Quelques pistes pour vous aider à soutenir ou animer un temps de réflexion sur les camps d’extermination nazis.
Des livres
Une vie heureuse, de Ginette Kolinka avec Marion Ruggeri Éditions Grasset
Ginette Kolinka, qui va fêter ses 98 ans, habite le même appartement depuis qu’elle a dix ans.
Elle a toujours vécu là, rue Jean-Pierre Timbaud, au cœur de Paris, à l’exception de trois ans : de 1942 à 1945.
Cet appartement, c’est sa vie qui défile devant nos yeux. Il y a les portraits de ceux qui ne sont pas revenus de Birkenau : son père, son petit frère, son neveu. … En savoir plus
Adieu Birkenau, roman graphique de Ginette Kolinka, avec Jean-David Morvan et Victor Matet, dessins de Ricard Efa, Cesc et Roger Surroca, Editions Albin Michel
En avril 1944, à 19 ans Ginette Kolinka est déportée au camp d’extermination Auschwitz II-Birkenau.
Elle n’en parle pas durant 50 ans, avant d’accepter d’être filmée pour la « Shoah Foundation », que Steven Spielberg vient de créer.
À la grande surprise de la septuagénaire, les souvenirs enfouis rejaillissent. Elle se lance à corps perdu dans le témoignage. En savoir plus
Retour à Birkenau, de Ginette Kolinka avec Marion Ruggieri Éditions Grasset
« Moi-même je le raconte, je le vois, et je me dis c’est pas possible d’avoir survécu… »
Arrêtée par la Gestapo en mars 1944 à Avignon avec son père, son petit-frère de douze ans et son neveu, Ginette Kolinka est déportée à Auschwitz-Birkenau : elle sera seule à en revenir, après avoir été transférée à Bergen-Belsen, Raguhn et Theresienstadt. Dans ce convoi du printemps 1944 se trouvaient deux jeunes filles dont elle devint amie, plus tard : Simone Veil et Marceline Rosenberg, pas encore Loridan – Ivens.
Aujourd’hui, à son tour, Ginette Kolinka raconte ce qu’elle a vu et connu dans les camps d’extermination. Ce à quoi elle a survécu. Les coups, la faim, le froid. La haine. Les mots. Le corps et la nudité. Les toilettes de ciment et de terre battue. La cruauté. Parfois, la fraternité. La robe que lui offrit Simone et qui la sauva. Que tous, nous sachions, non pas tout de ce qui fut à Birkenau, mais assez pour ne jamais oublier ; pour ne pas cesser d’y croire, même si Ginette Kolinka, à presque 94 ans, raconte en fermant les yeux et se demande encore et encore comment elle a pu survivre à « ça »… En savoir plus
Ginette Kolinka :survivante du camp de Birkenau Éditions Rageot
Arrêtée par la Gestapo en mars 1944 avec son père, son petit frère et son neveu, Ginette Kolinka est déportée à Auschwitz-Birkenau. Elle sera seule à survivre, malgré la faim, le froid, les coups et le travail forcé.
Après une vie de silence, elle a choisi de témoigner et, désormais, selon ses mots, elle va « dans les établissements scolaires pour montrer où mène la haine ». En savoir plus
La petite file du passage Ronce, d’Esther Senot et Isabelle Ernot Éditions Grasset
« Promets-moi de dire au monde ce que des hommes ont été capables de faire à d’autres ». Telle a été l’espérance formulée par Fanny quelques heures avant son assassinat dans les chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau. Aujourd’hui, sa jeune sœur Esther tient sa promesse. En savoir plus
Les filles de Birkenau : Isabelle Choko, Judith Elkan-Hervé, Ginette Kolinka, Esther Senot, récits recueillis par David Teboul, Éditions Les Arènes
Les filles de Birkenau rassemble les dernières mémoires de survivantes des camps de la mort, réunies par David Teboul, auteur et documentariste. À travers leurs témoignages puissants et intimes, ce livre révèle des aspects inédits de la vie dans les camps. Témoignages directs et émouvants, ce récit est une exploration poignante et inédite du vécu des déportées. Documentaire en replay
Jusqu’à l’épuisement de la nuit. Le convoi des tatoués de Vincent Quivy, Anne Carriere Eds
Le 27 avril 1944, plus de 1 600 hommes, arrêtés par les Allemands dans la France occupée, sont embarqués dans un train à destination du camp d’extermination d’Auschwitz. Parmi eux, le poète Robert Desnos, le dirigeant communiste Marcel Paul et le comte Paul Chandon-Moët. Déportés politiques, ils sont les seuls non-Juifs à se voir tatouer leur numéro de détenus sur la peau. Ces « Tatoués », comme on va les surnommer, sont ensuite disséminés dans les camps de concentration du IIIe Reich. Ils vivront l’enfer pendant plus d’un an. La moitié d’entre eux ne rentreront pas. En savoir plus
Quand la terre était plate de Jean-Claude Grumberg Seuil
« Je m’aperçois à quel point il est difficile de raconter une histoire vraie, surtout quand on ne la connaît pas. »
Comment écrire quand les protagonistes d’un récit ont disparu ? Jean-Claude Grumberg rassemble son absence de souvenirs, les rares histoires racontées par Suzanne, sa mère, et les récits parcellaires arrachés à Maxime, son frère aîné. En savoir plus
La plus précieuse des marchandises de Jean-Claude Grumberg (texte) et Michel Hazanavicius (dessins) Seuil
« Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron.
Non non non non, rassurez-vous, ce n’est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons…
Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s’abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale.
La guerre mondiale, oui oui oui oui oui. » En savoir plus
Itinérances, Une traversée de l’histoire tragique du XX° siècle d’Annette Wieviorka, Albin Michel
Retraçant l’itinéraire libre et personnel d’une grande historienne, ce livre nous fait visiter, dans les pas d’Annette Wieviorka, une multitude de lieux emblématiques qu’elle a fréquentés, qui lui sont familiers, qui ont laissé leur empreinte, d’une manière ou d’une autre, dans sa mémoire.
Cette mémoire est notamment celle de la Shoah, à laquelle l’historienne a consacré de nombreux ouvrages et qui est donnée à lire cette fois sous un jour intime. Au gré du flux de souvenirs, nous voyageons à Auschwitz, où les siens furent assassinés, dans la ville de New York, où elle apprit le yiddish sur les traces de son aïeul, nous poussons les portes de l’hôtel Lutetia à Paris, qui accueillit des survivants de la déportation, nous parcourons le Centre de documentation juive contemporaine du Mémorial de la Shoah, où elle fit ses premières armes, Varsovie, et son ghetto, qu’elle découvrit d’abord à travers ses lectures de jeunesse. En savoir plus
Un ciel de cendres d’Edith Soonckindt, éditions Edern
Il faut que je vous parle de votre père, ne cesse de répéter Edith tout au long des pages de sa longue lettre à Isabelle, anciennement Ilse, dont le père, Julius Wolff, a été interné à six reprises, avant d’être exécuté à Majdanek. Non pas de l’homme qu’il a été (Edith Soonckindt est plus jeune de près de trente ans qu’Isabelle Kahn), mais des conditions dans lesquelles il est mort. Et lorsque l’on parle de Majdanek, de Buchenwald, de Drancy ou de Gurs, l’on n’a aucun doute sur la teneur du récit que l’auteure se doit de délivrer à son interlocutrice. Quelle cruauté bizarre ? me suis-je dit à mon tour, à l’image de la jeune femme décédée du film d’Honoré devant la visite de son amant. N’était-il pas suffisant que l’annonce (tardive, Ilse et Rosa Wolff, sa mère, n’apprendront la mort de leur père et époux que bien longtemps après son calvaire, nourrissant tout au long des années de guerre – il fut déporté à Majdanek en 1943 – l’espoir qu’il survivait « quelque part ») leur soit parvenue et qu’elles puissent faire le deuil de Julius ? Quelle étrange obsession que de vouloir absolument connaître tous les détails de la mort d’autrui lorsque la famille survivante, elle, n’en cherche pas, ou plutôt : n’en demande pas, des preuves. En savoir plus
Les amants d’Auschwitz de Keren Blankfeld, traduitde l’américain par Karine Guerre Albin Michel
Zippi Spitzer et David Wisnia se sont plu au premier regard. Un coup de foudre comme les hasards de la vie en provoquent parfois.
À cette différence près : prisonniers du camp de la mort le plus tristement célèbre de l’Histoire, ils risquaient l’exécution si leur idylle était découverte. En savoir plus
Les femmes d’Auschwitz-Birkenau de Chochana Boukhobza Flammarion
Un hymne au courage et à la détermination des femmes d’Auschwitz-Birkenau
En s’appuyant sur les récits des survivantes et les minutes des procès contre les membres de la SS après la libération du camp, la réalisatrice produit un récit choral au centre duquel apparaissent les femmes internées dans le plus grand complexe concentrationnaire du IIIe Reich.
D’origine juive, mais également catholique, protestante ou tzigane, ces femmes pourtant isolées ont pu mener des opérations visant à déstabiliser, voire à tenter de renverser l’administration du camp. Femmes d’Auschwitz-Birkenau est un hymne au courage et à la détermination sans faille dont les femmes du camp ont su faire preuve. En savoir plus
Un long cri silencieux de Pierre Fertil, Le Cherche Midi
Un témoignage artistique puissant et bouleversant.
Ancien déporté au camp de concentration de Neuengamme, Pierre Fertil a laissé une oeuvre picturale impressionnante. Son ampleur – près de 1 000 dessins et peintures – la rend unique au monde. En savoir plus
Des films, séries …
Auschwitz. Des survivants racontent de Catherine Bernstein
Lundi 27 janvier 2025, 21h10 sur France 2 – dans le cadre d’une programmation spéciale à l’occasion des 80 ans de la libération des camps.
Tous sont Juifs. Tous portent un numéro tatoué sur l’avant-bras. Tous ont été déportés à Auschwitz. Tous ont un jour raconté. C’était en 2006. Pour les 80 ans de la « découverte » du camp, ces cinq documentaires retracent l’histoire de la déportation à Auschwitz à travers les récits de 44 rescapés. Ils sont nés en Pologne, en Allemagne, en Belgique, en Roumanie, en Hongrie ou en France… Ils nous plongent dans leurs souvenirs d’enfants, d’adolescents, de jeunes adultes dans l’Europe occupée jusqu’à leur déportation à Auschwitz. Ces 44 survivants racontent leurs histoires et celles de ceux qui sont restés là-bas. De cette mosaïque de récits individuels émerge peu à peu le tableau d’Auschwitz, centre de mise à mort industriel et symbole absolu de la destruction des Juifs d’Europe.
La Plus Précieuse Des Marchandises
Un puissant conte sur la Shoah !
Film de Michel Hazanavicius avec les voix de Jean-Louis Trintignant, Dominique Blanc et Denis Podalydès. Adapté d’un conte de Jean-Claude Grumberg.
C’est une histoire racontée sous forme d’un conte, qui se passe pendant la Seconde Guerre mondiale dans la forêt polonaise : un couple de bûcherons pauvres recueille un enfant jeté d’un train de déportés.
A partir de 10 ans
La Zone d’intérêt (The Zone of Interest) est un drame de guerre britannico-polono-américain écrit et réalisé par Jonathan Glazer, sorti en 2023. Son titre provient de la zone d’intérêt du camp de concentration d’Auschwitz qui a également inspiré le roman La Zone d’intérêt de Martin Amis dont le film est adapté. En 1943, le commandant Rudolf Höss vit avec sa famille dans une maison dotée d’un grand jardin, située dans la zone d’intérêt du camp de concentration d’Auschwitz. Il emmène ses enfants nager et faire de la barque tandis que son épouse Hedwig s’occupe du jardin et dirige les domestiques, dont certains sont des prisonniers du camp. Hurlements des prisonniers, tirs des soldats, aboiements des chiens, sifflements des trains ou encore machines faisant tourner les fours du camp rythment constamment leurs journées.
Le tatoueur d’Auschwitz : l’amour à mort série de 6 épisodes sur M6 créée par Tali Shalom-Ezer avec Jonah Hauer-King, Anna Próchniak, Melanie Lynskey
Tiré d’un best-seller, cette série réussie inspirée d’une histoire vraie, raconte une passion amoureuse dans l’enfer concentrationnaire.
En 1942, Lali, un juif slovaque, est déporté à Auschwitz. Peu après son arrivée, il devient l’un des tatoueurs chargés d’inscrire les numéros d’identification sur les bras des autres prisonniers. Un jour, il rencontre Gita alors qu’il lui tatoue son numéro. C’est ainsi que commence une histoire d’amour courageuse et inoubliable.
Replay : ICI
Sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=rX0i4SfQeP8&ab_channel=LesDerniers%2FTheLastOnes
La dernière d’entre elles – Pierre Goetschel
Pierre Goetschel a rencontré Rosette, la dernière survivante d’un petit groupe de femmes rescapées d’Auschwitz-Birkenau, dont sa grand-mère Fernande a fait partie. À partir des fragments exhumés de leurs récits écrits dès leur retour, il retisse la destinée tragique de ces femmes indéfectiblement liées par le destin.
Disponible en VàD – 2018
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