Orthodoxes et néo-orthodoxes
Soucieux de préserver l’originalité de la vie juive et de la mission unique du peuple juif, les orthodoxes observent strictement les enseignements, les règles et les traditions de la halakha ; ils se considèrent comme les seuls dépositaires du judaïsme authentique.
Les néo–orthodoxes qui proposent de concilier le judaïsme orthodoxe avec les exigences de la société contemporaine constituent le courant dominant du judaïsme rabbinique en Europe. En France, c’est le judaïsme consistorial et en Israël le judaïsme officiel.
- Le judaïsme consistorial français
Le Consistoire israélite, création napoléonienne, est l’instance officielle du judaïsme et est animé par le Président du Consistoire et un Grand Rabbin élu. Il représente et fédère les communautés juives qui s’y rattachent et défend leurs intérêts auprès des pouvoirs publics. Son champ d’action est large : formation des rabbins, coordination des différentes aumôneries, garantie du respect de la cacherout, il assume les fonctions de l’état civil dans le domaine religieux et organise l’entraide et la solidarité religieuse et sociale.
Le Consistoire se démarque de l’orthodoxie radicale comme du libéralisme.
- Le judaïsme orthodoxe du Grand Rabbinat israélien
Le Grand Rabbinat, avec à sa tête deux grands rabbins, séfarade et ashkénaze, a toute autorité en ce qui concerne le culte juif et toute compétence en matière de divorce, mariage, filiation, conversion : il est le maître et garant de la judéité des juifs israéliens. Il maintient une position strictement orthodoxe sur ces sujets.
- Orthodoxie et sionisme, le sionisme religieux
Le sionisme qui était un mouvement athée et socialiste, a initialement subi l’opposition des milieux religieux. Le rabbin A. I. Kook, premier grand rabbin de Palestine (1920), suscita un changement en invitant à se rallier au mouvement sioniste, faisant de la terre d’Israël le lieu unique du salut religieux, et pas seulement national, du peuple juif. Ce mouvement connait un fort développement après la guerre des Six jours (1967).
On constate une influence croissante du sionisme religieux au sein de la société et de la vie politique israélienne de nos jours.