbie, il est tabassé, mais ne parle pas. Nouvelle évasion, il file entre les griffes de ses bourreaux. Arrêté pour la troisième fois à Paris en 1944, par la Milice, il est condamné à la déportation. En route, il profite d’un mouvement de foule pour s’échapper…
A la libération, ce parcours insensé fait de « Petit Louis » un héros national. Nommé à 16 ans dans le prestigieux Ordre de la Libération, il sera désigné toute sa vie comme le plus jeune Compagnon, celui donc qui devait être le dernier. Le destin en a décidé autrement, mais il reste une certitude : Petit Louis avait tout d’un grand résistant. Et d’un grand homme. Ce livre raconte son histoire.
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Violaine Huisman
Les monuments de Paris
Gallimard
« Mon père était un homme d’une autre génération, aurait-on dit pour excuser sa misogynie ou son pédantisme, un homme dont les succès justifiaient l’arrogance, dont l’affabilité surprenait autant que la fureur, dont la tendresse excessive, baroque, totalement débridée, trahissait l’excentricité ou expliquait en partie l’attachement qu’il inspirait en dépit de ses abominables défauts. J’étais sa petite dernière, sa numéro huit, avait-il coutume de dire pour me présenter dans le grand monde. Dans l’intimité, il m’appelait son petit ange. »
Après avoir mis en scène le personnage de sa mère dans Fugitive parce que reine, Violaine Huisman se penche sur celui de son père, à la fois philosophe et businessman, figure hors norme, emblématique des Trente Glorieuses. Mais du portrait d’un iconoclaste follement attachant surgit un autre livre : une enquête familiale autour de Georges Huisman, le grand-père de l’autrice. Haut fonctionnaire juif, le directeur des Beaux-Arts du ministre Jean Zay joua un rôle central dans la création du Festival de Cannes en 1939, avant de connaître la traque durant la Seconde Guerre mondiale.
Avec émotion, l’écriture de Violaine Huisman transforme dans Les monuments de Paris la matière de la mémoire et du temps. L’intimité du souvenir s’y conjugue à l’autorité de l’histoire pour ressusciter les destins oubliés.
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La messe autrement dit
Louis-Marie Chauvet
Salvator
S’il est un domaine qui fait couler beaucoup d’encre et suscite régulièrement des polémiques dans l’Église, c’est bien celui de la liturgie. Selon sa sensibilité, on se réclame de la « messe de toujours » ou bien de la réforme voulue par Vatican II. Le pape François ne souhaite pas faire de la liturgie un sujet de discorde mais en montrer toute l’importance pour la foi et l’unité. C’est dans cet esprit que s’inscrit le propos de Louis-Marie Chauvet. Tout en prenant acte des mutations de la société contemporaine dans son rapport au sacré, au rite, à la célébration, il reprend, pas à pas, la structure de la liturgie eucharistique pour en expliquer la cohérence et le sens profonds. Il s’agit simplement de retourner aux fondamentaux de la messe : la liturgie, comme l’Église, n’existe pas pour elle-même, mais pour alimenter la vie de foi des fidèles.
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Daniel Cohen, l’économiste qui voulait changer le monde
Albin Michel
Un livre hommage.
Économiste français mondialement connu, très apprécié pour sa clarté et son talent de pédagogue, Daniel Cohen cumulait les fonctions et les centres d’intérêt.
Dès l’annonce de son décès en août 2023, sa famille a été submergée de réactions, de marques de sympathie et d’admiration venues de tous horizons politiques et des quatre coins du monde. Toutes célébraient un homme remarquable, soulignant son goût pour les illustrations concrètes, son sens de la forme littéraire.
Les nombreux témoignages ici réunis reflètent une diversité de points de vue qui distinguait cet esprit iconoclaste. De Bruno Le Maire aux prix Nobel Esther Duflo et Jean Tirole, d’Emmanuel Macron à Thomas Piketty ou encore François Villeroy de Galhau, de ses collègues à ses anciens élèves sans oublier ses proches, les messages sont à la fois bouleversants et édifiants.
Un essai qui, par sa forme inhabituelle, donne envie de lire ou de relire l’œuvre de Daniel Cohen.
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Une brève histoire de l’économie
Daniel Cohen
Préface de : Esther Duflo
Albin Michel
Un véritable défi : une histoire de l’économie en 130 pages, par l’un des plus brillants esprits du XXIe siècle.
De la charrue au tout numérique en passant par le krach écologique et le nouveau capitalisme financier, Daniel Cohen replonge dans les grandes étapes de l’histoire de l’économie et de la société. Revisitant son oeuvre, il propose une réflexion sur la croissance économique, devenue la religion du monde moderne.
Quels sont nos réels besoins ? Pourquoi les Français sont-ils moins heureux que les autres ? Jusqu’où va notre faculté d’adaptation à un modèle économique ? Qu’est-ce que le bonheur intérieur brut ? Survivrons-nous à l’Intelligence artificielle ?
Telles sont les questions brûlantes auxquelles répond, dans un langage accessible, ce livre qui mêle économie, histoire et anthropologie et nous entraîne au cœur d’un fascinant voyage dans la compréhension du désir humain.
La prodigieuse synthèse d’une pensée iconoclaste.
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Le Penseur des prochains jours
Raymond Aron, ce que nous lui devons
Alexis Lacroix
Les Presses de la Cité
Le titre oscille entre passé et futur. C’est toute la pensée visionnaire et incandescente de Raymond Aron qu’Alexis Lacroix restitue avec justesse, dans cet essai flamboyant et tourbillonnant.
Cet essai brillant fait ressortir l’actualité brûlante de Raymond Aron à un moment historique où, pour bien des Français, les repères se brouillent : la clairvoyance, la modération et le courage sont plus que jamais nécessaires. L’engagement d’Aron tout au long d’une vie bouleversée par les tempêtes politiques du siècle – son opposition résolue au nazisme, sa condamnation du communisme, sa critique de la colonisation de l’Algérie et sa nourrissante analyse de l’antisémitisme et d’Israël – sert ici de guide. Sa réflexion nous prémunit contre les écueils de la pensée politique (historicisme, « politique de puissance », ultralibéralisme) ; elle a valeur, aussi, d’avertissement contre les compromissions passées et présentes des intellectuels, particulièrement éreintés quand ils cèdent à la tentation du conformisme.
Alexis Lacroix, dont le parcours intellectuel doit tant à Raymond Aron, invite à sortir des lectures trop souvent partielles de l’œuvre du célèbre sociologue pour apprécier son approche interdisciplinaire qui se révèle féconde et, au bon sens du terme, holistique.
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Il n’y aura bientôt plus personne
Marie Vaislic, Marion Cocquet
Grasset
Marie Rafalovitch a 14 ans lorsque, le 25 juillet 1944, elle est arrêtée à Toulouse, trois semaines avant la libération de la ville. Elle ne connaît presque rien des origines de sa famille : c’est sa déportation qui lui apprend qu’elle est juive, et que ce mot la condamne.
Elle a été arrêtée sans ses parents ni son frère : elle est la seule adolescente livrée à elle-même dans un convoi de mères et d’enfants déporté vers Ravensbrück, puis Bergen-Belsen. Au camp, Marie découvre les humiliations, l’épuisement, les expériences menées sur le corps des déportées, la mise à mort pour un regard ou pour un geste. Elle apprend l’âpreté des relations qui se nouent entre les êtres lorsqu’ils sont réduits à rien. Elle tient, en dépit de tout. Jamais elle ne pense à la vie qu’elle a laissée, jamais non plus elle ne croit à sa propre mort.
A son retour, comme bien d’autres, Marie se tait. Personne ne songe à écouter les rescapés juifs. Surtout elle a survécu, quand la Shoah a emporté la quasi-totalité des familles polonaises de ses deux parents : de quoi devrait-elle se plaindre ? Des années plus tard, on invite Marie à témoigner. Elle prend la parole. Va dans les écoles à la rencontre des élèves. Elle sait désormais qu’il est impossible de dire, et impossible de se taire.
Aujourd’hui, accompagnée par Marion Cocquet, Marie livre ces pages sobres et inoubliables, dans l’espoir que la Shoah ne devienne pas, ou pas trop vite, une page d’histoire parmi d’autres – aussi lointaine, dit-elle, que la guerre de Cent ans…
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Dans la maison de mon père
Joseph O’Connor
Carine Chichereau (Traducteur)
Éditions Rivages
Inspiré de l’histoire vraie de Hugh O’Flaherty, le prêtre irlandais rattaché au Vatican qui a défié les nazis et sauvé plus de 6000 juifs et soldats alliés de l’enfer de Rome en 1943, « Dans la maison de Mon Père » est un thriller littéraire de premier ordre. A la manière d’Hilary Mantel, Joseph O’Connor mêle histoire et fiction dans un véritable tour de force narratif, un récit haletant à l’intrigue parfaitement ficelée. A travers le destin et les choix courageux de personnages aussi attachants qu’inspirants, il rend un superbe hommage à ceux qui ont su suivre leurs convictions dans les temps les plus troubles.
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Du sang dans la clairière
Tal Bruttmann et Antoine Grande, Illustrations d’Efix
Éditions ouest-France
Cette bande dessinée sur l’histoire du Mont-Valérien est une initiative inédite pour ce Haut lieu de la mémoire nationale. À côté des publications scientifiques, cette bande dessinée d’aventure à destination de tous les publics sera l’occasion de comprendre le Mont-Valérien, principal lieu d’exécution par l’armée allemande de résistants condamnés à mort et d’otages pendant la Seconde Guerre mondiale, à travers le récit des aventures d’un groupe de jeunes gens, dans l’éveil de leur engagement dans la Résistance jusqu’à l’exécution de certains d’eux au Mont-Valérien au cours du terrible hiver 1944.
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De Jérusalem à Fès un nom…
Raphaël Devico
Biblieurope
Descendant d’une lignée de juifs andalous venus à Fès après la chute de Grenade en 1492, Raphaël Devico, passionné d’histoire, retrace celle de l’arrivée des juifs au Maroc. Il remonte à une époque lointaine, où le peuple hébreu, en dehors des berbères, représentait la majorité des habitants de la ville de Fès.
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Les voix de l’Alliance – Genèse et exode
Rav Jonathan Sacks
Éditions Maggid – Shofar
Dans ce premier volume, le rabbin Jonathan Sacks nous livre ses réflexions sur les portions hebdomadaires de la Torah (paracha) pour les livres de la Genèse et de l’Exode.
R’ Sacks mêle avec une habileté exceptionnelle la tradition juive, la philosophie et les enjeux contemporains, intégrant ainsi le texte biblique dans le vaste contexte de la pensée humaine.
Avec son érudition, son éloquence et sa sagesse, le Rav Sacks se démarque comme une voix unique dans le monde juif contemporain.
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Les Effinger
Une saga berlinoise
Gabriele Tergit
Éditions Christian Bourgois
Les dernières années du xixe siècle offrent de nombreuses opportunités aux ambitieux, dans une Allemagne unifiée et triomphante. Paul Effinger, fils d’horloger, fait partie de ceux qui saisissent leur chance. Il quitte la province allemande pour chercher fortune à Berlin, se lance dans l’industrie. Une alliance est nouée avec une autre famille, les Oppner, et le succès est au rendez-vous. On mène grand train, on traverse même la Grande Guerre sans trop de mal et fort d’un patriotisme assuré. Puis viennent les années folles, dans une capitale allemande plus cosmopolite que jamais. Mais derrière les apparences, l’antisémitisme progresse et menace…
La découverte d’un roman majeur de la littérature européenne.
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L’impossible substitution
Juifs et chrétiens (Ier-IIIe siècles)
Jean-Miguel Garrigues
Les Belles Lettres
Ni Jésus, ni ses apôtres, pas même Paul, n’ont cherché à fonder une autre religion à côté de celle d’Israël, qu’ils voulaient renouveler dans la ligne de son accomplissement messianique. Néanmoins, à travers les deux guerres juives contre l’empire romain (70 et 135 ap. J.C.), l’Église s’est détachée du peuple juif et un christianisme autoréférentiel a voulu qu’elle le remplaçât – sans y parvenir vraiment – comme peuple de Dieu.
Mais aujourd’hui, les relations actuelles de partenariat confiant entre juifs et chrétiens permettent l’essai que tente ce livre : revisiter avec sérénité et bienveillance l’histoire dramatique d’une déchirure qui a vu à la fois la mutation du judaïsme avec la fin du Second Temple et la naissance de l’Église du Ier au IIIe siècle. Leur détachement représente une déchirure qui a entrainé de récurrentes persécutions pour les juifs, marquant dramatiquement pendant des siècles l’histoire occidentale.
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Les Origines du conflit israélo-arabe (1870-1950)
Georges Bensoussan
Que sais-je ?
La genèse du conflit israélo-arabe, dont l’actualité est surabondamment couverte par les médias, demeure paradoxalement mal connue.
Si c’est au sortir de la Première Guerre mondiale que se cristallise ce qui n’est pas seulement le choc de deux nationalismes, mais un affrontement culturel recouvert par un conflit « religieux » et d’innombrables polémiques sur la nature du projet sioniste, c’est bien avant 1914 qu’il a pris forme dans le discours à la fois des élites arabes, de la vieille communauté juive séfarade et des sionistes d’Europe orientale.
Ces discours, dominés par la propagande, Georges Bensoussan montre qu’ils sont à mille lieues d’une véritable connaissance historique. Ce faisant, il met en lumière l’importance de la dimension culturelle et anthropologique dans la connaissance d’un conflit dont aucun des schémas explicatifs classiques – du nationalisme au colonialisme en passant par l’impérialisme – n’est véritablement parvenu à rendre compte.
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Le Pentateuque ou les cinq livres d’Isaac
Angel Wagenstein
Roman traduit du bulgare par Veronika Nentcheva et Éric Naulleau
Éditions ZULMA
Fils de tailleur à Kolodetz, Isaac Blumenfeld a mille blagues juives dans son sac et un avenir tout tracé : coudre et recoudre les vieux cafetans déteints – et épouser Sarah dont il est fou amoureux. Mais la guerre éclate, il est mobilisé. Parti au front en vaillant sujet austro-hongrois, il regagne ses pénates en citoyen polonais. L’Histoire s’emballe : le travailleur modèle du nouveau « paradis soviétique » n’est bientôt plus qu’un « sous-homme » persécuté par les nazis, avant de décrocher un aller simple pour le goulag… Ballotté par le destin, Isaac traverse deux guerres mondiales, trois camps de concentration et cinq patries, et survit par la grâce de son humour, défiant l’absurdité du monde et la folie des hommes. Un roman tragique, hilarant, et plein de sagesse.
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L’Affaire Bernard Natan
Les années sombres du cinéma français
Dominique Missika
Éditions DENOËL
À la tête de la firme Pathé-Natan, Bernard Natan règne sur le cinéma français des années 1930. Victime d’une campagne de presse, il est lynché, lâché, emprisonné et disparaît en 1942.
Qui était Bernard Natan ? Un capitaine d’industrie, un visionnaire, un fou de cinéma ? En 1929, il succède à Charles Pathé à la tête de la firme qu’il fait prospérer. Moderniser, produire, distribuer, rien ne lui résiste. Bernard Natan est de toutes les révolutions du septième art : le parlant, la couleur, les premiers dessins animés de Walt Disney…
Mais dans la France des années 1930, l’extrême droite se déchaîne contre ce Juif roumain né Nahum Tanenzaph. Sous l’Occupation, l’ancien combattant de la Grande Guerre est la cible de la presse collaborationniste. Emprisonné pour une affaire financière, il est déchu de sa nationalité par Vichy à la suite d’un procès fantoche, déporté et assassiné à Auschwitz.
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Dieu a tant aimé le monde
Jean-Marc Aveline
Éditions du Cerf
« Ces pages expriment l’intime conviction que voici : aux prises avec les bouleversements de notre époque, rongée de l’intérieur par de multiples crises qui l’obligent à un redoutable mais salutaire travail de conversion, observant avec attention non seulement les nouveaux questionnements mais aussi les innombrables germes d’espérance qui surgissent en elle-même et au-dehors, l’Église doit une nouvelle fois, soixante ans après la tenue du concile Vatican II, approfondir sa compréhension de la mission que Dieu a voulu lui confier. Cette conviction, je l’ai acquise de manière à la fois existentielle, pastorale et théologique. Il nous faut apprendre à conjuguer l’urgence et la patience. L’urgence d’une charité qui sans cesse nous presse et la patience d’une fraternité qui lentement se tisse. »
Jean-Marc cardinal Aveline
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Dans cette vidéo le cardinal Jean-Marc Aveline présente particulièrement le chapitre 2 de son livre » Dieu a tant aimé le monde « .
Germaine Ribière (1917-1999) – Une figure majeure de la Résistance chrétienne
Claude Penin
PULIM
Limoges, Poitiers, Paris, Lyon, Brive, Toulouse, Grenoble, Suisse, Belgique… etc. C’est à cette échelle qu’il faut prendre en compte l’action de Germaine Ribière, de 1940 à 1945. Jeune femme résistante de 25 ans (1942), elle franchissait les lignes en train et parcourait tout le pays, discrète et secrète : elle osait agir, partout. Son nom est connu par l’affaire Finaly (1953). Elle fut aussi l’une de premières femmes françaises « Juste parmi les Nations » (1967). Clandestinement, elle réalisait le sauvetage de familles et le camouflage des enfants juifs dans diverses régions de France, en Poitou avec Hélène Durand et ses amies jécistes, en Limousin en lien avec Combat, en Rhône Alpes et ailleurs avec des résistants chrétiens et juifs. Comme résistante chrétienne, son parcours est celui d’une combattante s’acquittant « en française » des missions les plus périlleuses, au service de l’Amitié Chrétienne et de Témoignage Chrétien. Avec « une intelligence inventive », écrivit le père Pierre Chaillet qui loua aussi, en 1946, « son désintéressement et son courage, magnifiques ».
Figure féminine au cœur de l’équipe centrale d’un mouvement de résistance civile, elle mérite toute l’attention des générations d’aujourd’hui..
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L’HÉRITAGE ANTIJUIF
Faits et Documents
Gilles Emsellem
Préface de Richard Prasquier
L’Harmattan
Ce volume expose comment les Juifs ont été empêchés de vivre normalement pendant deux millénaires et convoque les principaux textes qui ont jalonné l’histoire de l’antisémitisme, textes connus des spécialistes mais souvent ignorés du grand public : bulles et décrets, prières et sermons, écrits et discours, rumeurs et fausses nouvelles, poèmes et témoignages, sondages et statistiques. Les documents présentés sont bruts, ce sont des faits, des documents, ou des extraits d’ouvrages d’historiens. Ils sont tous référencés avec rigueur, et replacés globalement dans leur contexte. Ils sont regroupés par grands thèmes : vie civile, vie religieuse, marques de ségrégation, lieux de vie, expulsions, tueries… Certains sont du domaine public, mais beaucoup sont présentés grâce aux autorisations de reproduction d’une soixantaine d’auteurs, organisations mémorielles, centres de recherche ou universitaires, sites institutionnels, revues spécialisées, éditeurs, français, américains, israéliens.
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Histoire juive de la France
Sous la direction de Sylvie Anne Goldberg
Albin Michel
Depuis l’époque des Gaules romaines, la présence de Juifs sur le sol français n’a jamais été seulement un fait démographique, car ils ont sans cesse contribué à la vie du pays dans tous ses aspects – politiques, économiques, sociaux, intellectuels, artistiques. Or l’histoire des Juifs de France a surtout donné lieu à des récits « ghettoïsés » dans lesquels ils figuraient non pas en tant que sujets actifs et créatifs, mais essentiellement comme des objets passifs – objets de discriminations, de persécutions, d’expulsions, d’émancipation, d’intégration… et même d’extermination. Il était temps de changer de perspective.
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Présentation de l’encyclopédie «Histoire juive de la France» par Jean Mouttapa, éditeur.
Histoire et exploration du contenu de l’encyclopédie «Histoire juive de la France»
Rachi, son rayonnement dans l’encyclopédie
L’émancipation et ses répercussions dans l’encyclopédie
La seconde guerre mondiale et la résistance juive dans l’encyclopédie
Actualité du judaïsme et antisémitisme dans l’encyclopédie
La promesse
Marie de Lattre
Robert Laffont
Nous sommes en 1942, Jacques a 8 ans. Ses parents sont des artistes juifs émigrés d’Europe de l’Est. Lorsqu’ils sont arrêtés, avant d’être exterminés en Pologne, le père de Jacques, du camp de Drancy, écrit à une jeune femme pour la supplier de ne pas oublier l’enfant. Et sa mère formule la même prière à un de leurs amis. Cette femme et cet homme, qui ne se connaissaient pas, sauveront Jacques. Mais au nom de quels liens ? Quels chemins prendront leurs vies lorsque la guerre sera finie ?
Nous sommes en 2022. Ce qui compte désormais, c’est de transmettre ce que des Français ont fait, dans le secret et le courage. La promesse dit l’amour filial, l’instinct de survie, la violence née du silence, et la réconciliation entre des générations.
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Un kippour inachevé
Chalom Wasserteil
avec la participation d’Avihaïl Feld
LICHMA
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Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale
Olivier Wieviorka
PERRIN – Ministère des Armées
Cet ouvrage est né d’un constat paradoxal. Si nous croulons a priori sous les livres portant sur la Seconde Guerre mondiale, il existe en réalité peu de grandes synthèses sur le sujet – et aucune de l’envergure de celle que propose Olivier Wieviorka.
Fruit de nombreuses années de travail, elle innove d’abord par son approche globale qui la distingue des classiques anglo-américains qui privilégient les seules opérations militaires. Bien entendu, l’historien aborde tous les fronts : l’Europe évidemment, mais aussi l’Asie-Pacifique (si souvent négligée, en particulier la Chine), l’Afrique du Nord ou encore le Moyen-Orient. Il s’intéresse également à l’ensemble des acteurs (Canadiens, Australiens, Indiens…) et couvre tous les domaines : stratégique, comme il se doit, mais aussi idéologique, économique, logistique, diplomatique… – sans oublier l’histoire sociale et mémorielle habituellement traitée en parent pauvre. Enfin, l’auteur renouvelle largement la matière, souvent un peu datée, en intégrant les recherches les plus récentes dans une démonstration aussi rigoureuse sur le fond que limpide dans la forme.
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Prophète en son pays
Gilles Kepel
L’Observatoire
Vivre et mourir à Auschwitz
Dietmar REINHARD
Olivier MANNONI (traduction)
Nouveau Monde Éditions
Dans Maus, Art Spiegelman avait mis en images des scènes de la vie quotidienne dans les camps, osant ainsi quelque chose de nouveau. C’est également ce qu’a réalisé Dietmar Reinhard : “Mon objectif était le suivant : mon roman graphique devait montrer ce qu’était Auschwitz, sous tous ses aspects.”
En adéquation avec le vocabulaire froid de la bureaucratie nazie, Dietmar Reinhard dessine ses personnages de manière dépouillée, d’un trait fin et régulier. Chaque détail est très précis : les insignes à tête de mort sur les uniformes, les fissures dans les murs, les nœuds dans les barbelés. Sur les visages, chaque ride, même la plus subtile, est visible. Les couleurs pâles traduisent le monde glacial qu’était Auschwitz, même en été.
Le texte, à l’image du dessin, est ciselé, sobre… sans concession.
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Déportés : j’avais ton âge
Karine Sicard Bouvatier
Éditions de La Martinière
Parce que la transmission à la jeune génération est essentielle.
À l’heure où les voix des rescapés de la déportation s’éteignent, transmettre leur témoignage est une priorité. Karine Sicard Bouvatier, photographe et autrice, a organisé de vibrantes rencontres entre des femmes et des hommes survivants des camps et des jeunes d’aujourd’hui. Au cours de ces entretiens, ils racontent avec des mots simples ce qu’ils ont vécu au même âge et délivrent un précieux témoignage faisant de leur jeune interlocuteur un relai vers l’avenir.
Cet ouvrage, illuminé des photographies de ces rencontres, est le témoin de ce passage de mémoire historique. Il est enrichi d’un cahier pédagogique élaboré avec le Mémorial de la Shoah, qui fournira au jeune lecteur les connaissances historiques nécessaires pour prendre toute la mesure des paroles recueillies.
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Une jeunesse sous l’Occupation
Alice Mendelson, Laurent Joly
Grasset
« Je ne lui ai pas dit au revoir ». Ces simples mots restent comme une cicatrice indélébile pour Alice Mendelson, qui voit son père partir pour Drancy, le 17 septembre 1941. Elle a alors 16 ans.
À l’aube de ses 98 ans, accompagnée de son ami l’historien Laurent Joly, Alice nous confie le récit de sa vie durant la Seconde Guerre mondiale en France, ce pays qui l’a vu naître et qu’elle aime tant, sa « terre promise », où ses parents, d’origines polonaises, l’ont élevée.
Alice grandit dans le 18ème arrondissement de Paris. Dans le salon de coiffure de ses parents ou le soir à la maison, elle les écoute refaire le monde avec leurs amis. Ils sont communistes, cultivés, mélomanes.
Lorsque la guerre éclate, alors que la famille s’accroche à son quotidien, leur voisin coiffeur et concurrent les dénonce au commissariat général aux Questions juives.
Le père d’Alice est déporté. Le salon de coiffure leur est confisqué. Alice et sa mère échappent de peu à la rafle du Vel d’Hiv, aidées par des voisines. Commence alors un long chemin semé d’embûches et de périls, mais aussi d’espoirs : passée en zone sud, Alice s’engage dans la Résistance.
Après la Libération, sa mère, durement éprouvée par deux années de vie traquée, doit se battre pour obtenir justice et réparation.
Alice deviendra une merveilleuse enseignante, mais aussi une conteuse et une poétesse.
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L’Évadé d’Auschwitz
L’homme que personne n’a voulu croire
Jonathan Freedland traduit par Anne Rabinovitch
Éditions Bouquins
Une nouvelle enquête passionnante sur l’histoire de la Solution finale, à lire les yeux grands ouverts, comme une page de l’histoire de l’humanité.
Une nuit d’avril 1944, Walter Rosenberg, bientôt connu sous le nom de Rudolf Vrba, un jeune Juif slovaque de 19 ans, et son ami Alfréd Wetzler parviennent à s’évader d’Auschwitz. Leur objectif : prévenir le monde de l’existence de cette usine de mort et tenter de sauver de la chambre à gaz le prochain convoi de Juifs hongrois.
Près de deux ans plus tôt, après un bref séjour dans le camp de Majdanek, Rosenberg est déporté à Auschwitz. Contraint aux travaux forcés à Buna, il est ensuite affecté à la « rampe » où débarquent les Juifs de toute l’Europe. La majorité d’entre eux sont gazés après la « sélection ». Les rares survivants subissent persécutions, violences et cruautés incessantes.
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Joseph Kessel, l’indomptable
Nicolas Otéro, Jonathan Hayoun, Judith Cohen-Solal
Éditions Steinkis
Durant 60 ans, le reporter et écrivain Joseph Kessel a parcouru les continents sur la trace de ces instants de vie où l’homme affronte la mort. Il a témoigné des évènements majeurs qui ont marqué l’histoire du XXe siècle : des guerres civiles irlandaises et espagnoles à la montée du nazisme, de la seconde guerre mondiale aux procès de Nuremberg et Eichmann, en passant par la traite négrière en mer Rouge, la révolte kenyane et les luttes afghanes.
Dans ce roman graphique, sa vie et son travail nous sont révélés à travers un dernier entretien, encore en grande partie inédits, livré à son filleul et ultime confesseur, Jean-Marie Baron.
Que cherchait Joseph Kessel en consacrant sa vie à braver la mort pour trouver la matière de ses écrits ?
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RACONTE MOI UNE HISTOIRE
Nissan Mindel
Editions Kehot France
La très belle collection (en 5 volumes) « Raconte moi une histoire » nous relate la vie d’enfants ou d’adultes juifs dans des contrées diverses et à différentes époques. Histoires authentiques sur les thèmes des fêtes, des persécutions, des actes de bravoure, de dévouement des grands maitres racontées par le très célèbre enseignant Nissan Mindel. A lire et à raconter autour de soi.
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Madeleine, résistante
Tome 2 – L’édredon rouge
Bertail – Jean-David Morvan – Riffaud
Dupuis
Introduite dans une cellule de Résistance, Madeleine – nom de code « Rainer » – se forme aux tactiques d’action et de discrétion… Avec ses compagnons, dont Picpus, amoureux comme elle de poésie, la jeune femme va nous faire vivre le quotidien de la Résistance avec une précision documentaire jamais atteinte, narrant aussi bien la rencontre avec les camarades du célèbre groupe Manouchian, la joie des victoires que le drame des pertes humaines…
Madeleine Riffaud, née en 1924, continue le récit de ses aventures avec le concours de Jean-David Morvan et Dominique Bertail. Lauréate – entre autres – du Prix René Goscinny au FIBD 2022, objet d’une exposition en itinérance dans les festivals, collèges et lycées mais aussi de présentations prestigieuses au Centre de la Résistance et de la Déportation de Lyon et au FIBD 2023, Madeleine résistante est d’ores et déjà rentrée dans l’Histoire.
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Les chemins de la Parole
En Terre Sainte avec les Écritures
Claire BURKEL
Parole et Silence
Quand la plupart des guides de pèlerinages informent sur les sites à visiter en donnant des références archéologiques et textuelles, mon but principal est de suivre un parcours
scripturaire et spirituel qui tient compte de la Bible, des traditions juives et chrétiennes, des pèlerins qui nous ont précédés dans l’Histoire, de la présence des communautés chrétiennes locales autrefois et aujourd’hui.
Ce sont les pages de la Genèse à l’Apocalypse, les oracles des prophètes prononcés en ces lieux, les Psaumes qui orienteront notre cheminement. La géographie qui a formé l’expression de la foi juive et des communautés chrétiennes demeure vivante à travers les textes.
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Une âme juive à Paris
Rabbin Gabriel Farhi
CD ARION MUSIC
Chants de la liturgie hébraïque pour les moments importants de l’année et de la vie. Rares au disque, les 7 bénédictions chantées à l’occasion du mariage; les chants pour Yom Kippour (le Jour du Grand Pardon) et pour la nouvelle année (Rosh Hashana) etc… La beauté solennelle et inspirante de ces prières chantées interprétées depuis toujours par les rabbins et les ministres officiants, accompagnées du chœur mixte Chœur Liturgique de JEM-Copernic et de Didier Seutin à l’orgue, organiste, ne cessent de nous émouvoir. Ecoutez ici, l’interprétation du Rabbin Gabriel Farhi, la charge émotionnelle de sa voix et le supplément d’âme qui se dégage de son interprétation.
Le Chœur Liturgique de JEM-Copernic est un chœur mixte exclusivement formé de chanteurs professionnels, chantant à vue, et ce en hébreu, ce qui représente une conjonction rare de talents. Plusieurs d’entre eux ont été choristes de Radio-France. A géométrie variable, le chœur passe d’un effectif de 6 chanteurs (2 sopranos, 1 alto, 1 ténor, 2 basses), lors des offices courants, à 16 chanteurs (4 par pupitre) lors des fêtes du Nouvel An au Palais des Congrès. On trouve souvent un effectif intermédiaire de 8 ou 12 chanteurs lors des mariages.
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Là où s’arrête le journal d’Anne Frank.
Le destin des occupants de l’Annexe après leur arrestation
Bas von Benda-Beckmann
Chacun connaît l’histoire d’Anne Frank, grâce au journal qu’elle a tenu pendant toute la période où elle était cachée, à Amsterdam, avec sa famille et quatre autres personnes, jusqu’à leur arrestation en août 1944. On sait que l’adolescente et sa soeur Margot sont mortes à Bergen-Belsen, début 1945, mais que sont devenus ceux qui avaient trouvé refuge avec elles au 263 Prinsengracht ? C’est sur le destin de ces huit personnes que revient ce livre : Otto, Edith, Margot et Anne Frank, Hermann, Auguste et Peter van Pels, et enfin Fritz Pfeffer. Tous des Juifs ayant fui l’Allemagne nazie dans les années 1930 pour commencer une nouvelle vie aux Pays-Bas. Le présent ouvrage reprend donc le fil du journal d’Anne là où celui-ci s’arrêtait. Il explore de manière aussi précise que possible ce qui est arrivé aux protagonistes après leur arrestation et leur déportation dans différents camps de concentration et d’extermination, là où sept d’entre eux ont péri. Seul Otto Frank survivra.
Bas von Benda-Beckmann, né en 1976, est historien et auteur de nombreux ouvrages. Il a travaillé jusqu’en 2018 à l’Institut néerlandais des études sur la guerre, l’Holocauste et les génocides (NIOD) avant de rejoindre la Maison Anne Frank, le musée créé par Otto Frank à Amsterdam.
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Mensonges au paradis
Colombe Schneck
Grasset
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Le tableau du peintre juif
Benoît Séverac
Éditions 10/18
Une enquête croisée entre passé et présent sur les traces d’un peintre juif pour révéler de sombres secrets de l’Histoire…
L’oncle et la tante de Stéphane vident leur appartement et lui proposent de venir récupérer quelques souvenirs :
– Tu pourrais prendre le tableau du peintre juif.
– Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Quel peintre juif ?
– Celui que tes grands-parents ont caché dans leur grenier pendant la guerre.
C’est ainsi que Stéphane découvre un pan de l’histoire familiale complètement ignoré. Eli Trudel, célèbre peintre, aurait été hébergé pendant l’Occupation par ses grands-parents, le tableau est la preuve de sa reconnaissance et Stéphane en hérite aujourd’hui. La vente de cette œuvre de maître pourrait être un nouveau départ pour son couple mais Stéphane n’a plus qu’une obsession : offrir à ses grands-parents la reconnaissance qu’ils méritent… Cependant quand le tableau est présenté aux experts à Jérusalem, Stéphane est placé en garde à vue, traité en criminel : l’œuvre aurait été volée à son auteur. Quel secret recèle cette toile ? Que s’est-il vraiment passé dans les Cévennes, en hiver 1943, pendant la fuite éperdue d’Eli Trudel et de sa femme ?
Dans cette enquête croisée entre passé et présent, Benoît Séverac nous maintient en haleine et nous entraîne aux côtés de Stéphane sur les traces du peintre juif et de sombres secrets de l’Histoire.
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Un été avec Jankélévitch
Cynthia Fleury
Éditions des Equateurs
Né en 1903, mort en 1985 Jankélévitch connu les succès au crépuscule de sa vie et fut l’un des philosophes alors les plus médiatiques. Il est aujourd’hui le penseur qui convient pour conjurer la désespérance et le pessimisme. Jankélévitch nous apprend le charme de l’instant, les joies de l’action, nous met en garde contre les conformismes de la pensée et les mondes enrégimentés. C’est le pianiste de la philosophie, il joue sur les concepts comme sur un clavier.
Ne manquons pas notre unique matinée de printemps. Jankélévitch disciple d’Alain nous montre que c’est l’heure, que cette heure ne dure qu’un instant. Le vent se lève, c’est maintenant ou jamais. Cynthia Fleury, philosophe, psychanalyste, auteur à succès d’ouvrages sur la fin du courage, le soin ou le ressentiment nous offre un été avec Jankélévitch allègre plein de paradoxes sur le temps et son irréversibilité. Un dialogue sur la jeunesse d’esprit qui est le meilleur remède contre les passions tristes qui nous menacent.
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HISTOIRE, MÉMOIRES ET REPRÉSENTATIONS DES JUIFS D’ODESSA
Un vieux rêve intime
NÉMIROVSKI ISABELLE
Éditions Honoré Champion
Depuis sa fondation en 1794 par l’impératrice russe Catherine II, Odessa – tolérante et entreprenante – attire des élites cosmopolites, des déshérités et des Juifs persécutés de l’Empire en quête d’un refuge. La société juive naissante éprise de liberté œuvre sans relâche sur le chantier odessite. Dès les années 1860, banquiers, intellectuels, artistes, bandits et « anonymes » écrivent pareillement le « modernisme » et les légendes colorées d’Odessa la Juive. Le XXe siècle, pris entre guerres et révolutions, sonne le glas de l’âge d’or des Juifs d’Odessa avec le retour des pogromes et des massacres de masse. Nombre d’entre eux repartent sur les routes de l’exil à la recherche de nouveaux ports d’attache : onze villes nord-américaines qui portent le nom d’Odessa accueillent et protègent leur « vieux rêve intime ». L’enjeu de cet ouvrage, à la croisée de la grande et de la petite histoire, est d’approcher l’espace de vérité de la ville d’Odessa entre cité de rêve et cité rêvée.
Isabelle Némirovski, Docteur de l’INALCO (études juives et hébraïques), fondatrice et présidente de l’association Les Amis d’Odessa, œuvre à « reconstruire » la parole mémorielle de la communauté juive odessite aux expressions plurielles et au rayonnement international.
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Comme un oiseau sur la branche. Une mémoire familiale intergénérationnelle
Rachel Brafman
Editions le Manuscrit / Fondation pour la Mémoire de la Shoah
La Shoah a profondément marqué l’existence de Rachel Brafman, cachée dès 3 ans dans des maisons de l’OSE (l’Œuvre de secours aux enfants). Plus tard, mariée et mère de deux enfants, Rachel a voulu comprendre l’origine des difficultés qui affectaient sa vie.
Outre qu’elle retrace les années occultées de sa petite enfance, Rachel s’attache à fixer l’histoire familiale jusqu’à nos jours, aboutissant au présent recueil des écrits de quatre générations.
Ainsi, peut-on lire le témoignage qu’elle a fait rédiger en 1977 par sa mère, qui sauva ses enfants et sa propre vie, mais qui ne s’est jamais remise de l’assassinat de nombreux proches. En revanche, Rachel a dû reconstituer le parcours de son père, arrêté dès août 1941 puis déporté début juin 1942 (convoi no 2), et miraculeusement revenu d’Auschwitz. De même, Rachel nous raconte l’histoire de l’homme de sa vie, enfant caché lui aussi, mais dont le père n’est pas revenu de déportation. Victime des conséquences de la Shoah, Rachel interroge également ses descendants sur cette inévitable transmission du « poids de la Shoah ».
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Georges Perec
Claude Burgelin
Biographies Gallimard
C’est en les lisant que Claude Burgelin s’efforce de retrouver la trame d’une vie et les secrets d’un imaginaire qui continue à fasciner par son charme indicible et ce qu’il conserve d’énigmatique. Il accompagne une enfance cassée avant d’être recréée par les ressources de l’intelligence. Esquisse le portrait d’un jeune homme déterminé à affronter l’existence en écrivant. …
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Kessel, la naissance du lion
Cyrille Charpentier
Les arènes
Découvrez, à travers cette bande dessinée, comment Joseph Kessel est devenu une légende de la littérature et du journalisme.
Le 11 novembre 1918, jour de l’armistice, alors qu’il n’a que 20 ans, Joseph Kessel embarque pour une mission à l’autre bout du monde. Il s’est porté volontaire pour participer à l’intervention alliée en Sibérie, qui doit soutenir les troupes tsaristes contre l’Armée rouge.
Cantonné pendant plusieurs mois à Vladivostok, le jeune homme vit une aventure hors du commun. Entre les nuits d’ivresse avec les cosaques ou avec ses condisciples et son amour impossible pour la chanteuse Dolina, Kessel doit assurer le ravitaillement des troupes françaises.
Cet épisode picaresque de la vie de l’un des plus célèbres journalistes français du XXe siècle est entrecoupé de ses grands reportages effectués dans les années 1920 : sur la piste des esclaves dans la corne de l’Afrique, sur la ligne Casa-Dakar de l’Aéropostale, à la rencontre de la pègre de Pigalle…
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Nazi killers
Amazing Ameziane
Editions du Rocher
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L’autre Jérusalem
Michel Kichka
Dargaud
Michel Kicka propose des réponses personnelles aux questions essentielles : Pourquoi le dessin, et l’humour, pourquoi l’écriture. Une introspection mémorielle et sensorielle faite d’allers et retours dans le temps et parsemée de ses Madeleines de Proust.
La période de pandémie Covid 19, du printemps 2020 à l’hiver 2021, a été favorable à cette réflexion dans le temps lent du confinement et des balades quotidiennes dans le kilomètre autorisé d’un quartier de Jérusalem. Une balade qui commence doucement et qui nous mène jusqu’à aujourd’hui, deux ans après le confinement, avec un bilan inquiétant sur Israël.
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Le Juif arabe
Asaf Hanuka
Steinkis
La seule chose que je sais de la famille de mon père,
c’est que son grand-père, Abraham, a été tué par un Arabe.
Fraîchement diplômé, un peu paumé et déboussolé par son retour en Israël, Asaf se plonge dans une enquête intime sur un sombre souvenir familial… Le meurtre de son arrière-grand-père par un jeune Arabe qu’il avait adopté.
Une histoire souvent entendue, mais jamais questionnée. À travers ces récits parallèles, Asaf Hanuka, auteur consacré internationalement du Réaliste et de Je suis toujours vivant, nous livre un éclairage personnel, nuancé et bouleversant. C’est un pan d’histoire d’Israël qui se dessine et à travers lui, celle de la relation judéo-arabe et de l’identité des juifs arabes.
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Géopolitique des énergies
Cédric Tellenne
Editions La Découverte
L’énergie se prête bien à l’analyse géopolitique, conçue comme l’étude des relations entre pouvoirs et territoires. Rien n’est possible dans le monde sans recours à l’énergie, et les rivalités et conflits que son exploitation toujours croissante suscitent sont omniprésents à toutes les échelles de l’analyse géographique, de l’international au local.
Cet ouvrage s’intéresse aux effets de la transition énergétique et écologique en cours sur la transformation de ces rapports de forces, mais également sur les reconfigurations des échanges internationaux et de la coopération interétatique. Les alternatives aux hydrocarbures s’élaborent depuis les années 1970, mais la révolution actuelle des pétroles et gaz de schiste bouleverse en profondeur la question des énergies sous un angle géoéconomique, géopolitique et environnemental.
Ainsi, à l’ère de l’économie numérique et des territoires » virtuels « , la matérialité des énergies nous ramène à l’essentiel, c’est-à-dire les pieds sur terre, au cœur d’un » grand jeu » sans cesse réinventé au sein duquel les États font leur retour après des décennies de déréglementation.
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Le feuilleton de Tsippora
Murielle Szac
Bayard Editions
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Grâce à ma mère
Du ghetto de Wilno aux marches de la mort (1941-1945)
Schoschana Rabinovici
À paraître vendredi 15 septembre 2023 aux éditions du Félin
Schoschana Rabinovici est née à Paris en novembre 1932 sous le nom de Suzanne Wekler, de parents d’origine juive lituanienne qui reviennent vivre à Wilno (Vilnius), « la Jérusalem du Nord », alors polonaise. L’enfant n’a pas encore 9 ans quand les nazis font irruption dans son monde.
Alors que son père est arrêté comme juif et assassiné peu après, Suzie est enfermée avec sa mère et le reste de sa famille dans le ghetto créé dans la ville. Dès lors, sa mère va tout faire pour sauver sa fille, que ce soit en la cachant dans un sac pour passer une sélection, ou en la déguisant en adulte après leur déportation dans un camp de travail. Poussée par un immense courage et une détermination sans faille, elle sera aussi aidée par d’autres femmes dans les camps de Kaiserwald puis du Stutthof. Mère et fille survivent finalement aux terribles marches de la mort, mais Suzanne reste une semaine dans le coma après la libération du camp par l’Armée rouge.
Ce récit, publié initialement en 1998, inédit en français, est d’autant plus exceptionnel qu’il est écrit du point de vue d’une survivante qui a traversé la Shoah en étant une enfant, alors qu’elle était vouée à une mort certaine, sans l’extraordinaire volonté de sa mère de contrecarrer leur funeste destin.
Après des études en Pologne, Suzanne s’installe en Israël en 1950 où elle prend le prénom de Schoschana. Elle se marie et a deux enfants avant de partir s’installer à Vienne en 1964. Elle est décédée en Israël en 2019.
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Tu la retrouveras
Jean Hatzfeld
Collection Blanche, Gallimard
Budapest, hiver 1944-1945. Deux fillettes, Sheindel et Izeta, l’une juive, l’autre tzigane, ont trouvé refuge dans le zoo en ruine où errent des animaux affamés. Débrouillardes et vives, toujours en alerte, elles se donnent pour mission d’organiser la fuite des girafes, zèbres et autres résidents du zoo, hors de la ville tenue par les nazis et encerclée par l’Armée rouge. Longtemps après la fin de la guerre, Sheindel revient à Budapest, et entame une longue quête à la recherche de son amie. En 1995, à Sarajevo, elle poursuit toujours l’ombre d’Izeta…
Malgré les décors d’apocalypse, le nouveau roman de Jean Hatzfeld est à la fois émouvant et plein de vie. L’amitié des deux fillettes, cimentée par leurs relations avec des animaux de toutes sortes, donne au lecteur le sentiment de pénétrer un mystère joyeux.
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Qui a tué Spinoza ?
Jean-François Bensahel
Grasset
Nous voici plongés dans la Hollande du XVIIe siècle, carrefour de tous les savoirs et du commerce, terre de paix et de tolérance où Juifs, catholiques et protestants pratiquent librement leur culte. Mais l’équilibre est fragile et les passions nombreuses. On se méfie de Spinoza, trop libre, inclassable. Sa philosophie dérange autant qu’elle fascine, en cette époque où les guerres de religion déchirent l’Europe : Dieu n’est pas une personne mais la Nature. Il n’y a ni providence, ni miracles, ni paradis, ni enfer, ni immortalité de l’âme. Autant de propositions qui défient l’ordre social et céleste. Du sommet de l’État au presbytère en passant par la Synagogue et les cercles de pensée concurrents, tout conspire, en secret, pour faire taire ce génie séditieux.
Dans ce thriller philosophique et historique d’une grande exactitude, Jean-François Bensahel nous fait marcher dans les traces de Spinoza, à travers les complots et les mystères d’une Europe à feu et à sang, où les querelles d’idées sont souvent les plus meurtrières. Un roman incisif et haletant.
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Une enfance laïque et républicaine
Maurice Rajsfus
De retour
Disparu en 2020, l’historien Maurice Rajsfus laisse un important travail sur la Seconde Guerre mondiale et la rafle du Vel’d’Hiv qu’il a vécue enfant avec ses parents et sa sœur.À la veille de la Seconde Guerre mondiale le jeune Maurice Rajsfus est un écolier comme les autres dans cette école laïque et républicaine. Mais les évènements précipitent ce fils d’immigrés juifs polonais et sa soeur dans la survie. À la Libération, l’orphelin, rempli d’un esprit de révolte, s’engage.
C’est l’étonnant parcours de vie, entre la Seconde Guerre mondiale et la guerre d’Algérie, de ce fervent pacifiste, anticolonialiste, anticlérical, antinationaliste et antistalinien que fut Maurice Rajsfus. Tout l’art ici est d’avoir su mêler subtilement la grande histoire à sa vie privée, sa jeunesse marquée par les conflits mondiaux et la puissance de ses idéaux politiques.
Dans un de ses récits les plus autobiographiques, il dépeint l’esprit d’une époque où la jeunesse essaye de se faire une place dans les décombres du vieux monde.
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Les Justes en Occitanie
Maurice Lugassy
Privat
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La famille de Pantin
Michèle Fitoussi
Stock
Ma gorge se noue et les larmes affleurent quand j’entends de la musique arabe, du flamenco, du fado, du rebetiko, du kletzmer. Je regrette les lieux où je n’ai pas vécu, les époques où je n’étais pas née, les pays que je ne verrais pas, ceux où je ne reviendrai plus, les bons moments qui s’enfuient, tous ces mondes révolus que je ne connais que par le cinéma, par mes lectures ou par les souvenirs que j’emprunte.
Toutes ces villes aussi d’où les Juifs ont presque disparu, Alexandrie, Berlin, Istanbul, Cracovie, Odessa, Bagdad, Saint-Pétersbourg, Vienne…
Et Tunis avant notre départ. »Dans ce récit puissant et mélancolique, Michèle Fitoussi dresse un portrait magnifique de ceux qu’elle appelle sa « famille de Pantin ». Oncle Pap, Tante Pim, Sarah, Albert et les autres, parents, cousins ou grands-parents de l’autrice, revivent leurs destins d’exilés sous sa plume tendre. À travers eux, c’est l’histoire de tous les Juifs de Tunisie qui est convoquée, afin que demeure, toujours, une trace de leur passage.
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Dieu n’a pas créé la nature
Jean-Christophe Attias
Éditions du Cerf
Ce livre n’est ni un traité, ni un essai. C’est un vagabondage. Une méditation libre. Avec ses arrêts, ses détours, ses impasses, ses rencontres improbables. Jean-Christophe Attias propose aux lecteurs de le suivre dans un univers culturel aussi foisonnant, mystérieux et contradictoire que ce que nous avons pris l’habitude, peut-être à tort, d’appeler « la Nature ».
Des hommes, des femmes, le peuple juif et les nations, tout le monde ou presque se croise dans ces pages. On y trouve de la science et de l’intime, de la rigueur, mais aussi de l’émotion, et même parfois de l’humour… Et Dieu aussi, bien sûr, le créateur et le maître, désormais bien silencieux, d’un monde qui s’effondre à cause de nous. Une manière inédite et savoureuse de penser les enjeux environnementaux et sociaux contemporains.
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Le nageur
Pierre Assouline
Gallimard
Né à Constantine, tôt devenu champion de France et d’Europe avant d’être sacré recordman du monde, ce sportif de haut niveau fut sélectionné pour représenter la France aux Jeux olympiques de Berlin en 1936 puis à ceux de Londres en 1948 ; mais entre les deux il connut l’épreuve suprême d’une vie. Dénoncé par un rival comme juif et comme résistant à la Gestapo toulousaine, il fut déporté avec sa jeune femme, Paule, et leur petite Annie. D’Auschwitz à Buchenwald en passant par la marche de la mort, il survécut grâce à une volonté et une constitution athlétique hors du commun. Mais à quel prix ?
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Au coeur du complot
Rudy Reichstadt
Grasset
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Les Enfants Oppermann
Lion Feuchtwanger
Matailié
Lorsque Lion Feuchtwanger publia Les Enfants Oppermann en 1933, il avait déjà quitté l’Allemagne et vivait à Sanary-sur-Mer. Il déclarait vouloir avec ce roman « informer le plus rapidement possible ses lecteurs du vrai visage et des dangers de la domination des nazis ». Écrit en temps réel pendant que les nazis consolidaient leur pouvoir, ce grand livre montre la chute de l’Allemagne de Weimar à travers les yeux d’une famille juive bourgeoise, d’abord incrédule en raison de son statut social et culturel, puis choquée et paralysée par une idéologie qui leur est incompréhensible.
Ce roman, traduit en français à sa sortie mais indisponible et introuvable en France depuis la Seconde Guerre mondiale, est internationalement reconnu comme l’une des œuvres les plus percutantes et lucides sur la montée du fascisme. Un grand classique de la littérature allemande sur un sujet qui reste aussi important et actuel qu’il l’était à l’époque. Un roman visionnaire dont le sens dramatique n’a pas diminué et dont la force ébranle le lecteur.
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Taanit – Meguila – Le Talmud Steinsaltz T12
Yoma – Le Talmud Steinsaltz T9
Editions Biblieurope
La nouvelle édition du Talmud Steinsaltz en français vise, comme la précédente, à donner accès à chacun, quel que soit son niveau, au texte talmudique – rédigé à l’origine sans ponctuation ni voyelles, dans un style concis, dans un mélange d’hébreu et d’araméen, une langue peu connue de la plupart des lecteurs.
Grâce à l’engagement du philanthrope Patrick Drahi deux nouveaux volumes viennent de paraître dédiés au Traité Yoma et au Ta’anit Meguila.
En araméen Yoma signifie « le jour » est le cinquième de l’ordre Moëd dans la Mishna et les Talmuds. Il traite de Yom Kippour et particulièrement du rite de ce jour à l’époque du second Temple.
Ta’anit Meguila se rapporte aux jeûnes, publics ou individuels, observés à date fixe.
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L’État de l’exil
Les juifs, l’Europe, Israël
Danny Trom
Qu’est-ce que l’État d’Israël ? Cet État a échoué à se donner une constitution car il ne le sait pas lui-même. Pour élaborer une réponse, ce livre soutient que de Jérusalem l’on doit regarder en direction de Tel-Aviv, là où la naissance de l’État fut déclarée, et plus loin en direction de l’Europe, là où il fut préparé. Émergent alors les logiques contradictoires qui ont conduit à sa naissance et lui ont imprimé son étrange physionomie. Ce faisant, ce livre décrit aussi ce que cet État n’est pas, en dessinant, en creux, ce qu’il ne devrait pas être et qui pourtant le travaille de l’intérieur, telle une potentialité redoutée. Cette approche n’est pas affaire d’opinion mais s’ancre dans la trajectoire historique des Juifs d’Europe. Israël n’est pas un État-nation parmi d’autres mais l’État de l’exil qui s’offre en modèle à l’organisation de la société des nations modernes.
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Il n’y a pas de Ajar
Delphine Horvilleur
Grasset
L’étau des obsessions identitaires, des tribalismes d’exclusion et des compétitions victimaires se resserre autour de nous. Il est vissé chaque jour par tous ceux qui défendent l’idée d’un « purement soi », et d’une affiliation « authentique » à la nation, l’ethnie ou la religion. Nous étouffons et pourtant, depuis des années, un homme détient, d’après l’auteure, une clé d’émancipation : Emile Ajar.
Cet homme n’existe pas… Il est une entourloupe littéraire, le nom que Romain Gary utilisait pour démontrer qu’on n’est pas que ce que l’on dit qu’on est, qu’il existe toujours une possibilité de se réinventer par la force de la fiction et la possibilité qu’offre le texte de se glisser dans la peau d’un autre. J’ai imaginé à partir de lui un monologue contre l’identité, un seul-en-scène qui s’en prend violemment à toutes les obsessions identitaires du moment.
Dans le texte, un homme (joué sur scène par une femme…) affirme qu’il est Abraham Ajar, le fils d’Emile, rejeton d’une entourloupe littéraire. Il demande ainsi au lecteur/spectateur qui lui rend visite dans une cave, le célèbre « trou juif » de La Vie devant soi : es-tu l’enfant de ta lignée ou celui des livres que tu as lus ? Es-tu sûr de l’identité que tu prétends incarner ?
En s’adressant directement à un mystérieux interlocuteur, Abraham Ajar revisite l’univers de Romain Gary, mais aussi celui de la kabbale, de la Bible, de l’humour juif… ou encore les débats politiques d’aujourd’hui (nationalisme, transidentité, antisionisme, obsession du genre ou politique des identités, appropriation culturelle…).
Le texte de la pièce est précédé d’une préface Delphine Horvilleur sur Romain Gary et son œuvre. Dans chacun des livres de Gary se cachent des « dibbouks », des fantômes qui semblent s’échapper de vieux contes yiddish, ceux d’une mère dont les rêves l’ont construit, ceux d’un père dont il invente l’identité, les revenants d’une Europe détruite et des cendres de la Shoah, ou l’injonction d’être un « mentsch », un homme à la hauteur de l’Histoire.
« J’avais 6 ans lorsque Gary s’est suicidé, l’âge où j’apprenais à lire et à écrire. Il m’a souvent semblé, dans ma vie de lectrice puis d’écrivaine que Gary était un de mes « dibbouks » personnels… Et que je ne cessais de redécouvrir ce qu’il a su magistralement démontrer : l’écriture est une stratégie de survie. Seule la fiction de soi, la réinvention permanente de notre identité est capable de nous sauver. L’identité figée, celle de ceux qui ont fini de dire qui ils sont, est la mort de notre humanité. »
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Mileva et Albert Einstein
Les secrets d’un couple
Laurent LEMIRE
Tallandier
«Zurich, été 1896. À l’École polytechnique fédérale, Mileva Maric´ commence des études de mathématiques et de physique. Cette jeune Serbe est la seule femme de la classe. Un étudiant venu d’Allemagne la remarque. Il s’appelle Albert Einstein. C’est le début d’une histoire d’amour et de science. Elle va durer dix-sept ans. Trois enfants vont naître de cette union : Lieserl, curieusement disparue en Serbie, Hans-Albert et Eduard, qui sera traité toute sa vie dans un asile pour schizophrénie en Suisse. Parallèlement, les époux travaillent ensemble à ce qui deviendra la théorie de la relativité. Mais en 1905, sur la publication, seul le nom d’Albert figure. En 1913, ils se séparent. Albert est devenu célèbre. Milena retourne à l’anonymat. Dans cette double biographie, Laurent Lemire nous projette au moment où naît la théorie de la relativité et pose un regard tout à fait nouveau sur la relation entre Einstein et son épouse, relation d’amour fusionnelle et de travail commun intense. Il redonne à Mileva la place qui lui revient dans cette aventure qui a révolutionné la physique, bien que l’époque et sa condition de femme l’ont contrainte à une existence dans l’ombre.
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Franz Kafka ne veut pas mourir
Laurent Seksik
Collection Blanche, Gallimard
« Tuez-moi, sinon vous êtes un assassin. » Telles sont les dernières paroles de Franz Kafka qui implore une autre dose de morphine à Robert Klopstock, son ami étudiant en médecine. À son chevet, sa compagne Dora Diamant veille sur lui. Tandis qu’Ottla, la sœur chérie, attend à Prague des nouvelles.
Robert, Dora, Ottla : ce roman raconte l’histoire de ces trois personnages clés de la vie de Kafka et entrecroise leurs destins, marqués au-delà de l’imaginable par sa présence et son œuvre. Robert deviendra, à New York, un éminent chirurgien spécialiste de la tuberculose. Dora survivra à la persécution nazie puis stalinienne, en portant jusqu’à nous la mémoire de Kafka. Ottla, elle, accompagnera dans les chambres à gaz un groupe d’enfants juifs après avoir célébré, au camp de Theresienstadt, le soixantième anniversaire de la naissance de son frère.
À travers ce roman dans le siècle, Laurent Seksik explore de manière inédite l’œuvre et la vie de Franz Kafka. L’auteur des Derniers jours de Stefan Zweig et du Cas Eduard Einstein mêle à nouveau, avec émotion et érudition, la grande histoire et le tragique de vies façonnées par l’empreinte d’un géant.
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Le dossier qui fait le cœur de ce Cahiers Évangile montre que la question, « Qui est Dieu ? », est au cœur des douze prophètes et que la lecture de cet ensemble comme d’un livre unique est féconde et riche d’enseignement. Nous sommes sûr que le travail de Donatella Scaiola et Elena Di Pede permettra à chacun de renouveler son approche de ces douze prophètes, qu’il donnera envie de les lire, de les relire et… de les faire lire !
En effet, la parole de Dieu est prophétique, tout entière, de la Genèse à l’Apocalypse. La lecture et l’étude de ces livres spécifiquement dits prophétiques sont une initiation qui permet de lire toute la Bible comme prophétie.
Non pas parce qu’elle annonce les événements de l’histoire à venir. Le seul événement qu’elle annonce, c’est le commencement du Règne. La Bible est prophétique en premier lieu parce qu’elle concerne des hommes et des femmes au-delà du contexte dans lequel les textes qui la composent ont été produits. Elle nous parle aujourd’hui. Aussi, apprendre à déceler les interrogations et convictions qui font le rouleau des Douze est une initiation pour toute l’Écriture.
La Bible est prophétique parce qu’elle dénonce et annonce simultanément. C’est parce qu’elle tient ces deux dimensions que sa Parole est bénédiction ; elle fait du bien car elle révèle l’être humain plus grand qu’il ne se pense lui-même : capable de l’alliance proposée par Dieu.
Goûtons et faisons goûter de tels textes ! Ils ont la force de renouveler notre catéchèse, notre témoignage, notre prédication.
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Toulouse 19 mars 2012
Toulouse, le 19 mars 2012, collège Ozar Hatorah, à l’heure où les élèves arrivent en cours. Un motard casqué fait irruption dans la cour et sème la mort, tuant à bout portant un enseignant, Jonathan Sandler, et trois jeunes enfants : Arié (5 ans) et Gabriel Sandler (3 ans) et Myriam Monsonégo (9 ans), la fille du directeur.
Ce crime a initié la série d’attentats islamistes qui ont endeuillé le pays de 2012 à 2015. Son traitement médiatique s’est focalisé sur la personnalité et la famille du tueur, Mohamed Merah. Les victimes ont certes suscité la compassion, mais on n’a peut-être pas pris la pleine mesure de l’inhumanité que représente cet événement – pour la première fois en France depuis l’Occupation on a tué de sang-froid des juifs uniquement parce qu’ils sont juifs.
Jonathan Chétrit qui, en tant qu’élève interne présent sur place, a vécu les meurtres au plus près, a collecté les témoignages minute par minute de toutes les personnes présentes. Il nous fait entrer dans la réalité brutale de ces instants fatidiques, et de ce qui a suivi pour les survivants : la ruée des journalistes, le deuil impossible, mais aussi la solidarité, la volonté de se battre, jusqu’au procès des complices.
Un récit brut, violent par sa sobriété même, qui n’a pas d’équivalent.
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Lumières du Shabbat – Shabbat de lumière
Shabbat de lumière
Anne-Catherine Avril
Éditions Lessius
Une introduction exceptionnelle au judaïsme à partir de son point-clé, de son point d’achèvement : le Shabbat.
Contrairement aux idées reçues, le Shabbat, réalité humaine et divine, n’est ni réductible ni assimilable au jour du Seigneur, le dimanche. Véritable pierre de fondation, racine qui fait remonter la sève jusqu’aux fruits de l’arbre, il est davantage un tremplin qui oriente vers un huitième jour où le monde sera tout entier shabbat et repos.
Ce faisant, il éclaire alors, d’une lumière forte, la résurrection de Jésus qui représente les prémices de ce jour Un et Unique où tous seront conviés à entrer dans le repos de la vie éternelle.
Anne-Catherine Avril, religieuse de Notre Dame de Sion, a passé 50 ans en Israël. Titulaire d’une maîtrise de théologie avec spécialisation en Études Juives, elle a notamment étudié à l’Université Hébraïque de Jérusalem où elle s’est formée à la manière juive d’étudier et de transmettre. Elle a enseigné la tradition rabbinique et la liturgie juive à Jérusalem et à l’Université de Bethléem.
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Catalogue de l’exposition
Spirou dans la tourmente de la Shoah
Collectif sous la direction de Didier Pasamonik
Editions Dupuis
À travers L’Espoir malgré tout, Émile Bravo a exploré avec force et justesse les mécanismes et questionnements humanistes qui ont mené des milliers de personnes à résister à l’occupant. Un sujet faisant écho à la remarquable attitude du rédacteur en chef du Journal de Spirou, Jean Doisy. Résistant impliqué dans des faits de résistance importants, il avait l’idée de monter un outil de résistance original : le Théâtre du Farfadet, qui a inspiré Émile Bravo. Le Mémorial de la Shoah donne un nouvel éclairage à ce remarquable travail avec Spirou et la Shoah, exposition présentée à partir de décembre 2022, dont les Éditions Dupuis proposent le catalogue d’exposition.
Entre planches originales, recherches graphiques, documents historiques et témoignages d’historiens de renom tels que Pascal Ory, Bernard Krouck, Tal Bruttmann, Joël Kotek, Caroline François, Chantal Kesteloot, Romain Blandre, Didier Pasamonik ainsi que Bertrand et Christelle Pissavy-Yvernault, ce splendide ouvrage vous fera visiter de manière inattendue une des plus sombres pages de l’Histoire de la Belgique.
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et aussi
Spirou
Emile Bravo
Dupuis
Enfant, Émile Bravo dévorait Les aventures de Spirou et Fantasio de Franquin, tout en se posant de nombreuses questions : « Pourquoi Spirou porte-t-il toujours un uniforme de groom sans jamais en exercer le métier ? », « A-t-il été amoureux ? », « A-t-il une conscience politique ? », « D’où vient son amitié indéfectible avec Fantasio ? », etc.
En grandissant, Émile découvre que Spirou a été créé par Rob-Vel en 1938 et n’a été repris par Franquin qu’une dizaine d’années plus tard. Or les albums de Spirou et Fantasio édités chez Dupuis ne commencent qu’avec les aventures réalisées par Franquin ! Pourquoi cette décennie, quasi inconnue du grand public, a-t-elle été occultée ? En même temps, pendant ces années, Spirou qui était à l’origine un simple groom (c’est-à-dire un larbin qui ouvre les portes aux clients d’un hôtel !) est devenu un aventurier intrépide qui court le monde.
Or, durant cette période, il s’est tout de même passé un événement majeur qui a traumatisé l’Humanité toute entière : la Seconde Guerre mondiale. Dans quelle mesure ce traumatisme a touché ce gamin bruxellois (aux premières loges, donc, pour assister au début du conflit) et l’a fait évoluer pour devenir le héros que nous connaissons tous ? C’est pour répondre à toutes ces questions et percer ces mystères qu’Émile Bravo a voulu raconter son Spirou. Il en a fait une œuvre passionnante, bouleversante et drôle à travers deux cycles : « Le journal d’un ingénu » (un titre) qui raconte comment Spirou a failli sauver la paix et comment Fantasio a déclenché la guerre et « L’espoir malgré tout » (quatre titres) dans lequel on découvre comment Spirou tente de continuer à vivre selon ses valeurs après l’entrée en guerre tandis que Fantasio cherche à tout prix à se couvrir de gloire.
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Histoire des relations entre juifs et noirs
Noirs et Juifs sont dans la culture occidentale, les deux minorités marginalisées, stigmatisées, voire confondues, les deux figures de l’autre par excellence. Ils ont entretenu depuis l’Antiquité des relations complexes, entre identification, coopération et rivalité. C’est cette histoire sur la longue durée que nous fait découvrir Edith Bruder, depuis les premières figures d’Africains de la Bible hébraïque jusqu’aux revendications contemporaines lorsque le mouvement Black Lives Matter affirme son soutien à la «résistance palestinienne».
Ce parcours historique qui s’étend sur plus de 2000 ans n’élude aucune des questions religieuses, sociales et politiques qui, ont pu provoquer la confrontation des Noirs et des Juifs, Il n’ignore pas non plus les moments lumineux de ces interactions et nous en fait découvrir les aspects méconnus aux Amériques, en Afrique ainsi qu’en France.
À l’heure où les questions de racisme, de crispations identitaires, de concurrence mémorielle, et d’antisémitisme de la part d’autres minorités sont au cœur des tensions politiques, cet ouvrage entend faire le point de manière historienne sur les aspects composites de cette relation en l’inscrivant dans la longue durée.
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Mes mémoires
Du Rêve à Reality
Vladimir Cosma
Plon
Grand compositeur, mélodiste inspiré et chef d’orchestre devenu « culte », Vladimir Cosma est l’auteur des musiques des plus grands succès du cinéma français. Reconnu et récompensé dans le monde entier, il se livre pour la première fois sur son incroyable et unique carrière.
D’une plume directe et passionnée, Vladimir Cosma se livre pour la première fois sur son incroyable destin de créateur dont le credo est simple : « La bonne musique de films, c’est la bonne musique tout court. Elle se doit d’être à la fois populaire et savante. »
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Un simple enquêteur
Dror Mishani
Gallimard
À bientôt quarante-quatre ans, récemment marié et promu commissaire à Holon, Avraham est las d’enquêter sur des crimes domestiques dont la résolution ne rend service à personne. Il rêve de missions plus importantes. Aussi le jour où deux affaires se présentent simultanément délègue-t-il la plus banale — un nouveau-né découvert dans un sac plastique à proximité de l’hôpital — à une collaboratrice. C’est la disparition d’un touriste signalée par le directeur d’un hôtel du front de mer qui retient son attention. L’homme, détenteur d’un passeport suisse, a également un passeport israélien mais aussi d’autres identités. Quand on le retrouve noyé sur la plage, l’implication du Mossad commence à se profiler. Tout porte Avraham à croire qu’il tient enfin sa « grande » enquête. En réalité c’est un terrible cas de conscience qui l’attend.
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Deux étés 44
François Heilbronn
Stock
« Le Roy se meurt ! » Ce cri résonne par un 15 août 1744 torride dans le Palais du gouverneur de la ville de Metz. En chemin pour la guerre contre les Autrichiens en Alsace, Louis XV se trouve aux portes de la mort. De saignées en purges inutiles, ses médecins l’ont abandonné, son aumônier le force à se confesser publiquement, ses maîtresses sont bannies, sa cour s’enfuit, les saints sacrements lui sont administrés.
Mais en trois jours, Louis XV sera sauvé par un « empirique » dont l’identité restera longtemps mystérieuse, et pour cause, puisqu’il s’agit de l’un des docteurs de la communauté juive de Metz, Isaïe Cerf Oulman.
Deux cents ans plus tard, jour pour jour, le 15 août 1944, Henry Klotz, héros de 14-18, agonise dans une annexe du camp de Drancy. Il pense aux siens arrêtés comme juifs à Paris cet été-là et à son fils combattant dans une unité commando. Tous descendants d’Isaïe Cerf Oulman.
De la guérison et l’espérance à l’été 1744, à la tragédie et aux meurtres de l’été 1944, deux cents ans séparent au sein d’une vieille famille juive française ces deux étés, à rebours du sens de l’histoire, de l’émancipation et de la liberté : l’un annonciateur des Lumières, l’autre dispensateur de ténèbres.
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Cachée
Sylvie Benilouz
Éditions le Rocher
La petite Sylvie Zalamansky a tout juste cinq ans lorsque la Seconde Guerre mondiale est déclarée.
Ses parents, tous les deux juifs, décident de quitter Paris afin de se réfugier dans la Drôme, en Zone libre. Son père se fera arrêter en 1943. Sylvie, sa mère et son frère vivront alors cachés, grâce à l’aide de personnes exceptionnelles, jusqu’à la Libération.
Soixante-quinze ans plus tard, alors que les derniers survivants disparaissent, Sylvie a senti qu’elle devait prendre la parole et exposer ses blessures afin que cela ne se reproduise plus jamais.
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Ce pays qu’on appelle vivre
Ariane Bois
Plon
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L’art de soigner
Alain TOLEDANO
Collection Quoi de neuf en sciences?
HumenSciences
Alain Toledano a fondé l’Institut Rafaël. Pour les personnes atteintes ou guéries d’un cancer, un centre voué à une thérapie qui s’adresse à l’humain à l’aide de parcours de soins individualisés. Cette maison de santé sociale et solidaire, située à Levallois-Perret, fonctionne grâce au mécénat. Les soins sont gratuits pour les patients et les aidants. L’objectif est de développer l’expérience partout en France. Ce livre y participe.
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Au revoir les enfants
La véritable histoire du père Jacques
Camille W. de Prévaux (Scénario)
Jean Trolley (Illustrations)
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Quand la parole détruit
Monique Atlan
Roger-Pol Droit
Éditions de l’observatoire
Condamner en un tweet, relayer des fake news, se moquer des uns, harceler les autres… À l’ère des réseaux sociaux, la violence des mots déferle, étouffe les débats, envahit les médias, dérèglant ainsi nos vies et nos échanges.
Et si, saturés de mots, nous avions perdu le sens de la parole ? Et si nous étions devenus oublieux de ses pouvoirs de vie ou de mort, d’élaboration ou de destruction ? Une parole toujours à double face, ambivalente, comme tout ce qui est humain.
De tous temps, dans toutes les cultures du monde, le versant toxique de la parole a été critiqué et condamné. Mais à l’heure où, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les machines donnent de la voix en se mêlant à nos conversations et à notre vie quotidienne, nous ne prenons pas assez la mesure des enjeux éthiques, sociaux et politiques de cette situation inédite. Toujours à l’ombre d’un risque totalitaire.
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Herr Doktor
Un destin sans retour
Jean-François Vivier (Scénario)
Denoël (Illustrations)
Éditions Plein Vent
1940. Martin est médecin à Strasbourg. Sa femme, Élisabeth, est juive. Lors de l’invasion allemande, il l’envoie à Paris avec leur fille. Mais alors que les persécutions antisémites rendent la vie difficile dans la capitale occupée, Martin est engagé de force sur le front de l’Est. Ce destin familial dans la tourmente conduira Martin jusqu’à Berlin, en passant par le Berghof, sur les ruines d’un totalitarisme finissant. Entre son éthique et la réalité de la guerre, la ligne se révèlera étroite afin de rester humain dans l’inhumanité.
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L’ARCHE N°696 janvier-février 2023
Dossier exceptionnel : La Bible hébraïque
L’arche est le magazine mensuel du judaïsme français. Il traite des grands sujets de l’actualité avec recul et analyse. Il est un outil de décryptage et de compréhension des événements. Ses dossiers font référence, en France comme à l’étranger. Il s’intéresse aux différentes facettes du judaïsme, dans ses environnements politiques et culturels.
Écoutez RCJ – Spécial Magazine L’Arche : ICI
Pour Tommy
22 janvier 1944
Hélios Azoulay (Texte)
Bedrich Fritta (Dessins)
Éditions du Rocher
Terezín, 22 janvier 1944. Tommy a trois ans.
Pour son anniversaire, son père, le peintre Bedrich Fritt a, lui offre un livre qu’il a lui-même dessiné. Une histoire rien que pour lui. 52 petites aquarelles sublimes de beauté, de délicatesse et d’humour. Et il y a tant de tendresse, tant de poésie dans cet ultime cadeau d’un père à son fils que cela semble inconcevable qu’il ait pu voir le jour dans un camp, des mains d’un homme cerné comme tous les siens par la terreur et la mort.
Le père mourut déporté à Auschwitz. L’enfant survécut.
Dialoguant à travers le temps, l’écrivain Hélios Azoulay raconte l’histoire de Tommy, de son livre, de cet héritage. Des pages d’une profondeur saisissante, dont on ressort étourdi et bouleversé.
Tout voir et ne rien oublier
Le témoignage retrouvé d’une résistante juive à Auschwitz
Macha Ravine (Auteur)
Denise Sevastos (Postface)
Éditions du Rocher
Zysla Wajser fuit la Pologne pour la France au début des années trente. Au début de la guerre, elle intègre la Résistance, sous le nom de Macha Ravine. Membre du Mouvement national contre le racisme, elle s’investit dans le sauvetage des enfants juifs. Le 25 septembre 1942, elle est arrêtée sur dénonciation. Après avoir été internée à la prison de la Petite Roquette puis à Fresnes, elle est envoyée à Drancy et déportée le 11 février 1943 au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Libérée par l’Armée rouge en janvier 1945, elle reste deux mois sur place à soigner les blessés aux côtés des médecins soviétiques.
Justes parmi les nations
Les réseaux de la liberté
Yvon Bertorello
Eric Stoffel
Serge Scotto
Frédéric Allali
Michel Espinosa
Plein Vent
Un récit palpitant et documenté, qui plonge le lecteur au cœur des heures sombres de notre histoire.
Durant la seconde guerre mondiale, de nombreuses personnes, au péril de leur propre vie, ont secouru et sauvé des Juifs persécutés : ces héros de l’ombre, ce sont les « Justes parmi les Nations » !
Dans ce premier tome vous découvrirez les acteurs du « réseau Marcel » grâce auxquels ce sont plus de 500 enfants qui ont été cachés sous de fausses identité dans des institutions religieuses niçoises et qui ont échappé ainsi à la déportation.
La Synagogue
Joann Sfar
Dargaud
Joann Sfar cherche depuis trente ans à inviter son lecteur dans le monde juif. Tous ses récits sont des appels désespérés à la fraternité. « La Synagogue » marque sans doute le début de son épopée la plus intime. Cette fois, il va moins loin que l’Algérie du chat ou que l’Ukraine de « Klezmer ». Il a fallu qu’il se trouve sur un lit d’hôpital en 2021 pour que le dessinateur ose enfin raconter ses vraies aventures d’adolescence. C’est une génération qui se sent coupable d’être née après Hitler et de ne pouvoir le combattre. Des gosses poings serrés qui se disent que les fils de bourgeois déguisés en skinheads qui croisent leur route ne seront pas des ennemis à la hauteur de leur chagrin. C’est l’histoire des Juifs de France qui rêvent d’être comme tout le monde mais qui ne savent pas comment se rendre utiles lorsque des bombes commencent à exploser dans les synagogues.
Au cœur du RAID
Marc Verillotte Karim Ben Ismaïl
Les Arènes
Découvrez les coulisses du RAID, racontées pour la première fois par un policier d’élite. De Mohamed Merah aux frères Kouachi, de l’Afghanistan à la traque d’Yvan Colonna : un document rare.
Policier d’élite, Marc Verillotte a été de tous les combats. En 2012, il est touché à la tête et à l’épaule par des tirs de Mohamed Merah. En janvier 2015, il participe à la traque des frères Kouachi et à l’intervention sur la prise d’otages de l’Hyper Cacher : c’est lui qui fait sauter une des deux portes pour permettre à ses coéquipiers de neutraliser le terroriste. Quelques mois plus tard, ce sont les terribles attentats du Bataclan…
La douceur
Etienne de Montety
Stock
À la 23e World Rose Convention, en Australie, le narrateur, journaliste français dans un magazine d’art de vivre, et Barbara, reporter allemande du Die Berliner, vont éprouver la même fascination pour la présidente de l’événement, May de Caux. Cette Française au charme insolite cache une part d’ombre qu’ils vont bientôt découvrir : le passé douloureux qui la hante. De leur complicité grandissante va naître le projet d’un livre. Reste à vaincre les réticences de May, ancienne résistante et déportée.
L’Épopée de Gilgamesh
illustrée par l’art mésopotamien
Photographies de Jean-Christophe Ballot
Traduction de l’arabe d’Abed Azrié
Il y a plus de quatre mille ans, une histoire – la plus ancienne qui nous soit parvenue – se racontait en Mésopotamie : celle du héros Gilgamesh, roi de la dynastie d’Ourouk. Gravée sur des tablettes d’argile entre la fin du IIIe et le début du IIe millénaire avant notre ère, cette légende fut ensuite transmise dans tout le monde oriental durant plus de 2000 ans avant de sombrer dans l’oubli. Redécouverte au milieu du XIXe siècle, cette épopée nous invite à une lecture aussi universelle que contemporaine.
Correspondance 1934-1944
Odile Neuburger Hélène Berr
Tallandier
Hélène Berr, jeune fille juive dans Paris occupé, nous a bouleversés par son Journal publié en 2008. Arrêtée le 8 mars 1944, elle est déportée à Auschwitz et à Bergen-Belsen d’où elle ne reviendra pas. Depuis son adolescence, elle entretenait une correspondance avec sa camarade de classe et amie, Odile Neuburger. Voici leurs lettres échangées de l’été 1934 jusqu’au 1er mars 1944.
Elles sont cultivées, pétillantes, volontiers taquines, personne n’échappe à leurs commentaires. Mais, quand la guerre bouleverse leur vie, elles savent aussi être graves, sérieuses, courageuses. Écrire à Odile réconforte Hélène, recevoir une de ses lettres rompt son isolement. Au fil des pages se précise le portrait d’une jeune fille pudique, d’une extrême sensibilité, délicate dans son expression, d’une intelligence lumineuse qui nous touche et nous émeut. Hélène Berr est assurément une écrivaine.
Une reine
Judith Elmaleh
Éditions Robert Lafont
Paris, de nos jours. Pour la seconde fois, Anna divorce. Tandis que les déménageurs s’activent, elle observe, sidérée, sa vie qui vient d’éclater en morceaux, et mesure ce qui lui reste à accomplir : dénicher un nouvel appartement, élever ses deux enfants comme si de rien n’était – et s’organiser avec leurs pères respectifs –, décrocher ce job de scénariste dont elle a besoin… Mais en a-t-elle seulement la force ?
Entebbe : opération yonathan
Laurent André , Pascal Pelletier
Editions A&H
Au cours de l’été 1976, un avion de ligne d’Air France reliant Athènes à Paris est détourné par quatre terroristes pro-palestiniens. Les 240 passagers ainsi que l’équipage se retrouvent retenus en otages par des terroristes sur l’aéroport d’Entebbe en Ouganda. Contre toute attente, l’armée israélienne s’organise pour effectuer un raid incroyable et jamais tenté sur l’aéroport d’Entebbe libérant la quasi-totalité des otages.
Jésus et Israël de Jules Isaac
lu par Guila Clara Kessous, Artiste de l’UNESCO pour la paix
Musique : Alexandre Stanké
Le livre audio offert au pape François par Guila Clara Kessous, artiste de l’Unesco pour la paix le 12 décembre 2012 lors des 75 ans de l’ Amitié Judéo-Chrétienne de France (AJCF).
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Le sacre des pantoufles
Pascal Bruckner
Grasset
Face à cette situation, la doxa veut que le seul recours raisonnable soit de réintégrer le foyer, dernier refuge et protection contre la sauvagerie. Mais la maison de nos jours n’est pas un simple abri, elle est bien davantage: un espace en soi qui supplante et remplace le monde, un cocon connecté qui rend peu à peu superflu toute percée vers le dehors. Depuis son canapé, on peut jouir par procuration des plaisirs qu’offraient jadis le cinéma, le théâtre, les cafés. Tout ou presque peut nous être livré à domicile, y compris l’amour. Pourquoi dès lors sortir et s’exposer ? A l’instar du héros de la littérature russe Oblomov, qui vécut couché et ne parvint jamais à quitter son lit pour affronter l’existence, allons-nous devenir des êtres diminués, recroquevillés et atones ?
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Nos apocalypses
Clémence Boulouque
Stock
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Judas Le Traitre ?
Dechalotte Marie Hélène
Ajc Vendee
contact : ajcvendee@gmail.com
Récits et légendes des mondes juifs
Mireille Hadas-Lebel
Yodea éditions
Vingt-et-un récits et légendes du patrimoine juif. Des histoires célèbres ou plus rares, de l’Antiquité au XVIIIème siècle, qui puisent leur source dans la Bible, la tradition orale, la sagesse populaire ou les contes hassidiques. Un voyage pour petits et grands dans la mémoire d’un peuple plurimillénaire.
Dans cet ouvrage, Mireille Hadas-Lebel, (professeure émérite de la Sorbonne et de l’Institut national des Langues orientales auteur de plusieurs ouvrages historiques (Flavius Josèphe (Fayard), Hérode (Fayard), Massada (Albin Michel), Hillel (Albin Michel)…) met à profit sa connaissance des textes ainsi que son talent de narratrice pour revisiter les plus beaux récits de la tradition juive afin de les faire découvrir aux nouvelles générations.
Police à haute lisibilité adaptée aux dyslexiques.
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Histoire de Jérusalem
Vincent Lemire Christophe Gaultier
Les arènes
Découvrez toute l’histoire de Jérusalem grâce à une bande dessinée vivante et documentée.
Il y a 4 000 ans, Jérusalem était une petite bourgade isolée, perchée sur une ligne de crête entre la Méditerranée et le désert. Aujourd’hui, c’est une agglomération de presque un million d’habitants, qui focalise les regards et attire les visiteurs du monde entier.
Entre-temps, les monothéismes y ont été inventés, les plus grands conquérants s’en sont emparé, les plus grands empires s’y sont affrontés. Tour à tour égyptienne, perse, juive, grecque, romaine, byzantine, arabe, croisée, mamelouke, ottomane, anglaise, jordanienne, israélienne et palestinienne, Jérusalem est au cœur des intérêts et des passions du monde. Berceau du judaïsme, du christianisme et de l’islam, elle est aujourd’hui une capitale spirituelle pour plus de la moitié de l’humanité.
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Une brève libération
Félicité Herzog
Stock
C’est une histoire française. Elle se passe pour l’essentiel à Paris, pendant l’occupation allemande, puis dans le maquis du Vercors où les résistants se battent dans la neige et le froid, jusqu’au dernier. Une histoire française, presque un roman, mais tout y est vrai, qui oppose deux France. Celle des Cossé-Brissac, le côté maternel de Félicité Herzog, dont la grand-mère May, aussi libre de son corps en privé qu’attentive aux conventions immuables de l’aristocratie en public, reçoit dans son hôtel particulier le Tout-Paris de l’occupation, le Tout-Vichy, de Paul Morand à Pierre Drieu La Rochelle, de Josée Laval (la fille de Pierre Laval) à Coco Chanel. Une jeune fille grandit là, qui désapprouve en silence, puis désobéit, prisonnière de ce monde clos, rétive cherchant à s’échapper par l’intellect et le plaisir. Cette belle adolescente promise à un mariage de l’entre-soi se nomme Marie Pierre de Cossé-Brissac. C’est la mère de l’auteure.
L’autre France, c’est celle plus lumineuse, jeune, bravache, idéaliste, de la résistance par les idées et par les armes. Un grand bourgeois juif parisien envoie son jeune fils en province. Celui-ci rejoint le maquis du Vercors. L’intellectuel rompu aux joutes de l’esprit apprend à tirer, se cache dans les grottes, combat en montagne. Il se nomme Simon Nora, rebaptisé « Kim » dans son réseau.
Une brève libération déploie le romanesque de la vérité des sentiments, de l’amour impossible, de l’union des contraires.
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LE DDV le droit de vivre : REVUE UNIVERSALISTE
N°688 – Antisémitisme – Automne 2022
UNE et DOSSIER – GRAND ANGLE de près de 30 pages sur l’antisémitisme, un GRAND ENTRETIEN avec Pierre-André Taguieff : « La haine des Juifs mondialisée est entrée dans une nouvelle époque ».
« Antisémitisme », c’est le titre de ce numéro 688. Les réflexions développées dans nos pages sur les formes actuelles de ce fléau – extrémisme politique, islamisme, complotisme, antisionisme… – rappellent que l’antisémitisme, par-delà ses cibles désignées, est un danger global et immédiat pour la République et la démocratie.
Mais aussi, actualité, tribunes, entretiens exclusifs, une rubrique dessins de presse, des enquêtes…
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Le cabaret des mémoires
Joachim Schnerf
Grasset
Demain matin, Samuel ira chercher sa femme et leur premier né à la maternité. Alors, en cette dernière nuit de solitude, à l’aube d’une vie qui ne sera plus jamais la même, Samuel veille. Partagé entre exaltation et angoisse, il se souvient du passé, songe à l’avenir, tente d’endosser son nouveau rôle de père.
…
Il n’y aura bientôt plus aucun témoin pour transmettre, mais il restera le récit, la fiction, capables de dévoiler ce qu’on croyait disparu, d’évoquer l’indicible, d’empêcher les falsificateurs de dénaturer le passé. Au Cabaret des mémoires, il s’agit de ne pas oublier, jamais. Et pour Samuel, de comprendre que l’enfant qu’il a été doit passer le relais à celui qu’il s’apprête à accueillir. Roman intimiste, conte moderne, Le cabaret des mémoires entrelace les fils de la transmission au cours d’une bouleversante nuit initiatique à la puissance universelle.
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Quand tu écouteras cette chanson
Lola Lafon
Stock
« Le 18 août 2021, j’ai passé la nuit au Musée Anne Frank, dans l’Annexe. Anne Frank, que tout le monde connaît tellement qu’il n’en sait pas grand-chose. Comment l’appeler, son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment.
Est-ce un témoignage, un testament, une œuvre ?
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L’HÉRITAGE ANTIJUIF
Faits et Documents
Gilles Emsellem
Collection : Mondes juifs et lumières du judaïsme
Édition de L’Harmattan
Ce volume expose comment les Juifs ont été empêchés de vivre normalement pendant deux millénaires et convoque les principaux textes qui ont jalonné l’histoire de l’antisémitisme, textes connus des spécialistes mais souvent ignorés du grand public : bulles et décrets, prières et sermons, écrits et discours, rumeurs et fausses nouvelles, poèmes et témoignages, sondages et statistiques. Les documents présentés sont bruts, ce sont des faits, des documents, ou des extraits d’ouvrages d’historiens. Ils sont tous référencés avec rigueur, et replacés globalement dans leur contexte. Ils sont regroupés par grands thèmes : vie civile, vie religieuse, marques de ségrégation, lieux de vie, expulsions, tueries… Certains sont du domaine public, mais beaucoup sont présentés grâce aux autorisations de reproduction d’une soixantaine d’auteurs, organisations mémorielles, centres de recherche ou universitaires, sites institutionnels, revues spécialisées, éditeurs, français, américains, israéliens.
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Dieu, un homme, une femme et un serpent
Philippe Haddad
Philippe Haddad est heureux de vous annoncer la sortie de son dernier livre « Dieu, un homme, une femme et un serpent », qui propose une lecture (parmi les 70 possibles) des 3 premiers chapitres de la Torah.
Vous pouvez également commander ses autres livres :
Quand Jésus parlait à Israël
Notre Père –Avinou Chebachamayim
Elie et Jonas
Disciples de Jésus
Serviteurs souffrants
Fraternité ou la révolution du pardon
Comment Jésus lisait la Torah
Bon de commande : ICI
Informations : racinesjuivesduchristianisme@gmail.com
Courage, croyons !
Yann Boissière
Désclée de Brouwer
Particulièrement vigoureuse en France, l’opposition entre « laïcs » et « religieux » nous prive d’un dialogue constructif et restreint le débat intellectuel. Obnubilé par la séparation du politique et du spirituel, on en oublie que les religions, outre leur expression cultuelle, ont accumulé depuis des siècles un trésor de sagesses et de réflexions pour penser les problèmes du monde.
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Les exportés
Sonia DevillersEditions Flammarion
Ma famille maternelle a quitté la Roumanie communiste en 1961. On pourrait la dire « immigrée » ou « réfugiée ». Mais ce serait ignorer la vérité sur son départ d’un pays dont nul n’était censé pouvoir s’échapper. Ma mère, ma tante, mes grands-parents et mon arrière-grand-mère ont été « exportés ». Tels des marchandises, ils ont été évalués, monnayés, vendus à l’étranger.
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La fuite sans fin de Joseph Meyer
Gallimard
Avec une précision d’enquêteur, Claude Gutman explore la barbarie oubliée de la justice des mineurs des années 1930, la guerre et l’antisémitisme dont il est un mémorialiste indispensable. Il ajoute cette nouvelle épopée à La Loi du retour.
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Auschwitz, ville tranquille
Editions Albin Michel
Témoin essentiel de la barbarie nazie, Primo Levi n’a cessé de raconter Auschwitz tout en cherchant à comprendre les ressorts d’une inhumanité dont ses deux livres majeurs, Si c’est un homme et La Trêve, ont rendu compte avec une lucidité inégalée. L’expérience du camp qui hante et nourrit son œuvre s’y exprime de manière diverse.
Ainsi, les dix nouvelles qui composent ce recueil, rassemblées pour la première fois, et complétées par deux poèmes, illustrent la variété des formes littéraires que revêt l’œuvre de Primo Levi.
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Le monde d’Hannah
Ariane Bois
Charleston Editions
Paris, hiver 1939. Hannah et Suzon vivent dans le « petit Istanbul », un quartier populaire du XIe arrondissement. Elles s’aiment comme on s’aime à dix ans, d’une amitié solaire, loin des lâchetés et de la barbarie des adultes. Quand la guerre éclate, elles découvrent le marché noir, les sirènes qui hurlent et les rafles. Pour Hannah, juive, c’est la peur, l’expropriation et l’exil en Turquie, pays natal de ses parents ; pour Suzon, c’est encore la protection du douillet appartement familial.
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Le Cantique des cantiques : exégèse et histoire
Rashi
Collection Judaïsme ancien, christianisme primitif
Éditions du Cerf
Les commentaires des livres bibliques par Rashi nourrissent les débats exégétiques depuis plus d’un millénaire. Son commentaire du Cantique des cantiques ne fait pas exception et révèle tout le génie du rabbin de Troyes. Grâce à une méthodologie sans pareille, il montre comment le discours de l’homme et de la femme reflète l’évolution de la relation entre le peuple d’Israël et son Dieu. On en apprend d’ailleurs autant sur le texte biblique que sur le savoir rabbinique du Moyen Âge.
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Un juif cardinal
Aron Jean-Marie Lustiger : qu’en est-il de l’héritage ?
Le père Lustiger était resté discret sur le fait qu’il était né et qu’il demeurait juif. Devenu archevêque de Paris, il a dû accepter d’être « une provocation vivante » : un juif fait cardinal ! Comment l’a-t-il assumé et même mis en oeuvre dans sa mission pastorale ? Comment s’en est-il expliqué ? Comment a-t-il été perçu et reçu par les « frères aînés » ? Quelles initiatives a-t-il prises ou permises pour favoriser les « retrouvailles » entre juifs et chrétiens ? Quel bilan peut-on dresser quinze ans après sa mort ?
Ouvrage collectif écrit par Jean Duchesne et Sylvaine Lacout
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Jean-Marie Lustiger
Entre crises et recompositions catholiques. 1954-2007
Pelletier Denis, Pellistrandi Benoit
Presses Universitaires de Rennes
Ce livre de référence, publié aux PUR sous la direction de Denis Pelletier et Benoît Pellistrandi, constitue les actes du colloque organisé en 2017 à l’occasion du 10e anniversaire de la mort du cardinal.
Une trentaine d’historiens et de personnalités de renom avaient alors scruté de près les archives de l’Institut Lustiger pour analyser la pensée et l’action de cette personnalité hors du commun.
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SPIROU
l’espoir malgré tout (Quatrième partie)
Emile Bravo
Dupuis
Alors que les Alliés ont débarqué en Normandie, Fantasio s’apprête à faire sauter un train transportant une unité blindée nazie. Spirou l’arrête juste à temps : c’est un train de déportés ! Et il est même persuadé d’avoir entendu Felix l’appeler d’un wagon ! C’est finalement Spip qui fera sauter le train allemand, vengeant ainsi la mort de Madeleine, la femme qui avait fait entrer Fantasio en Résistance et dont il était tombé amoureux.
Quatre semaines plus tard, les Anglais sont à Bruxelles et Spirou n’a qu’une hâte : s’assurer qu’il s’est trompé et que Felix et Felka, ses amis peintres juifs allemands, sont sains et saufs. Mais les nouvelles dramatiques s’accumulent. Et le retour des déportés, l’épuration, les exactions des résistants de la dernière heure vont révéler encore bien des failles dans l’humanisme de certains des vainqueurs…
Suite et la fin de ce passionnant roman sur la Seconde Guerre mondiale vue par les yeux d’un adolescent ingénu et humaniste et d’un zazou inconscient.
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Amos Oz
Œuvres
Trad. de l’hébreu par Sylvie Cohen, Laetitia Devaux, Jacques Pinto, Laurence Sendrowicz, Rina Viers et Katherine Werchowski
Collection Quarto, Gallimard
Auteur d’une quinzaine de romans traduits dans le monde entier, lauréat de prestigieux prix littéraires, conscience intellectuelle et fervent défenseur de la paix au Moyen-Orient, Amos Oz (1939-2018) est incontestablement une voix majeure de la littérature israélienne contemporaine. Servis par une langue empreinte de poésie, ses récits dépeignent les douleurs et les traumas de l’individu et de la famille, sondent les abysses de l’âme et de la nature humaines, avec pour toile de fond l’histoire d’Israël et celle d’un peuple vivant entre guerre et paix, entre ombre et lumière.
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Aron, Jean-Marie Lustiger, Archevêque juif : 40 ans après qu’en est-il de l’héritage ?
Jean Duchesne Sylvaine Lacout
Parole et Silence
Le père Lustiger était resté discret sur le fait qu’il était né et qu’il demeurait juif. Devenu archevêque de Paris, il a dû accepter d’être « une provocation vivante » : un juif fait cardinal ! Comment l’a-t-il assumé et même mis en œuvre dans sa mission pastorale ? Comment s’en est-il expliqué ? Comment a-t-il été perçu et reçu par les « frères aînés » ? Quelles initiatives a-t-il prises ou permises pour favoriser les « retrouvailles » entre juifs et chrétiens ? Quel bilan peut-on dresser quinze ans après sa mort ?
Ces interventions de deux colloques du Collège des Bernardins, ici réunies, offrent des réponses à ces questions qui, par-delà un itinéraire personnel hors du commun, portent l’histoire, des origines bibliques au début du XXIe siècle et jusqu’à l’horizon eschatologique.
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Le livre d’Isaïe
Yvan Maréchal
Collection Mon abc de la Bible
Les éditions du CERF
Identification de l’auteur ou des auteurs, contexte scripturaire, historique, culturel et rédactionnel, analyse littéraire, structure et résumé, examen détaillé des grands thèmes, étude de la réception, de l’influence et de l’actualité, lexiques des lieux et des personnes, chronologie, cartes géographiques, bibliographie : les plus grands spécialistes de l’Écriture se font votre tuteur. « Mon ABC de la Bible », ou la boîte à outils d’une lecture informée et vivante du Livre des Livres.
Par Yvan Maréchal, prêtre du diocèse de Paris, curé de paroisse et professeur de littérature prophétique au collège des Bernardins.
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Jean-Paul II, le pape des juifs. D’une rive à l’autre du Tibre
Samuel Goblet
Éditions Mame Collection Fondation Jean-Paul II
Le pape Jean-Paul II, le dimanche 13 avril 1986, s’apprête à gravir les marches de la synagogue de Rome. Il vient de franchir sans doute le kilomètre le plus long de l’histoire… Celui qui sépare la basilique vaticane de la synagogue de Rome, qui se situe de l’autre côté du Tibre. Un voyage de deux mille ans à travers une histoire pavée de malentendus, d’humiliations, de persécutions. Ce « passage » symbolique du fleuve deviendra après lui une tradition. Le pape Jean-Paul II, du fait de son histoire personnelle, a prêté au cours de son pontificat (1978-2005) une attention particulière au dialogue avec la communauté juive. Ces pages, comme autant de jalons, permettent de prendre la mesure du chemin qu’il a permis d’accomplir. Les piétinements, les incompréhensions, les maladresses ne doivent pas occulter les gestes d’espérance qui ont été posés, tels des repères lumineux, au cours de ce dialogue qui perdure encore, et qui est plus nécessaire que jamais.
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Le Laboureur et les Mangeurs de vent
Liberté intérieure et confortable servitude
Boris Cyrulnik
Éditions Odile Jacob
« À 7 ans, j’ai été condamné à mort pour un crime que j’ignorais. Ce n’était pas une fantaisie d’enfant qui joue à imaginer le monde, c’était une bien réelle condamnation. » B. C.
Boris Cyrulnik a échappé à la mort que lui promettait une idéologie meurtrière. Un enfant qu’on a voulu tuer et qui toute sa vie a cherché à comprendre pourquoi, pourquoi une telle idéologie a pu prospérer.
Pourquoi certains deviennent-ils des « mangeurs de vent », qui se conforment au discours ambiant, aux pensées réflexes, parfois jusqu’à l’aveuglement, au meurtre, au génocide ? Pourquoi d’autres parviennent-ils à s’en affranchir et à penser par eux-mêmes ?
Certains ont tellement besoin d’appartenir à un groupe, comme ils ont appartenu à leur mère, qu’ils recherchent, voire chérissent, le confort de l’embrigadement. Ils acceptent mensonges et manipulations, plongeant dans le malheur des sociétés entières.
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François Heisbourg
Retour de la guerre
Editions Odile Jacob
Une guerre comme celles qu’a connues le XXe siècle est-elle de nouveau possible ?
« Paix impossible, guerre improbable », écrivait Raymond Aron en 1947 à propos de la guerre froide.
Mais qu’en est-il aujourd’hui alors que les théâtres de conflits se multiplient au Moyen-Orient et surtout en région indo-pacifique ? Qu’en est-il alors que les grandes puissances n’hésitent plus à prendre le risque de la guerre, qu’il s’agisse de l’aventurisme militaire de la Russie ou de l’affirmation de la puissance chinoise en mer de Chine du Sud ?
Dans cet essai, bref et percutant, François Heisbourg montre que l’ombre de la guerre est désormais bien présente, des forever wars à la lutte idéologique que se livrent les États-Unis et la Chine en passant par la cyberconflictualité. Quant aux armes de la guerre, elles concourent à l’instabilité ambiante en fragilisant la dissuasion nucléaire.
Déclassé, humilié, déboussolé par la pandémie, notre continent, et avec lui notre pays, aura fort à faire pour défendre ses intérêts et ses valeurs.
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L’Éternité des Juifs
Armand Laferrère , Moshe Sebbag
Editeur Odile Jacob
« L’éternité des Juifs ». Cette affirmation des auteurs s’appuie sur un constat : le peuple juif est toujours là, grâce au fait qu’il n’est ni un groupe ethnique, ni une religion, ni une nation, mais il est une large famille. (p.13). C’est ce qui assure son éternité, car l’œuvre majeure de chaque foyer juif est la Transmission.
A partir de là, les auteurs vont transmettre à leurs lecteurs ce que les familles transmettent à leurs enfants, ce qui les fait « juifs », et ce qui maintient, à leurs yeux, la pérennité du peuple juif au travers des siècles depuis plus de 3.000 ans.
Pour cela, la Bible (Torah, Prophètes et Écrits), le Talmud, les Commentateurs du Moyen-âge et ceux des siècles récents, sont mis à contribution et largement cités.
Passant en revue l’histoire d’Israël depuis les Patriarches, ils montrent comment à chaque génération les patriarches ont surmonté le sentiment d’injustice inhérent à l’homme, comme le décrit la Genèse dans l’histoire de Caïn et Abel. Ils ont ouvert le chemin pour affronter de telles épreuves.
Puis ils interrogent :
– L’éternité des femmes juives et leur rôle très actif dans l’histoire du peuple
– L’émergence des individus au milieu de sociétés autoritaires, peu respectueuses de la liberté de pensée.
Ils analysent tout ce qui concerne la société, à la lumière des riches sources de la Tradition :
– L’équilibre des pouvoirs, très biblique : rôles du roi, du prêtre, du juge et du prophète
– L’organisation de la société qui met des limites aux diverses hiérarchies
– Le sens de la Création et du Travail, ouvert par la pratique du shabbat.
Enfin dans une dernière partie, reprenant le long récit de la construction du Temple, ils mettent en lumière la place du sacré et du profane.
Voilà le lecteur en possession d’un vrai « manuel de transmission » de tout ce qui fait vibrer les familles juives, en charge elles de cette transmission. A lui de retransmettre lui-même, s’il est juif, aux générations suivantes, toute cette richesse, assurant ainsi « L’éternité des Juifs »
Recension Yvonne Schneider-Maunoury
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Juifs et chrétiens luttent ensemble contre l’antisémitisme
Mgr Jérôme Beau, Bruno Charmet, Yves Chevalier
Éditions Parole et Silence | École Cathédrale
Collection : Juifs et Chrétiens en dialogue
L’Amitié Judéo-chrétienne de France, fondée en 1948 par Jules Isaac et une équipe de chrétiens (catholiques, protestants, orthodoxes) et de juifs, s’est, dès l’origine, donné « pour tâche » de combattre l’antijudaïsme ancestral et l’antisémitisme moderne et « de faire en sorte qu’entre Judaïsme et Christianisme la connaissance, la compréhension, le respect et l’amitié se substituent aux malentendus séculaires et aux traditions d’hostilité ». Ce combat s’est traduit, entre autres, dans sa revue Sens, par la publication d’un certain nombre d’articles s’interrogeant sur ce phénomène et sur les moyens d’y faire face.
Ce volume propose un choix de ces articles, les premiers remontant à une journée d’étude sur le sujet organisée en décembre 1979, les autres publiés au long des années jusqu’au début de 2020. Selon les auteurs, selon le contexte dans lequel ils ont parlé ou écrit et les objectifs qu’ils se sont fixés, on trouvera des analyses historiques et des réflexions autour de l’antisémitisme et de ce qu’il convient de faire ; sur l’actualité de l’antisémitisme et ce sur quoi on peut s’appuyer pour le combattre ; sur ce qui doit orienter l’action et nourrir des relations apaisées entre les hommes appelés à vivre ensemble. Une dernière partie aborde la question de l’attitude des Églises et des chrétiens face à ce fléau, insistant sur la révolution du regard initiée par le Concile Vatican II et la Déclaration Nostra Aetate et sur la nécessité de travailler ensemble afin de faire advenir un monde de fraternité.
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L’arche n °691 Mars-avril 2022
Marcel Proust un roman juif
Ce numéro de l’Arche, dans son dossier Marcel Proust, vous conduit à le découvrir autrement, suivant le principe que « le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. »
Sur Akadem : La recherche de la judéité perdue
Proust, du côté de la mère A écouter ICI
HITLER le monde sinon rien
Brendan Simms
Traduction (Anglais) : Johanna Blayac, Severine Weiss
Flammarion
La vie d’Hitler est certes l’un des récits les plus stupéfiants du XXᵉ siècle. Brendan Simms, dans une biographie originale, en renouvelle la perspective en mettant l’accent sur la dimension internationale du projet hitlérien autour de son lien puissant mais ambivalent avec l’Amérique et l’Empire britannique. …
Cette approche mondiale de l’homme ouvre de nouvelles pistes de réflexion qui, si elles étaient pérennisées, renouvelleraient en profondeur l’histoire du IIIᵉ Reich.
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Israël : autopsie d’une gauche (1905-1995)
Steve Jourdin Préface d’Élie Barnavi
Le bord de l’eau
Comment expliquer que l’expérience sioniste en Palestine ne se soit pas achevée dans le chaos ? Qu’est-ce qui a fait que, malgré les guerres, une immigration de masse d’une ampleur inédite et une grave crise économique, la jeune démocratie israélienne ne se soit pas désintégrée sous le poids des forces contraires ? La réponse à ces questions se trouve dans la nature même du travaillisme israélien. À la tête du Yishouv (société juive de Palestine) à partir des années 1930, puis au pouvoir de manière continue entre 1948 et 1977, la gauche sioniste s’est attachée à faire primer l’intérêt général sur les intérêts particuliers. Elle a élaboré un univers politique moderne au centre duquel ont été érigées des institutions à vocation universelle et une vertu civique censée préserver la cohésion de la cité nouvelle. Sans le socialisme des premiers temps, Israël n’aurait sans doute pas subsisté. En s’entêtant sur la voie d’un socialisme à l’agonie, Israël ne se serait pas, au milieu des années 1980, engagé sur le chemin de la paix avec les pays arabes. Telle est l’hypothèse audacieuse défendue dans cet ouvrage, inédit par l’ampleur des sources mobilisées. Si la gauche israélienne est morte aujourd’hui, elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même : ce sont ses dirigeants qui l’ont assassinée.
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Les médecins d’Auschwitz
De Bruno Halioua
Préface de Claude Quétel
Perrin
Voyage au bout de l’enfer
27 janvier 1945. Les troupes soviétiques pénètrent dans l’enceinte d’Auschwitz-Birkenau pour la première fois et découvrent avec horreur le plus important camp d’extermination du IIIe Reich. Si 60 000 prisonniers ont été évacués à leur approche, il ne reste, sur place, que 7 000 malades mourant de faim. Comment ont-ils pu survivre à cet enfer ? Quel a été le rôle exact des hauts gradés nazis, et plus particulièrement des médecins, dans l’organisation du camp ? S’appuyant sur des documents inédits et de nombreux témoignages de survivants, cet ouvrage répond à ces questions et fait pour la première fois la lumière sur le rôle primordial qu’ont joué les médecins SS dans l’exécution de la Solution finale.
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J’avais 10 ans à Bergen-Belsen
Léon Placek, Philippe Legrand
Éditeur : Le Cherche-Midi
Il témoigne aujourd’hui avec une infinie sensibilité et partage ses réflexions sur l’humanité, en se confiant à Philippe Legrand. Son récit, intime et bouleversant, est plus qu’une leçon de vie : c’est un parcours unique pour mieux comprendre la force des hommes et des femmes lorsque tout semble perdu. Une incursion dans le temps qui trouve tout son sens à notre époque, de nouveau plongée dans la tourmente et confrontée au retour des idées extrêmes.
Les Cendres de la mémoire
Ida Palombo
Éditions Le Manuscrit / Fondation pour la Mémoire de la Shoah – 2020
Née en 1924 à Marseille dans une famille juive arrivée de Salonique (Grèce) au début du siècle, Ida a vu l’insouciance de sa jeunesse broyée par la Seconde Guerre mondiale. Dénoncée et arrêtée le 9 mai 1944 par des miliciens français avec une partie de sa famille, elle est internée à Drancy puis déportée à Auschwitz-Birkenau par le convoi n°74 …
Témoigner et transmettre ont été le combat de sa vie pour que ne se dispersent pas les cendres de la mémoire.
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Sortir de l’antisémitisme ?
Pierre-André Taguieff
Odile Jacob
Le philosémitisme en question
« Peut-on sortir de l’antisémitisme ? Et comment ? » Cette question conduit Pierre-André Taguieff à s’interroger sur le philosémitisme, qui désigne originellement, dans les rapports entre chrétiens et Juifs, le passage du mépris hostile au respect et à l’estime. Dans ce nouveau livre, il procède à l’examen approfondi des stratégies et des positions marquées par la haine ou la défense (ou l’amour), parfois ambiguë, des Juifs, auxquels on reproche soit leur universalisme, soit leur communautarisme.
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Toulouse 19 mars 2012
Toulouse, le 19 mars 2012, collège Ozar Hatorah, à l’heure où les élèves arrivent en cours. Un motard casqué fait irruption dans la cour et sème la mort, tuant à bout portant un enseignant, Jonathan Sandler, et trois jeunes enfants : Arié (5 ans) et Gabriel Sandler (3 ans) et Myriam Monsonégo (9 ans), la fille du directeur.
Ce crime a initié la série d’attentats islamistes qui ont endeuillé le pays de 2012 à 2015. Son traitement médiatique s’est focalisé sur la personnalité et la famille du tueur, Mohamed Merah. Les victimes ont certes suscité la compassion, mais on n’a peut-être pas pris la pleine mesure de l’inhumanité que représente cet événement – pour la première fois en France depuis l’Occupation on a tué de sang-froid des juifs uniquement parce qu’ils sont juifs.
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L’étoile et le sceptre Histoire diplomatique d’Israël
Emmanuel Navon Isaac Herzog
Edition Hermann
Ce livre fournit une analyse détaillée de la politique étrangère d’Israël et de l’histoire diplomatique du peuple juif. Il présente une histoire complète et exhaustive de la politique étrangère d’Israël, dans une perspective historique de longue durée, qui couvre tous les aspects de la politique étrangère d’Israël : vis-à-vis du monde arabe et du Proche Orient ; vis-à-vis des États-Unis, de l’Europe, de la Russie et de l’ex-espace soviétique, de l’Asie, de l’Afrique, de l’Amérique latine, de l’ONU, et de la diaspora juive. Il traite également de la diplomatie des royaumes d’Israël sous l’Antiquité et des diasporas juives au Moyen Âge et à l’époque moderne, ainsi que de la question des relations entre Israël et les nations dans le narratif biblique.
Confessions d’un bon à rien
Elie Barnavi
La directrice du lycée de Beer Sheva eut ce jugement définitif sur le petit Elie : « Ah, celui-là, c’est un bon à rien ! Il faudra lui dénicher une institution à poigne, sinon ça finira mal pour lui… » . Le « bon à rien », né dans l’immédiat après-guerre et dans une configuration tragiquement exemplaire de l’époque, s’est forgé la plus magnifique des existences.
Son père, Michaël Yhiel Shkolnik, est né en 1910 en Bessarabie, qui faisait alors partie de l’empire russe, puis de la Roumanie, puis de la Moldavie. Officier dans l’Armée Rouge, il participera aux grandes batailles du front de l’Est (Leningrad, Moscou, Stalingrad.) Sa mère a survécu à la déportation mais y a perdu deux enfants et y laissera sa santé mentale…
Le jeune Elie nait à Bucarest en 1946. C’est là qu’il apprend le français. Son père ne songe qu’à fuir la Roumanie communiste et à gagner Israël . Un jour il disparait, enlevé par la Securitate et emprisonné trois mois à cause de ses demandes répétées de visa. En 1961 leur parvient enfin un « certificat de voyage », Israël « achetant » à l’époque des Juifs à l’Etat roumain (« notre meilleur produit d’exportation avec le pétrole » dixit Ceaucescu). Au sein de la « drôle de famille » qui accueille les arrivants en Terre promise, l’oncle Avi exercera une profonde influence sur l’adolescent, d’où le choix d’un nouveau patronyme : Barnavi.
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Tertullien et moi
de Stéphanie Binder
Un homme, une femme. Un chrétien, une juive. Un Africain de langue latine, une Israélienne de langue française. Un représentant des débuts de l’Église cherchant à changer le cours de l’histoire du judaïsme et une chercheuse ayant pour métier d’étudier le judaïsme. Dix-huit siècles entre la mort du premier et la naissance de la seconde. Et quinze années de vie commune.
De son dialogue incessant avec Tertullien, Stéphanie É. Binder a retiré un grand nombre d’enseignements, à la fois sur elle-même et sur le monde tel qu’il va. De cet échange fécond par-delà les temps et les lieux, elle a tiré un exemple rare et magnifique d’ego-histoire où la divulgation d’un passé méconnu éclaire la mécompréhension cachée du présent.
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Une énigme française
Tout a commencé par une question posée par Simone Veil à Jacques Semelin en 2008 : « Comment se fait-il que tant de Juifs ont pu survivre en France malgré le gouvernement de Vichy et les nazis ? » Un vrai défi pour cet historien spécialiste des crimes de masse et de la Shoah.
…
D’une plume alerte, en collaboration avec Laurent Larcher, journaliste à La Croix, l’historien nous raconte son enquête passionnante dans la mémoire des Juifs non déportés, son analyse des circonstances de l’époque, ses rencontres avec Robert Paxton, Robert Badinter, Pierre Nora, Serge Klarsfeld… C’est une tout une autre histoire des Français sous l’Occupation qui est ici mise au jour et confrontée au régime mémoriel institué par le discours de Jacques Chirac le 16 juillet 1995 – sans que jamais la Collaboration ni le sort tragique des victimes ne soient oubliés. …
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Ombre invaincue : la survie de la collaboration dans la France de l’après-guerre 1944-1954
Christophe Bourseiller
Après la Seconde Guerre mondiale, en dépit de l’Epuration, certains anciens collaborationnistes parviennent à se recycler et à faire vivre leurs idées. Trois mouvances spécifiques, très actives dans les années 1930-1945, perdurent : le Parti populaire français de Jacques Doriot, le Rassemblement national populaire de Marcel Déat, la nébuleuse « cagoularde » d’Eugène Deloncle. Si, en 1945, leurs chefs tutélaires ont disparu, une nouvelle génération leur succède : Georges Albertini, Guy Lemonnier, Georges Soulès, Maurice Bardèche, René Binet… Ce qui caractérise ces hommes âgé de vingt à quarante ans, c’est la souplesse, voire la plasticité. Il ne s’agit pas pour eux de renier leurs idées, mais bien au contraire de les adapter au règne des vainqueurs, de se glisser dans l’époque nouvelle en l’infléchissant. Dans ce monde bouillonnant de perspectives, on croise François Mitterrand et ses liens avec la Cagoule, des Français formés au camp de jeunesse à Auschwitz (1944), des commandos de miliciens parachutés en France à l’hiver 1945, des collaborationnistes sensibles au fédéralisme européen…
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Qu’elles sont belles, tes tentes !
Maison RACHI
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Smotshè, biographie d’une rue juive de Varsovie
Benny Mer
Éditions de l’antilope – 2021
La rue Smocza (Smotshè en yiddish) fut l’une des rues les plus pauvres du quartier juif de Varsovie entre les deux guerres. C’est celle que l’écrivain et journaliste israélien Benny Mer choisit pour en reconstituer l’histoire et tenter de retracer le destin de ses habitants, souvent des gens très modestes, tailleurs, vendeuses de marché…
Ce récit, écrit à la première personne, s’appuie sur un considérable travail de recherche à travers des archives et des témoignages. Ses sources principales sont la presse yiddish de l’époque, articles de journaux, annonces, faits divers, mais aussi des témoignages écrits, des fragments littéraires, des poèmes et des témoignages oraux. À travers cette rue, c’est toute la vie juive en Pologne entre les deux guerres que l’auteur fait revivre.
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Yzkor. Une famille juive en France entre 1940 et 1944
Franck Fajnkuchen
Éditions Secrets de Pays
En hébreu, Yzkor signifie « qu’Il se souvienne » et désigne la prière du souvenir en mémoire des morts. Pour honorer la mémoire de ses grands-parents, Franck Fajnkuchen a entrepris d’écrire leur histoire.
Il retrace en particulier le destin de son grand-père, Manek Fajnkuchen, arrêté à Lyon puis écroué à la prison de Montluc. Selon les archives, il aurait été déporté à Auschwitz via Drancy, le 1er août 1944. Au fil de l’enquête, l’auteur découvre que son grand-père a vraisemblablement connu un autre sort.
Au-delà du récit familial, cette étude documentée décrit la vie des Juifs du pays lensois, en Dordogne, puis dans le Lyonnais. Elle aide à comprendre l’ampleur de la traque dont la communauté juive fut l’objet entre 1940 et 1944.
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La Transmission
Éliette Abécassis
Robert Laffond
La transmission est le coeur battant de nos vies, au point d’en orienter les moindres actions et relations. Un essentiel qui nous lie les uns aux autres, de génération en génération. Cette quête de mon père se révèle une enquête sur notre origine et nos héritages. Mon père Armand s’appelle aussi Amram, et Cèdre, son totem. Il est né au Maroc, vit en France et chérit Israël. Figure majeure du judaïsme, il est philosophe et talmudiste. Mais aussi, professeur et scout.
Père de tous et mon père. Comme la parole, à laquelle il a dédié sa vie, un homme complexe, généreux et d’une richesse inépuisable. Tenter de saisir par l’écriture ce qui se trouve à l’origine et à l’horizon de la transmission, si présente dans l’existence de mon père comme dans le judaïsme, est mon défi, le défi d’une fille pour son père.
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MÉMORIAL DES ENFANTS JUIFS DÉPORTÉS DE FRANCE – Additif N°13
Serge KLARSFELD
Edité par les FFDJF
Dans notre « Mémorial des Enfants »
figurent les visages de 5 500 enfants juifs déportés de France sur les 11 400 qui subirent ce sort.
Nous dédions cet ouvrage aux 5 900 autres enfants juifs,
dont nous recherchons encore les photographies
et nous faisons confiance – quand notre génération aura disparu – au Mémorial de la Shoah pour continuer cette mission,
à laquelle il s’est déjà associé efficacement.
Serge Klarsfeld
et les Fils et Filles des Déportés Juifs de France
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Après la rafle
Arnaud Delalande, Laurent Bidot, Joseph Weismann
Les Arenes Eds
Jo Weismann, un destin : l’un des derniers rescapés de la rafle du Vel’ d’Hiv
Le 16 juillet 1942, les autorités de Vichy procèdent à une rafle de familles juives parisiennes.
Joseph et les siens sont conduits au Vélodrome d’Hiver, puis en wagons à bestiaux jusque dans
le camp de transit de Beaune -la-Rolande. Transit… Vers où ? Un matin, on arrache à Jo ses parents et ses deux sœurs, qui sont déportés à Auschwitz. À Beaune -la- Rolande, une autre guerre a commencé : celle d’un enfant de 11 ans perdu dans un camp d’orphelins.
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Auschwitz, ville tranquille
Traducteur :
« Il ne fait aucun doute que Primo Levi a apporté à la littérature italienne un regard d’auteur profondément original qui n’est pas dû seulement à la tragédie dont il a été témoin et victime. » René de Ceccatty
Témoin essentiel de la barbarie nazie, Primo Levi n’a cessé de raconter Auschwitz tout en cherchant à comprendre les ressorts d’une inhumanité dont ses deux livres majeurs, Si c’est un homme et La Trêve, ont rendu compte avec une lucidité inégalée. L’expérience du camp qui hante et nourrit son œuvre s’y exprime de manière diverse.
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«Il faudrait des mots nouveaux, y compris pour raconter Auschwitz, une langue nouvelle, une langue qui blesse moins que la mienne, maternelle ».
En moins de deux cents pages vibrantes de vie, de lucidité implacable et d’amour, Edith Bruck revient sur son destin : de son enfance hongroise à son crépuscule. Tout commence dans un petit village où la communauté juive à laquelle sa famille nombreuse appartient est persécutée avant d’être fauchée par la déportation nazie. L’auteur raconte sa miraculeuse survie dans plusieurs camps de concentration et son difficile retour à la vie en Hongrie, en Tchécoslovaquie, puis en Israël.
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« Les Juifs. Une tache aveugle dans le récit national »
sous la direction de Paul Salmona et Claire Soussen
Albin Michel
Présents dès l’Empire romain sur le territoire de la France actuelle, les juifs sont le plus souvent relégués dans un angle mort de l’historiographie, et cette « tache aveugle » dans le récit national est particulièrement manifeste dans les manuels scolaires, de la IIIe République à nos jours.
Pourquoi les expulsions médiévales ne sont-elles jamais mentionnées à partir de l’époque moderne ? Et, lorsqu’on évoque les juifs dans l’histoire de France, pourquoi est-ce le plus souvent sous l’angle des persécutions qu’ils eurent à subir et non de l’originalité de leurs contributions ?
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Archéologie du judaïsme en France
Paul Salmona
Synagogues, bains rituels, rues, cimetières, graffitis, parchemins…, depuis le XIXe siècle, les archéologues exhument des traces matérielles du judaïsme en France, mais c’est le développement de l’archéologie préventive qui, dans les années 1990, a permis de mettre au jour une série de nouveaux sites.
Ces vestiges éclairent la présence juive durant l’Antiquité, complètent les rares informations sur le premier Moyen Âge, enrichissent la connaissance des innombrables juiveries médiévales que comptait le royaume avant les expulsions des XIIe, XIVe et XVIe siècles, illustrent les communautés « résilientes » (Alsace, Avignon, Comtat Venaissin) ou se reconstituant au XVIe siècle (côte aquitaine, Lorraine), et apportent des données originales sur les juifs de France, de l’Émancipation en 1791 à l’époque actuelle.
Retraçant les prémices et le développement de l’archéologie juive en France, cet ouvrage dresse un état des connaissances en s’appuyant également sur les archives textuelles, l’épigraphie, la topographie urbaine, la toponymie, le patrimoine bâti et l’art, pour restituer sa place dans l’histoire de France à une communauté très ancienne. Ainsi la présence juive se dévoile-t-elle, de découverte en découverte, contribuant à donner une visibilité à ce « point aveugle » du récit national.
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Juger de la terreur Le procès des attentats de janvier 2015
Smaïn Laacher
éditions de l’Aube
Smaïn Laacher est professeur de sociologie. Il est actuellement Président du conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH), membre du conseil scientifique de l’Institut convergences migrations (Collège de France), membre du comité de pilotage de le plateforme internationale de recherche sur le racisme et l’antisémitisme (École Pratique des Hautes Études et Fondation Maison des sciences de l’Homme). Ces dernières publications sont « Le fait migratoire et les sept péchés capitaux » (éditions de l’Aube, 2022). « .Juger la terreur. Le procès des attentats de janvier 2015 » (éd de l’Aube, 2022). « Crise du débat démocratique. Doit-on limiter la liberté d’expression ? » (sous la direction de Smaïn Laacher, éditions Hermann, 2022).
Pour La Revue civique, il s’entretient ICI avec l’historien Marc Knobel.
La Trilogie Berlinoise – Tome 1 : La Trilogie berlinoise
Pierre Boisserie (Auteur) François Warzala (Illustration) Gilles Berton (Traduction)
Les Arenes Eds
Pour la première fois, l’adaptation en BD du chef-d’oeuvre de Philip Kerr.
Berlin 1936 : Bernie Gunther, ancien commissaire de la police berlinoise, est devenu détective privé. Il est spécialisé dans la recherche des personnes disparues, chose courante depuis l’arrivée au pouvoir du parti nationalsocialiste. Alors que l’Allemagne nazie nettoie les rues de la capitale allemande en vue des JO, un riche industriel, Hermann Six, lui demande d’élucider le meurtre de sa fille Grete et de son gendre Paul, un SS notoire. Six s’interroge également sur la disparation d’un collier de diamants d’une grande valeur, enfermé dans le coffre-fort des époux. Durant son enquête, Bernie Gunther va être confronté à la Gestapo, à Göring, à des policiers véreux et à la pègre berlinoise…
L’Été de cristal, premier volet de La Trilogie berlinoise, dresse un tableau réaliste et terrifiant du quotidien des Allemands sous le IIIe Reich. Sardonique, solitaire, provocateur, Bernie Gunther est à l’Allemagne hitlérienne ce qu’est Philip Marlowe, héros de Raymond Chandler, à la Californie des années 1940.
Le traitement graphique de François Warzala s’inscrit dans l’école de la ligne claire, à l’instar de Tintin ou de Blake et Mortimer.
“L’Affaire Sarah Halimi ou L’Eradication du Sujet”
Ouvrage collectif sous la direction de Michel Gad Wolkowicz
David Reinharc Editions
Sous la direction de Michel Gad WOLKOWICZ, des intellectuels, chercheurs, universitaires, auteurs, praticiens de référence, issus de champs de réflexion différents, se sont retrouvés afin de décrypter les signes, les symptômes et les problématiques qui affleurent sous l’expression de la défaillance des instances censées être garantes du Symbolique et de la démocratie et, partant, de la responsabilité du Sujet.
Boualem SANSAL, Georges BENSOUSSAN, Gilles-William GOLNADEL, Richard PRASQUIER, Sarah CATTAN, Daniel SIBONY, Jean-Pierre WINTER, Noémie HALIOUA, Steve SUISSA, Daniel DAYAN, Yves MAMOU, Elie CHOURAQUI, Monette VACQUIN, Jacques TARNERO, Claude BIRMAN, Thibault MOREAU, Paul AMAR, Michel Gad WOLKOWICZ, faisant de cette tragédie un événement historique, se demandent, 75 ans après la destruction des Juifs d’Europe, mis “hors-monde“, d’un Halimi à l’autre, d’Ilan à Sarah aux enfants abattus à bout portant à l’entrée de leur école, à quel moment de l’évolution de notre culture et de notre psyché collective, en France, nous en sommes.
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En Couverture l’Œuvre de l’artiste israélien Ofer LELLOUCHE, photographiée par Shlomo ISRAËL
Elle était une fois
Yael Neeman
Traduction : Rosie Pinhas-Delpuech, Laurence Sendrowicz
Actes sud
À travers les récits et témoignages de tous ceux qui l’ont croisée un jour, Yaël Neeman entreprend de reconstituer le portrait de Pazith, de plus en plus complexe à mesure qu’elle tente de l’approcher, et qui semble s’être consacrée à parfaire sa disparition, à ne laisser aucune trace d’elle-même. Israélienne de la première génération, Pazith est aussi le miroir d’une société qui s’invente sur des bases chancelantes et douloureuses. Interrogeant les mémoires, multipliant les angles, le livre montre qu’il n’existe pas de vie « ordinaire », que tout passage sur terre recèle une énigme universelle. Aussi sobre que bouleversant.
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Jacques Schiffrin. Un éditeur en exil. La vie du fondateur de la ‘Pléiade’
Amos Reichman (Préface de Robert O.)
Seuil
Né dans une famille juive aisée de la Russie impériale, Jacques Schiffrin (1892-1950), éditeur de renom, connut à deux reprises l’exil. D’abord à Paris, où il fut en 1931 le fondateur de la « Bibliothèque de la Pléiade », puis, dans les années 1940, à New York, où il participa à la création de Pantheon Books.
Si la « Bibliothèque de la Pléiade » contribua grandement au prestige de la culture française dans les années 1930, la Seconde Guerre mondiale mit fin à l’idylle française du fondateur de la « Pléiade ».
Après la guerre, à New York, Schiffrin voulut revenir à Paris. Il aurait en effet semblé évident qu’il reprenne la direction de la « Bibliothèque de la Pléiade ». Devenue, avec son accord, la propriété de Gallimard dès 1933, il en était resté l’unique directeur. Mais les conséquences de la politique d’« aryanisation » avaient incité Gaston Gallimard à congédier, en novembre 1940, Schiffrin de la direction de cette collection qu’il avait lui-même créée.
Amos Reichman évoque avec une grande sensibilité la tristesse de l’exil tout en nous offrant, grâce à ses recherches minutieuses dans les archives des deux côtés de l’Atlantique, la correspondance de Schiffrin avec ses amis, notamment Roger Martin du Gard.
En cet âge d’or de l’édition, Schiffrin imprima sa marque durable. L’héritage qu’il nous laisse est immense. Ses deux créations perdurent jusqu’à aujourd’hui. En France, la « Bibliothèque de la Pléiade » est devenue l’arbitre du classicisme et Pantheon Books a beaucoup enrichi l’édition en langue anglaise.
Avec son lot de malheurs personnels et de succès magnifiques, la vie de Jacques Schiffrin offre un parfait reflet du XXe siècle.
La ville où tout homme est né
Jean-Pierre Sonnet
Editeur : Le Taillis Pre
Quarante petites proses pour entrer dans Jérusalem: longer ses murailles, compter ses tours, passer par ses portes. Et découvrir la vérité du verset: « Mais on peut dire de Sion: en elle, tout homme est né » (Psaume 87,5).
Critique du blog de Marc Rastoin : ICI
Le sergent Salinger
Jérôme Charyn
Baker Street Eds
Un portrait insolite de la légende littéraire américaine en jeune soldat à la fin de la guerre, au débarquement, à la libération de Paris…
Une reconstitution romancée de ce qu’à pu être la vie du soldat J.D.Salinger, qui a débarqué en Normandie, aidé à libérer Paris, a été parmi les premiers américains à découvrir l’horreur d’un camp de concentration nazi, servi dans le contre-espionnage, avec toujours l’ébauche de son futur grand roman sous la main, et sans jamais cesser d’écrire. Le talentueux romancier américain Jérôme Charyn, en abordant Salinger sous cet angle inhabituel peu connu et qui peu avoir une résonance particulière pour un public français, en fait un portrait nuancé, humain, inattendu et attachant.
Découvrir La Bible – 100 textes essentiels commentés
Philippe Haddad Bernard Miserez
Robert laffont
La Bible est l’ouvrage le plus traduit et le plus vendu au monde. Il est certainement le plus feuilleté, aussi. Mais ce qui est » bien connu » peut se révéler mal connu… Comment se repérer parmi ce qui constitue en réalité une bibliothèque ?
Ce volume propose de guider le lecteur dans un monument de la culture universelle, qui est aussi la source d’inspiration principale de près de trois milliards de personnes. Cent textes essentiels sont présentés : leur contexte, ainsi que leur signification à toute époque. Ces extraits et leurs commentaires trament également un panorama plus général de la Bible ; la vision du monde qu’elle porte, en effet, est d’une force et d’une cohérence qui se laissent découvrir au fur et à mesure de la lecture. Il y est question de l’origine du monde et du dessein de Dieu, de la beauté de la Création, de la dignité et de la vocation de l’homme.
Pour révéler toute leur richesse, étudiée depuis des siècles, et toute leur vitalité, ces textes sont expliqués par des croyants. Philippe Haddad, rabbin, commente les passages de la Bible hébraïque, appelée Ancien Testament ou Première Alliance par les chrétiens, et Bernard Miserez, prêtre, explicite ceux du Nouveau Testament. Cette écriture à deux voix est aussi le garant d’un livre ouvert à tous.
La Bible Le Pentateuque Tome 1
Commentaire intégral verset par verset
Antoine Nouis
Salvator
Après le succès de son édition du Nouveau Testament commentée, le bibliste, pasteur et chroniqueur Antoine Nous nous propose ce commentaire du Pentateuque. Sa démarche pédagogique très complète permet au lecteur d´entrer dans le sens du texte et de bénéficier ainsi de son approche pastorale et spirituelle très accessible.
Synagogues. Merveilles du judaïsme
Coordination éditoriale Jai Imbrey
Traduit de l’anglais par Jean-François Allain
Citadelles & Mazenod
Synagogues. Merveilles du judaïsme offre un tour du monde des plus belles synagogues. D’une page à l’autre, l’œil et la curiosité du lecteur se voient sollicités pour découvrir ici des ressemblances avec les lieux de culte chrétiens, là une manière toute différente d’approcher le divin. Dans ce vaste panorama, les édifices contemporains épurés se révèlent les plus inspirants, comme le Centre juif des Hamptons à New York, dont la structure en bois rappelle les synagogues de l’Europe orientale aujourd’hui disparues.
Jérusalem, par une rosée de lumières
Daniella Pinkstein
Éditeur : Biblieurope
Dans une quinzaine de tableaux, l’auteure dépeint les multiples parcours et origines des habitants de Jérusalem, mêlant le passé, le présent et le futur de cette ville multiculturelle.
Des textes hors du commun, étranges et déroutants. Des photographies surprenantes, des brassages, des métissages, des amalgames, des fusions.
Jérusalem, ici centre du monde. Et comme tout centre, il s’offre à toutes les directions à tous les horizons, dans un mélange d’hébreu, de français, d’anglais, d’arabe, d’araméen ou de yiddish …
Exposition du 28 novembre 2021 au 9 janvier 2022 avec Daniella Pinkstein, Yoram Salamon et Yaël Ilan à l’ECUJE (119 rue Lafayette 75010).
Des édits d’expulsion des Juifs de France – Petit bréviaire
Richard Rossin
éditions BoDet
Tout à chacun connait la date de la deuxième expulsion des Juifs d’Espagne mais peu savent qu’il y eut des expulsions des Juifs du royaume de France par treize fois et que la France fut, selon la formulation nazie, Jüdenrein de 1394 à 1648. Les différents édits d’expulsion des Juifs de France, replacés dans leur contexte politique et social, sont passés en revue. La question se pose de savoir si ce passé éclaire sombrement le présent.
Le Chat du Rabbin – Tome 11
La Bible pour les chats
Edition Dargaud
Le Chat tombe par hasard sur le numéro de téléphone de Dieu. Persuadé d’être le nouvel Elie, il s’en va prêcher la bonne parole à qui veut bien l’entendre (et l’écouter) en délivrant une interprétation toute personnelle des saints textes. La discussion entre le Chat et le Rabbin, et bien sûr, Zlabya est passionnante, instructive, et bien entendu, hilarante et tendre.
Crif – Étude du Crif n°64 : La poésie juive en dialogue
Découvrez le nouveau numéro de la remarquable revue dirigée par Marc Knobel. Un numéro consacré à l’immense poète que fut Claude Vigée. La coordination de ce bel hommage a été confiée à Daniella Pinkstein.
Le Procès de SpinozaEdition Albin Michel
Dans ce roman passionnant, qui nous plonge au cœur des débats précurseurs du siècle des Lumières, Jacques Shecroun imagine les événements qui marquèrent un tournant majeur dans la vie de Spinoza. Le procès dont le philosophe fut l’objet souligne, aujourd’hui encore, la modernité de sa pensée, et l’actualité de la question de la liberté d’expression.
Le récit d’Emmaüs à la lumière de la tradition rabbinique (Luc 24)
Michel Remaud Religion & Esotérisme
Ce livre se propose d’aborder le passage bien connu des pèlerins d’Emmaüs sous un angle dont la plupart des lecteurs chrétiens ne sont pas familiers. Il s’agit de relever dans la tradition juive des thèmes ou des traditions qui peuvent être mis en regard des différents éléments du récit de Luc, et d’enrichir ainsi la lecture de cette page d’Évangile par des harmoniques rarement perçues ou exprimées par les différentes formes de l’exégèse classique.
Le monde qui vient
Michaël Azoulay
Edition Salvator
La pandémie qui nous a frappés de plein fouet a ébranlé l’existence à laquelle nous étions habitués, bousculant bien des évidences et des certitudes. Quel visage aura ce monde qui vient ? Une voix juive, celle du rabbin Michaël Azoulay, s’exprime ici ; elle se propose non pas de donner des réponses – qui s’y risquerait ? – mais d’inviter à reconstruire, à esquisser des chemins de sagesse. À travers une histoire souvent tragique, le peuple juif a développé une forme de résistance et de résilience aux malheurs qu’il souhaite partager avec les peuples du monde. Résolument optimiste, imprégnée d’humour, soucieuse de tenir à distance les moments pénibles de l’existence et de croire en des jours meilleurs, sa tradition plurimillénaire a beaucoup à apporter aux modernes que nous sommes. Ce traité de sagesse en temps de crise se veut empreint de psychologie positive en partant d’un état d’esprit qui anime profondément l’être juif : on sort toujours grandi d’une épreuve lorsque l’on est capable d’en retirer les aspects positifs.
La Shoah Au coeur de l’anéantissement
Olivier Lalieu, Philippe Boukara, Tal Bruttmann, Johann Chapoutot
Edition Tallandier
L’histoire de la Shoah s’appuie sur des millions de pièces d’archives conservées aux quatre coins du monde. Chacune participe à l’écriture de cette histoire pour les générations actuelles et futures. Pour la première fois, des historiens européens ont choisi près de 300 de ces documents et les décryptent. Photographies, dessins, lettres, rapports, témoignages nous plongent au cœur de l’anéantissement et nous aident à comprendre les mécanismes du génocide et ses conséquences, comme les résistances qui lui furent opposées. Un livre patrimonial, indispensable à la transmission de la mémoire de la Shoah.
Les Gryner 1945-1953
Des réfugiés juifs polonais en France après la Shoah
Sabine Zeitoun
Editions Le Manuscrit
Gryner, « vert » en yiddish, est le terme employé par les Juifs d’Europe de l’Est immigrés en France avant la Seconde Guerre mondiale pour désigner ceux des leurs « nouveaux venus », arrivés après celle-ci. Leurs motivations étaient diverses, mais ils avaient en commun celle de ne plus vivre dans un « pays-cimetière » où leurs proches avaient été exterminés. La présente étude propose une approche historico-sociologique de cette population à travers les parcours de survivants de la Shoah originaires de Pologne. Elle s’est traduite par une importante campagne d’entretiens avec ces Gryner ou leurs enfants, menée sous couvert du Farband-Union des sociétés juives de France en partenariat avec la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. L’analyse de ces témoignages est venue enrichir celle des interviews antérieures, et s’ajouter aux recherches effectuées dans des fonds d’archives et dans la littérature disponible. Cette synthèse nous permet désormais de mieux appréhender le passé traumatique de ces Juifs polonais, leurs motivations à s’exiler, leur choix de reconstruire une vie familiale et professionnelle en France, leurs sociabilités et modalités d’intégration dans la société française de l’après-guerre. Elle jette ainsi les bases d’un champ d’étude encore peu défriché.
Le dernier témoin
Eva Fastag Comment j’ai survécu à la caserne Dossin et à la Shoah
préface de Serge Klarfeld
Editions FFDJF
Eva Fastag, née à Varsovie, en 1917, est l’une des rares survivantes ds Juifs de Belgique ayant été internées à la caserne Dossin à Malines, dernière halte avant le transfert pour Auschwitz-Birkenau.
Son témoignage « permet de comprendre comment fonctionnait cette cette machinerie aussi absurde qu’efficace. Comment on y subissait, comment on y souffrait, comment on s’y avilissait et comment on y résistait« .
Transversalité n°159 octobre – décembre 2021
La terre d’Israël
Fruit du travail du séminaire «Permanence d’Israël et diversité confessionnelle» entre septembre 2020 et janvier 2021, les cinq articles proposés dans ce dossier témoignent d’un travail en cours sur la terre d’Israël avec une approche œcuménique qui honore les positions et les débats internes à l’Église catholique ainsi que la diversité du protestantisme en France et à l’étranger.
Là où certains identifient des blocages concernant les avancées œcuméniques, là où d’autres pensent la relation entre judaïsme et christianisme à l’aune de leur seule confession, l’approche ici adoptée veut montrer que la quête de l’unité visible entre les chrétiens est interrogée et stimulée par la prise de conscience croissante des conséquences de la permanence d’Israël pensée à l’intérieur du dessein de Dieu. Inversement, la réflexion sur la signification de l’existence contemporaine du peuple d’Israël et sur sa vocation face aux nations conduit à faire apparaître des convergences et des divergences théologiques entre les confessions chrétiennes, mais aussi en chacune d’elles.
Histoire dessinée des juifs d’Algérie
De l’antiquité à nos jours
Benjamin STORA, Nicolas LE SCANFF
Edition Stock
Alors qu’il numérise des photos de famille, David retrouve le portrait, peint en 1878, d’une « jeune femme indigène » d’Algérie. En découvrant qu’il représente sa lointaine aïeule, l’adolescent, descendant de juifs des Aurès, entreprend une quête de ses origines, qui se transforme bientôt en véritable enquête historique dans un passé riche, complexe et douloureux.
À mesure que les fils des mémoires et de l’histoire se tissent, une fresque civilisationnelle deux fois millénaire apparaît, dont la source remonte à l’exil antique de juifs d’Israël/Palestine et à la conversion de Berbères au judaïsme, suivis de l’arrivée des Séfarades à la fin du XVe siècle. Après la longue domination arabe puis ottomane, la conquête de l’Algérie par la France en 1830 transforme profondément la destinée des « israélites indigènes » : l’attribution de la citoyenneté française par le décret Crémieux en 1870 ne marque pas seulement leur émancipation ; elle crée également une déchirure par rapport à leurs traditions religieuses et culturelles, mais aussi vis-à-vis des Berbères et Arabes musulmans avec lesquels ils avaient partagé des siècles durant une existence commune.
L’après littérature
Alain Finkielkraut
Edition Stock
« Nous sommes entrés dans l’âge de l’après-littérature. Le temps où la vision littéraire du monde avait une place dans le monde semble bel et bien révolu. Non que l’inspiration se soit subitement et définitivement tarie. De vrais livres continuent d’être écrits et imprimés, mais ils n’impriment pas. Ils n’ont plus de vertu formatrice. L’éducation des âmes n’est plus de leur ressort. Ils s’adressent à des lecteurs qui, avant même d’entrer dans la vie, refusent de s’en laisser conter et regardent l’Histoire et les histoires avec la souveraine intelligence que la victoire totale sur les préjugés leur confère. Rançon de cette outrecuidance, le faux prend possession de la vie.
La France goy
Christophe Donner
Edition Grasset
Moshe Dayan
Héros de guerre et politicien maudit
Georges AYACHE
Edition Perrin
De Moshe Dayan, nous savons peu de choses, et ce que nous connaissons nous paraît généralement suffisant : vainqueur de la campagne de Suez (1956) et de la guerre de Six Jours (1967), ce général aux airs de pirate est LE symbole de la puissance militaire d’Israël. Certes, mais c’est un peu court ! Car s’il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne, il n’y a pas loin non plus de la grandeur militaire de Moshe Dayan à son déclin politique.…
À propos de l’affaire Eichmann
Hannah Arendt , Karl Jaspers
éditions de L’Herne
Du 11 avril au 14 août 1961, se tient, à Jérusalem, le procès d’Adolf Eichmann – ancien chef de service du bureau IV B 4 de la Gestapo chargé de la « solution du problème juif en Europe » – pour lequel Hannah Arendt obtient du journal The New Yorker d’être envoyée en tant que reporter. En 1963, elle publie à la suite de ce procès son livre Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal. Il s’agit ici de proposer une nouvelle approche de la réception du livre d’Arendt et de sa polémique à travers la lecture de quatre textes inédits en français.
L’entretien de Karl Jaspers avec Peter Wyss ainsi que l’article d’Alexander Mitscherlich ont été publiés en Allemagne au moment de sa parution en 1964. Préoccupés l’un et l’autre par l’implication du peuple allemand dans le régime nazi, ils attirent l’attention sur un point central du livre : le lien entre l’effondrement moral provoqué par les nazis dans toute l’Europe et la criminalité d’Eichmann.
Les deux textes suivants sont des transcriptions de textes préparatoires à deux interventions faites par Hannah Arendt à la même époque. Elle y aborde les questions soulevées par la polémique en répondant d’un point de vue politique, morale et juridique. L’ouvrage est complété par un dossier iconographique montrant les moments et les acteurs majeurs du procès Eichmann.
La collection disparue
Pauline Baer de Perignon
éditions Stock
Je ne connaissais rien de sa histoire, ni de sa collection disparue. Ces quelques mots notés à la hâte allaient changer ma vie, me conduire du Louvre au musée de Dresde, des archives de la Gestapo au Ministère de la Culture.
Pendant trois ans, avec pour tout bagage ma curiosité et un goût prononcé pour les énigmes, je me suis lancée sur la trace de mes ancêtres, à la recherche de Jules Strauss, et d’une histoire qui ne m’a pas été transmise. Que s’est-il passé en 1942 ? Que restait-il de sa collection lorsque l’appartement familial fut perquisitionné par les nazis ?
Je ne suis pas historienne de l’art, j’ai simplement voulu mener une enquête, policière et sentimentale, sur les traces de ma famille, juive, spoliée. »
Un témoignage personnel où l’émotion grandit page après page : le lecteur accompagne Pauline Baer de Perignon dans ses découvertes, ses batailles, ses déceptions, et une forme de réconciliation. La démarche qui fonde ce récit, de l’Occupation à aujourd’hui, soulève des questions nombreuses et complexes : que faire des œuvres qui ont traversé le chaos de l’Histoire ? Comment agir, lorsqu’on est simple citoyen, face à des législations sourdes ? Que comprendre du silence des générations qui nous ont précédé ?
Enfin, et surtout, que nous transmet une œuvre d’art à travers le temps, par sa grâce et sa fragilité ?Un premier livre captivant et nécessaire.
Pierre Lenhardt
Une vie chrétienne à l’écoute d’Israël
Quel parcours a conduit le Frère Pierre à consacrer sa vie à l’écoute de la Parole de Dieu, en Israël et dans l’Église ? C’est pour répondre à cette question que, sous l’amicale pression de ses proches, il a rédigé cette autobiographie. Il l’a conçue en deux parties : d’une part, ce qu’il appelle les « Bio-Étapes », le récit de sa vie depuis le Maroc de son enfance jusqu’à son engagement au service de l’enseignement de la Tradition d’Israël au sein de l’Église ; d’autre part, ce qu’il appelle les « Bio-Thèmes », d’abord variations sur le triptyque Bénédiction / Sanctification / Unification, complétées ensuite par quelques réflexions sur la Terre d’Israël et le Sionisme.
Parce que le Frère Pierre, au long de son autobiographie, parle des livres et des articles qu’il a publiés au cours de sa carrière, on a ici ajouté six de ses principaux articles, originellement publiés dans les Cahiers Ratisbonne et dans Sens, en particulier centrés sur le Talmud-Torah des Juifs et les Études juives des Chrétiens à Jérusalem.
Y. C.
« Cyberhaine. Propagande et antisémitisme sur Internet »,
de Marc Knobel, préface de Pierre-André Taguieff, postface de Smaïn Laacher, Hermann,
« Questions sensibles », 238 p., 24 €.
1941 – Résister, s’organiser
Revue Les Chemins de la Mémoire – n° 273 – Hiver 2021
Cécile Vast – Docteur en histoire, Université de Franche-Comté
« Si les événements de l’année 1941 sont souvent passés sous silence, ils n’en restent pas moins décisifs, tant sur le sol français qu’à l’extérieur de celui-ci. En effet, c’est bien dès 1941 que les premiers mouvements de résistance civile et militaire se structurent et font, dans le même temps, l’expérience de la répression »
Le dossier sur le site chemindememoire.gouv.fr
L’impardonnable
de Danielle-Esther Cohen-Levinas Cerf
Danielle Cohen-Levinas opère dans son essai un retournement. Au travers de quelques figures majeures de la philosophie contemporaine et de la pensée juive, elle passe au crible la question de l’impardonnable, à savoir comme limitation aux multiples apories du pardon.
Amos Gitai – Yitzhak Rabin
Chroniques d’un assassinat
Coédition Gallimard/Bibliothèque nationale de France
Hors série Connaissance, Gallimard
« Je me suis assis à ma table pour tenter d’écrire sur Yitzhak Rabin… » C’est ainsi qu’Amos Gitai revient, sous une forme poétique, sur son compagnonnage avec l’homme des accords d’Oslo et prix Nobel de la paix.
Déportés, leur ultime transmission
Karine Sicard Bouvatier
Eds De La Martiniere
À l’heure où les voix des rescapés de la déportation s’éteignent, transmettre leur témoignage est une priorité. Karine Sicard Bouvatier, photographe et auteur, a organisé de vibrantes rencontres entre des femmes et des hommes survivants des camps et des jeunes d’aujourd’hui. Au cours de ces entretiens, ils racontent avec des mots simples ce qu’ils ont vécu au même âge et délivrent un précieux témoignage faisant de leur jeune interlocuteur un relai vers l’avenir.
Dialogue en solitaire
Martin Buber et le christianisme
Noémie Monico Ed : Johannes Verlag
Une contribution très précoce et toujours actuelle au dialogue judéo-chrétien.
Archéologie du judaïsme en France
Grâce aux données de l’archéologie, cet ouvrage de référence, richement illustré, redonne sa place dans l’histoire de France à une communauté très ancienne, « point aveugle » du récit national.
Étude sur le traitement du conflit israélo-arabe dans les manuels d’Histoire
Le Bnaï Brith France vient de publier une étude réalisée par la Commission nationale Israël, présidée par Véronique Hauptschein, sur le thème des « Représentations du conflit israélo-arabe dans les manuels d’Histoire de classe Terminale ».
Demain au creux de nos mains
Magda Hollander-Lafon
Magda Hollander-Lafon a témoigné devant près de 20 000 enfants de son expérience de la Shoah. Elle livre ici une magnifique méditation sur le sens de cette transmission : comment transmettre une mémoire qui ne soit pas douloureuse pour l’autre, mais qui l’appelle à la vie ?
Le témoignage est une rencontre pour Magda Hollander-Lafon. Ainsi les jeunes l’ont aidée à accueillir la mémoire des camps et à la transformer en appel à la vie. Au fil des années, elle a construit une méthode qui ressemble à une philosophie de vie : poser des questions pour rejoindre l’autre au cœur de son expérience et l’appeler au meilleur de lui-même.
Un texte vibrant d’humanité et de confiance dans les jeunes générations.
Recension de Bruno CHARMET : ICI
Monsieur Romain Gary
Consul général de France
1919 Outpost Drive
Los Angeles 28, California Kerwin Spire
Lorsqu’en février 1956 Romain Gary arrive à Los Angeles, le compagnon de la Libération n’a pas encore eu le Goncourt pour Les racines du ciel et n’a pas commencé à écrire La promesse de l’aube. Durant les quatre années où il exerce le poste de consul général de France dans la Cité des Anges se nouent tous les fils d’une histoire hollywoodienne qui va bouleverser à la fois l’homme et son œuvre. Monsieur Romain Gary est le récit de la transformation d’un homme qui, par-delà ses multiples vies, cherche toujours à se réinventer. C’est aussi la fresque d’une époque intense sur laquelle souffle un grand vent de liberté.
L’homme juste
Dominique Missika, Maurice Szafran Ed Tallandier
Robert Badinter occupe une place aussi singulière qu’importante au sein de la société française. Un homme juste. Celui qui a aboli la peine de mort et qui, à ce titre, figure déjà dans les livres d’histoire. Avocat, professeur d’université, ministre de la Justice, président du Conseil constitutionnel, sénateur, essayiste, Robert Badinter s’est toujours refusé à écrire ses mémoires, lui qui aime tant cultiver le secret. Qui sait que son destin s’est joué un jour de février 1943 quand, à Lyon, la Gestapo a arrêté son père ? Qui connaît la véritable nature de sa longue amitié avec François Mitterrand ? D’où vient cette volonté tenace de combattre l’injustice ? Comment devient-on la dernière icône de la gauche française ? Robert Badinter s’est confié aux auteurs, l’une historienne, l’autre journaliste, expliquant en particulier ses combats. Répondait-il à toutes leurs questions ? À sa façon. D’où ce portrait, cet essai biographique à la fois fouillé et critique d’un personnage hors du commun.
Jacob
Simon Berger Gallimard
Jacob, c’est un garçon voyageur, un jeune vannier, un Bohémien ; un Yéniche. Mais la famille de Jacob ne voyage plus ; ses parents préfèrent rester en Auvergne, dans la roulotte, avec les enfants et les paniers qu’ils vendent. Un jour, Jacob se fait photographier. Jacob est beau et la photo garde la mémoire de cette grâce qui lui fut accordée. De cette grâce injuste qui devrait lui offrir une vie préservée de la violence de sa tribu.
D’ailleurs un homme cultivé entreprend de l’en arracher, et de le polir, comme un diamant trop brut. Jacob, c’est un jeune garçon qui fut beau et qu’un bourgeois voulut tirer de sa gangue. Jacob, c’est toi.
S. B.
L’Adversaire privilégié
Heidegger, les juifs et nous
Joseph COHEN et Raphael ZAGURY-ORLY
éd. Galilée, 2021, 197 p., 18 €
Lire l’analyse de Bruno Charmet : ICI
JEUNESSE, Pierre Nora, Gallimard
Il a été un enfant juif pendant la guerre. Dans son dernier livre, « Jeunesse », Pierre Nora (°) raconte sa vie d’alors.
Il est le dernier d’une fratrie de quatre enfants. Après l’hiver de la « drôle de guerre » , (en 1940) la famille quitte Paris, traverse Bordeaux, arrive à Hendaye mais ne peut passer en Espagne….. le père a été mobilisé, la mère et les enfants, dont deux grands frères, se retrouvent à Grenoble, puis Villard-de-Lans . Quand ils sont convoqués pour le STO, (Service du Travail Obligatoire en Allemagne), les deux ainés vont rejoindre le maquis du Vercors. Le père, médecin, chef de service à l’hôpital Rothschild, ancien combattant de la guerre de 14-18, n’a jamais abandonné son poste. Il restera toujours très discret sur son action, mais a participé au sein même de son hôpital au sauvetage de très, très nombreux juifs.
Académicien, historien, éditeur, Pierre Nora rapporte dans cet ouvrage des éléments de sa vie professionnelle et amoureuse, il parle aussi de son judaïsme. Après la guerre, il se dit choqué par ce qui pourrait paraitre comme un retour à une vie « normale ». Il refuse de faire sa Bar Mitzvah, qu’avaient fait en leur temps ses deux grands frères. Il vit éloigné de toute pratique religieuse. Pourtant, en juin 1967 (°°), il ne pourra supporter de voir Israël attaqué, il part et s’engage .
L’auteur est certes une personnalité hors du commun et son univers n’est pas banal.
Il le précise bien . Dans ce livre, qui ne sont pas des Mémoires au strict sens du terme, il a rassemblé « ce qui lui était le plus cher » . Et si l’un des chapitres est exclusivement consacré au judaïsme, on rencontre au cours de tel ou tel épisode de cette vie, riche en aventures de tous ordres, des rencontres avec le judaïsme et la judéité. Autant de pépites qui donnent une indéniable saveur à cette « jeunesse ».
(°) Historien, membre de l’Académie française, éditeur
(°°) Guerre des 6 jours, qui opposa Israël à l’Égypte, la Jordanie et la Syrie, épisode majeur du conflit israélo – arabe
Ô vous frères humains Albert Cohen Folio
« Octobre 2021 marquera le quarantième anniversaire de la mort d’Albert Cohen. » Ainsi débute un article de la revue « Actualité Juive » qui consacre de très belles pages à l’œuvre magistrale de ce grand écrivain. Parmi ses nombreux ouvrages, on ne manquera pas de conseiller la lecture de « Ô vous frères humains ». En effet, Albert Cohen revient sur l’épisode traumatisant de son enfance, quand, à l’âge de dix ans, il fut victime d’insultes antisémites. Il dénonce une haine désespérément vivace et conduit son lecteur sur les chemins de la fraternité
L’Affaire Dreyfus « Une histoire médiatique »
Les Études du Crif
Dans le cadre de la belle collection « Études du Crif », Alain Pagès, professeur émérite de la Sorbonne, consacre un passionnant document sous l’angle de sa résonance médiatique à la fin du XIX° siècle. On notera, avec beaucoup d’intérêt, que l’Affaire fut médiatisée avec nombre de fausses informations et de manipulation des faits. Phénomène comparable à ce qui se répand sur les réseaux sociaux aujourd’hui.
Jérusalem Magazine année 0 et Jérusalem Magazine An 33
Bernard Lecomte Les éditions du Cerf
Les journalistes de Jérusalem Magazine enquêtent : témoignages, entretiens, reportages, documents exclusifs…
Traité sur le mode de l’actualité et selon les codes de la presse, cet ouvrage couvre ce formidable événement et son contexte du point de vue international, politique, culturel, touristique, pratique. Avec exactitude, humour et empathie.
Une sensationnelle façon de découvrir le monde de Jésus et de fêter Pâques.
Journaliste et historien, Bernard Lecomte a notamment publié Les secrets du Vatican, Le pape qui a vaincu le communisme ainsi qu’une biographie de Jean-Paul II qui fait autorité. Il parraine la collection de bandes dessinées Un Pape dans l’Histoire (Glénat/Le Cerf).
Jésus et Judas
Amos Oz Grasset
En préambule, la rabbin Delphine Horvilleur s’adresse directement à l’auteur disparu, dans une émouvante lettre. Elle nous offre un éclairage passionnant de la conférence d’Amos Oz, en nous parlant des prophètes et des traîtres, du rôle de la littérature dans nos vies, et du besoin de dialogue pour surmonter les fanatismes de toute sorte.
Vivre avec nos morts
Delphine Horvilleur Grasset
Être rabbin, c’est vivre avec la mort : celle des autres, celle des vôtres. Mais c’est surtout transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent : « Savoir raconter ce qui fut mille fois dit, mais donner à celui qui entend l’histoire pour la première fois des clefs inédites pour appréhender la sienne. Telle est ma fonction. Je me tiens aux côtés d’hommes et de femmes qui, aux moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits. »
A travers onze chapitres, Delphine Horvilleur superpose trois dimensions, comme trois fils étroitement tressés : le récit, la réflexion et la confession. Le récit d’ une vie interrompue (célèbre ou anonyme), la manière de donner sens à cette mort à travers telle ou telle exégèse des textes sacrés, et l’évocation d’une blessure intime ou la remémoration d’un épisode autobiographique dont elle a réveillé le souvenir enseveli.
Nous vivons tous avec des fantômes : « Ceux de nos histoires personnelles, familiales ou collectives, ceux des nations qui nous ont vu naître, des cultures qui nous abritent, des histoires qu’on nous a racontées ou tues, et parfois des langues que nous parlons. » Les récits sacrés ouvrent un passage entre les vivants et les morts. « Le rôle d’un conteur est de se tenir à la porte pour s’assurer qu’elle reste ouverte » et de permettre à chacun de faire la paix avec ses fantômes…
Judaïsme et christianisme dans la philosophie contemporaine
Danielle Cohen-Lévinas et Philippe Capelle Édition du Cerf
La modernité a pu proclamer la mort de Dieu, mais il n’y aurait pas de philosophie contemporaine sans les apports juifs et chrétiens. Sur un siècle d’histoire de la pensée, cette somme sans précédent révèle l’inconscient refoulé de l’Occident.
La relation entre les deux traditions du judaïsme et du christianisme a fait l’objet, depuis le début du xxe siècle, d’approches philosophiques fondamentales que le présent ouvrage s’efforce de réunir et de ressaisir. De Rosenzweig à Levinas, de Bergson à Maritain, de Péguy à Sartre et de Simone Weil à Ricoeur, c’est une constellation théorique singulièrement contrastée qui s’y manifeste, mettant en lumière une histoire philosophique inspiratrice de notre espace religieux et politique. Il ne s’agit cependant pas ici de rejouer philosophiquement les antagonismes historiques. Les textes rassemblés dans ce volume posent en effet de manière irréductible la question : qui est l’autre ? À quels types d’altérations et de complémentarités la pensée est-elle ici confrontée ? Il ne saurait donc être question d’autre chose que de trouver une orientation et une signification là où les déterminations historiques ont parfois recouvert ce qu’il est permis d’appeler l’exception judéo-chrétienne.