Commentaire du Psaume 18b (19) (26ème dimanche du Temps Ordinaire — Année B)

Ce psaume fait partie des cantiques chantés à Shabbat car il est le modèle même de toute louange ou bénédiction.
Nous ne lirons de ce psaume que la seconde partie, soit les versets 8 à 11 sur « la Loi ».

Or, là encore les premiers versets sont fondateurs de la suite : on y retrouve l’hommage que les anges et tous les éléments de la création rendent à la grandeur divine : Les cieux proclament la gloire de Dieu, le firmament raconte l’ouvrage de ses mains. Le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en donne connaissance. Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende ; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde. Là, se trouve la demeure du soleil : tel un époux, il paraît hors de sa tente, il s’élance en conquérant joyeux. Il paraît où commence le ciel, il s’en va jusqu’où le ciel s’achève: rien n’échappe à son ardeur. (Versets 1 à 7 inclus)

 L’univers tout entier chante la gloire du Créateur : le ciel, la terre, les astres, les jours et les nuits, l’espace et le temps, rendent hommage, en silence, au Créateur de la lumière.

Mais le Seigneur a créé une autre lumière, plus éclatante et plus flamboyante que celle des astres : la lumière de la Torah. Les lois qui gouvernent la nature ont la même origine que celles qui conduisent l’homme sur le chemin de la droiture : c’est la lumière de cette deuxième partie de ce psaume (versets 8 à 11) qui est lue ce dimanche. « De même que le monde ne s’illumine et ne vit que par le soleil, de même l’âme ne s’épanouit et n’atteint sa plénitude de vie que par la Torah », comme le signale André Chouraqui dans son commentaire des Psaumes. La Loi ne peut être glorifiée que parce que son auteur en est Le Seigneur Dieu, le Créateur dont nous contemplons les oeuvres : toutes les créatures « racontent sa Gloire », tout est lumière et « noces » ! L’éloge de la Tora, de la Loi, qui suit, ne peut s’entendre que si elle est un don du Seigneur, un cadeau qu’il fait à son peuple pour suivre la route de la Vie et du bonheur : Vois ! Je mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. dimanche 26 septembre 2021 26 ème Semaine du TO sur 4 8 Ce que je te commande aujourd’hui, c’est d’aimer le Seigneur ton Dieu, de marcher dans ses chemins, de garder ses commandements, ses décrets et ses ordonnances. (Dt 30, 15-16) Alors cette Loi, ce sont les conseils d’un Père qui veut notre bonheur et qui nous donne la vie :

  1. La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; Et pour l’exprimer, le vocabulaire est riche : de multiples mots différents en hébreu sont employés, parfois difficiles à traduire : La charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples. La « charte », c’est le Témoignage : on parle des Tables du Témoignage pour parler des dix Paroles de l’Alliance du Sinaï. C’est donc l’ensemble des rapports qui commandent l’intimité de Dieu et d’Israël au sein de l’Alliance.
  2. Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; Les préceptes, les injonctions du Seigneur, se rapportent à la vie de l’esprit dans l’intelligence des hommes qui doit être vivifiée par l’Esprit du Seigneur. Le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard : L’ordre, la Mitsva, les lois de Dieu, sont là pour l’adorer et l’aimer.
    10. La crainte qu’il inspire est pure, elle est là pour toujours ; Il s’agit là du frémissement d’amour devant le Seigneur, ses désirs, ses volontés. Les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables : Les jugements du Seigneur : ce sont les lois relatives à l’organisation des rapports entre les hommes, pour vire dans une société de justice et de vérité.
    11. Plus désirables que l’or, qu’une masse d’or fin, plus savoureuses que le miel qui coule des rayons. La Terre Promise est une Terre où coulent le lait et le miel en abondance ! La troisième partie du psaume, que nous ne chanterons pas, est une prière dans laquelle le poète demande à Dieu de le protéger contre les transgressions qu’il pourrait commettre, brisant ainsi l’harmonie du monde et celle de la Parole divine, source de salut. Aussi ton serviteur en est illuminé ; à les garder, il trouve son profit. Qui peut discerner ses erreurs ? Purifie-moi de celles qui m’échappent. Préserve aussi ton serviteur de l’orgueil : qu’il n’ait sur moi aucune emprise. Alors je serai sans reproche, pur d’un grand péché. Accueille les paroles de ma bouche, le murmure de mon cœur ; qu’ils parviennent devant toi, Seigneur, mon rocher, mon défenseur !

Y.S-M