Paracha Nasso : Nbres 4, 21 – 7, 89

( les versets de la Bible sont suivis du commentaire de Rachi)

4,21 L’Éternel parla à Moïse en ces termes:

4,22 « Il faut faire aussi le relevé des enfants de Gerson, par maisons paternelles, selon leurs familles.

Relève le nombre de têtes des fils de Guérchon Comme je te l’ai ordonné pour les enfants de Qehath, pour savoir le nombre de ceux qui ont atteint l’âge du service

4,23 C’est depuis l’âge de trente ans et plus, jusqu’à l’âge de cinquante ans, que tu les recenseras: quiconque est apte à participer au service, à faire une besogne dans la tente d’assignation.

4,24 Voici ce qui est imposé aux familles nées de Gerson, comme tâche et comme transport:

4,25 elles porteront les tapis du tabernacle, le pavillon d’assignation, sa couverture et la housse de tahach qui la couvre extérieurement, ainsi que le rideau-portière de la tente d’assignation;

Les tapis du tabernacle Les dix du dessous (Chemoth 26, 1)

Et la tente d’assignation Les tapis en poils de chèvres destinés à couvrir la tente au-dessus de ceux-là (Chemoth 26, 7)

Son couvercle Les peaux de béliers teintes en rouge (Chemoth 26, 14)

Le rideau de l’entrée Le voile oriental

4,26 les toiles du parvis, le rideau d’entrée servant de porte à ce parvis, qui s’étend autour du tabernacle et de l’autel, et leurs cordages, et toutes les pièces de leur appareil; enfin, tout ce qui s’y rattache, elles s’en occuperont.

Qui est sur le tabernacle C’est-à-dire les tentures et le rideau du parvis, qui entourent le tabernacle et l’autel de cuivre et qui les protègent

Et tout ce qui est fait pour eux Comme le rend le Targoum Onqelos : « tout ce qui leur était confié » – aux enfants de Guérchon

4,27 C’est sur l’ordre d’Aaron et de ses fils qu’aura lieu tout le service des descendants de Gerson, pour tout ce qu’ils ont à porter comme à exécuter; et vous commettrez à leur garde tout ce qu’ils devront transporter.

Conformément à Aharon et de ses fils Et lequel de ses fils était-il chargé d’y veiller ? « … dans la main de Ithamar fils de Aharon le pontife » (verset suivant)

4,28 Telle est la tâche des familles descendant de Gerson, dans la tente d’assignation; et leur surveillance appartient à Ithamar, fils d’Aaron le pontife.

4,29 Les enfants de Merari, selon leurs familles, par maisons paternelles, tu les recenseras.

4,30 De l’âge de trente ans et au-dessus, jusqu’à l’âge de cinquante ans, tu les recenseras: tous ceux qui sont admissibles au service, pouvant faire la besogne de la tente d’assignation.

4,31 Voici ce qu’ils sont tenus de porter, selon le détail de leur emploi dans la tente d’assignation: les solives du tabernacle, ses traverses, ses piliers et ses socles;

4,32 les piliers du pourtour du parvis, leurs socles, leurs chevilles et leurs cordages, avec toutes leurs pièces et tout ce qui s’y rattache. Vous leur attribuerez nominativement les objets dont le transport leur est confié.

Et leurs chevilles et leurs cordages Ceux des piliers, car le transport des chevilles et des cordages des tentures incombait aux enfants de Guérchon. Il y avait des chevilles et des cordages pour les tapis et les tentures du bas, destinés à empêcher le vent de les soulever. Les piliers comportaient des chevilles et des cordages servant à suspendre les tentures à leur bord supérieur, et ce au moyen de barres et de bâtons, comme cela a été expliqué à l’occasion des travaux de construction du tabernacle

4,33 Telle est la tâche des familles descendant de Merari, le détail de leur service dans la tente d’assignation, sous la direction d’Ithamar, fils d’Aaron le pontife. »

4,34 Moïse et Aaron, et les phylarques de la communauté, firent le recensement des Kehathites, par familles et maisons paternelles,

4,35 depuis l’âge de trente ans et au-delà, jusqu’à l’âge de cinquante ans, de quiconque était admissible au service, à un emploi dans la tente d’assignation.

4,36 Recensés ainsi par familles, ils étaient deux mille sept cent cinquante.

4,37 Tel fut le contingent des familles nées de Kehath, employées dans la tente d’assignation, ainsi que Moïse et Aaron les recensèrent d’après l’ordre de l’Éternel, transmis par Moïse.

4,38 Pour le contingent des enfants de Gerson, dénombrés selon leurs familles et leurs maisons paternelles,

4,39 depuis l’âge de trente ans et au-delà, jusqu’à l’âge de cinquante ans, tous ceux qui étaient admissibles au service, à un emploi dans la tente d’assignation,

4,40 comptés par familles, selon leurs maisons paternelles, leur nombre fut de deux mille six cent trente.

4,41 Tel fut le contingent des familles nées de Gerson, employées dans la tente d’assignation, ainsi que Moïse et Aaron les recensèrent sur l’ordre de l’Éternel.

4,42 Et le contingent des familles des enfants de Merari, classés par familles, selon leurs maisons paternelles,

4,43 depuis l’âge de trente ans et au-delà, jusqu’à l’âge de cinquante ans, tous ceux qui étaient admissibles au service, à une tâche dans la tente d’assignation,

4,44 leur contingent, par familles, fut de trois mille deux cents.

4,45 Tel fut le contingent des familles des enfants de Merari, que Moïse et Aaron dénombrèrent sur l’ordre de l’Éternel, transmis par Moïse.

4,46 Total du dénombrement opéré par Moïse, Aaron et les phylarques d’Israël à l’égard des Lévites, selon leurs familles et leurs maisons paternelles,

4,47 de l’âge de trente ans et au-delà, jusqu’à l’âge de cinquante ans, tous ceux qui étaient admissibles à l’exécution d’un service ou à celle d’un transport dans la tente d’assignation:

Le service du service C’est la musique exécutée par les cymbales et les harpes, laquelle constitue un service accessoire à un autre (‘Arkhin 11a)

Et le service du transport À prendre au sens littéral

4,48 leur nombre fut de huit mille cinq cent quatre-vingts.

4,49 D’après l’ordre de l’Éternel, on leur assigna, sous la direction de Moïse, à chacun son service et les objets à transporter ainsi que ses préposés, désignés par l’Éternel à Moïse.

Et ses recensés furent comme Hachem ordonna à Mochè Et ces recensés étaient en service obligatoire de trente à cinquante ans

5,1 L’Éternel parla à Moïse en ces termes:

5,2 « Ordonne aux enfants d’Israël de renvoyer du camp tout individu lépreux, ou atteint de flux, ou souillé par un cadavre.

Ordonne aux fils d’Israël Le présent chapitre, ainsi que huit autres, a été édicté le jour de l’érection du tabernacle, comme enseigné dans le traité Guitin (60a et b)

Et ils renverront du camp Il y avait trois camps lors de leurs haltes : à l’intérieur des tentures était le camp de la chekhina, autour duquel campaient les lewiim – « le camp des lewiim » – comme expliqué dans la sidra Bamidbar. À partir de là et jusqu’à l’extrémité du camp des drapeaux, dans les quatre directions, s’étendait « le camp des yisraélim ». Le lépreux était renvoyé hors de ces trois camps. Le « ruisselant » (voir Wayiqra 15, 2 et suivants) était autorisé à demeurer dans le camp des yisraélim et renvoyé des deux autres. Quant à celui qui s’était rendu « impur pour une âme », il était autorisé à demeurer dans le camp de lewiim et n’était renvoyé que de celui de la chekhina. Nos maîtres ont déduit toutes ces règles dans le traité Pessa‘him (67a et b) à partir du texte

Impur pour une âme Comme le rend le Targoum Onqelos : « souillé par les ossements (tami) d’un cadavre humain ». Le mot tami signifie, à mon avis, « ossements » en araméen, et le Midrach raba l’emploie à plusieurs reprises (Ruth 3, Qohèlèth 2) : « Hadrien, que ses tamya soient broyés ! Que ses os soient broyés !

5,3 Renvoyez-les, hommes ou femmes, reléguez-les hors du camp, afin qu’ils ne souillent point ces enceintes au milieu desquelles je réside. »

5,4 Ainsi firent les enfants d’Israël: ils les renvoyèrent hors du camp. Comme l’Éternel avait parlé à Moïse, ainsi agirent les enfants d’Israël.

5,5 L’Éternel parla à Moïse en ces termes:

5,6 « Parle ainsi aux enfants d’Israël: Si un homme ou une femme a causé quelque préjudice à une personne et, par là, commis une faute grave envers le Seigneur, mais qu’ensuite cet individu se sente coupable,

En commettant une infidélité envers Hachem On répète ici le paragraphe relatif au voleur qui « a juré mensongèrement », énoncé dans la sidra Wayiqra (Wayiqra 5, 21 et suivants) : « celui qui a commis une infidélité envers Hachem, qui a dénié à son prochain… » Sa répétition est due à l’introduction de deux règles nouvelles : l’une qui crée l’obligation d’une confession (verset suivant), ce qui veut dire que l’auteur n’est tenu de payer le cinquième et d’offrir un acham (Wayiqra 5, 24) sur la foi de la déposition des témoins que s’il a avoué son acte. La seconde de ces règles est que le dédommagement d’un vol commis au préjudice d’un converti [qui n’a pas d’héritiers] revient aux kohanim (Sifri)

5,7 il confessera le préjudice commis, puis il restituera intégralement l’objet du délit, augmenté du cinquième, et qui doit être remis à la personne lésée.

Sa dette en principal À savoir le montant en principal sur lequel il a prêté serment (Baba Qama 110a)

À celui envers qui il s’est rendu débiteur Celui envers lequel il est redevable (Ketouvoth 19a)

5,8 Si cette personne n’a pas de proche parent à qui l’on puisse restituer l’objet du délit, cet objet, appartenant à l’Éternel, sera remis au pontife; indépendamment du bélier expiatoire, par lequel on lui obtiendra grâce.

Et si l’homme n’a pas de personne qui ait droit de rachat Si le demandeur qui lui a fait prêter serment est mort sans héritiers

Pour lui restituer la dette Lorsqu’il s’est décidé à avouer son délit. Nos maîtres se sont demandé : « Peut-il exister en Israël quelqu’un qui n’ait pas d’héritiers, soit un fils ou une fille soit un frère, ou un quelconque parent de sa famille paternelle en remontant jusqu’à Ya‘aqov ? Il s’agit donc ici d’un converti qui est mort et qui n’a pas d’héritiers. » (Baba Qama 109a)

La dette la restituée Le montant en principal additionné du cinquième (Baba Qama 110a)

À Hachem sera au pontife Hachem l’a acquis et l’a donné au kohen de service (Baba Qama 109b)

Indépendamment du bélier des propitiations (kippourim) Dont il est stipulé dans Wayiqra (5, 25) qu’il faut l’offrir

5,9 Toute chose prélevée ou tout objet consacré offert par les enfants d’Israël au pontife, lui appartiendra.

Et tout prélèvement… Rabi Yichma’el a enseigné : Est-ce qu’on apporte la terouma au kohen ? N’est-ce pas lui qui doit se déplacer pour la chercher dans les granges ? Que veut dire alors : « qu’ils approcheront au pontife » ? Il s’agit ici des bikourim, au sujet desquels il est écrit : « tu apporteras à la maison de Hachem ton Eloqim » (Chemoth 23, 19), sans que je sache encore ce qu’on en fera. Aussi est-il écrit : « au pontife, sera à lui ». Le texte nous apprend ainsi que les bikourim seront attribuées au kohen (Sifri)

5,10 Possesseur d’une chose sainte, on peut en disposer; dès qu’on l’a donnée au pontife, elle est à lui. »

Et chaque homme Puisque viennent d’être institués les dons aux kohanim et aux lewiim, j’aurais pu penser qu’ils peuvent venir les prendre de force

et chaque homme Ce qui nous apprend que les propriétaires conservent la satisfaction de pouvoir les donner. Le Sifri nous livre beaucoup d’autres midrachim. L’expression : « et chaque homme, ses saintetés seront à lui » signifie, selon un midrach, que celui qui retient ses ma‘asroth sans les donner les conservera effectivement. Toutefois, son champ ne produira que le dixième de ce qu’il produit ordinairement. Tandis que celui qui donnera au kohen ce qui lui revient retirera de son geste beaucoup d’argent

ce qui lui revient retirera de son geste beaucoup d’argent

5,11 L’Éternel parla à Moïse en ces termes:

5,12 « Parle aux enfants d’Israël et dis-leur: Si la femme de quelqu’un, déviant de ses devoirs, lui devient infidèle;

Un homme Que vient-il d’être écrit ? « Et chaque homme, les saintetés seront à lui » (verset 10) ? Si tu gardes par devers toi les dons revenant au kohen, par ta vie ! tu devras te présenter devant lui pour lui amener la femme soupçonnée d’infidélité (Berakhoth 63a)

Un homme [Cette répétition] nous apprend qu’elle est doublement infidèle : à Hachem, « “homme” de guerre » (Chemoth 15, 3) là-haut, et à son mari ici-bas

Lorsque sa femme se détournera (tistè) Nos maîtres ont enseigné : L’acte d’adultère n’est commis que par ceux qui sont possédés par un vent de folie (chetouth). Il est écrit en effet : « lorsqu’elle se détournera » et d’autre part : « Commettre un adultère, c’est être insensé » (Michlei 6, 32). Quant au sens littéral du texte, il est le suivant : Si elle se détourne des voies de la pudeur et qu’elle lui devient suspecte…, comme dans : « Détourne-toi (seté) et passe outre » (ibid. 4, 15) ou : « Que ton cœur ne se détourne pas (yest) vers ses voies » (ibid. 7, 25)

Commettra envers lui une infidélité Et en quoi cette infidélité consiste-t-elle ?

5,13 si un homme a eu avec elle un commerce charnel à l’insu de son époux, et qu’elle ait été clandestinement déshonorée, nul cependant ne déposant contre elle, parce qu’elle n’a pas été surprise,

Un homme couchera par matière séminale avec elle Un homme, à l’exclusion d’un mineur ou de quelqu’un qui n’est pas un homme (Sota 26b)

Par matière séminale avec elle Coucher « avec elle » la rend interdite, mais non coucher avec sa sœur (Yevamoth 95a), comme il est arrivé avec deux sœurs qui se ressemblaient (Midrach Tan‘houma)

Cela sera dissimulé aux yeux de son mari À l’exception de l’aveugle (Sota 27a). Si en revanche il a vu et a feint de l’ignorer, les eaux ne produiront pas d’effets sur elle (Sifri)

Elle s’est enfermée Assez longtemps pour avoir eu le temps de se rendre impure par un rapport sexuel (Sota 4a)

Et il n’y a pas de témoin contre elle Si en revanche il y a ne serait-ce qu’un seul témoin qui atteste qu’elle s’est rendue impure, elle ne boira pas (Sota 2a et 31b)

Et il n’y a pas de témoin contre elle Pour attester de sa souillure, mais il y en a pour attester qu’elle s’est enfermée

Et elle n’a pas été prise de force (nithpassa) C’est-à-dire violée, comme dans : « il la saisira (wetofsa), couchera avec elle » (Devarim 22, 28)

5,14 mais qu’un esprit de jalousie se soit emparé de lui et qu’il soupçonne sa femme, effectivement déshonorée; ou qu’un esprit de jalousie se soit emparé de lui et qu’il soupçonne sa femme, bien qu’elle n’ait point subi le déshonneur,

Passera sur lui Avant qu’elle se soit enfermée

Un esprit de jalousie il avertira Nos maîtres expliquent cette expression comme signifiant qu’il lui a adressé un avertissement lui notifiant : « Ne t’enferme pas avec tel homme ! » (Sota 5b)

Et elle s’est rendue impure C’est-à-dire qu’il l’a avertie et qu’elle a passé outre à son avertissement, mais on ne sait pas si elle s’est ou non rendue impure (Sota 3a)

5,15 cet homme conduira sa femme devant le pontife, et présentera pour offrande, à cause d’elle, un dixième d’épha de farine d’orge; il n’y versera point d’huile et n’y mettra point d’encens, car c’est une oblation de jalousie, une oblation de ressouvenir, laquelle remémore l’offense.

Farine Ce ne sera pas de la fine farine (Sifri)

D’orge Et non de froment. Elle a agi comme une bête, son offrande est donc une nourriture de bête (Sota 14a)

Il ne versera pas d’huile sur elle Pour ne pas embellir son offrande (Sota 15a, Mena‘hoth 6a). L’huile est appelée « lumière », tandis qu’elle a agi dans l’obscurité (Midrach Tan‘houma)

Et il ne donnera pas sur elle d’oliban (levona) Car les femmes de nos patriarches sont appelées levona, comme il est écrit (Chir hachirim 4, 6) : « vers la colline de l’oliban » (Midrach Tan‘houma), et elle s’est détournée de leurs voies

Car c’est (hou) une oblation (min‘ha) des jalousies Cette farine. Le mot qèma‘h (« farine ») est du genre masculin

Oblation des jalousies Elle éveille sur elle une double jalousie, celle de Hachem et celle de son mari (Sifri)

5,16 Et le pontife la fera approcher, et il la placera en présence du Seigneur.

5,17 Le pontife puisera de l’eau sainte dans un vase d’argile, prendra de la poussière se trouvant sur le sol du tabernacle et la mettra dans cette eau.

De l’eau sainte Sanctifiée dans la cuve de cuivre qui avait été fabriquée avec les miroirs des femmes « attroupées » (Chemoth 38, 8). Or, celle-là s’est détournée de leurs voies, car ces femmes ne s’unissaient « sous le pommier » (Chir hachirim 8, 5) qu’à leurs époux, tandis qu’elle est allée se dépraver avec quelqu’un d’autre

Dans un ustensile de poterie Puisqu’elle a donné à boire à son amant du vin fin dans de beaux gobelets, elle devra boire les « eaux amères » dans une disgracieuse coupe d’argile (Sota 9a)

5,18 Plaçant alors la femme en présence du Seigneur, le pontife lui découvrira la tête et lui posera sur les mains l’oblation de ressouvenir, qui est l’oblation de jalousie, tandis qu’il tiendra dans sa propre main les eaux amères de la malédiction.

Le pontife fera se tenir… Ne vient-il pas d’être dit : « Le pontife […] la fera se tenir devant Hachem » (verset 16) ? C’est qu’on la fait se déplacer d’un endroit à l’autre pour la fatiguer et troubler son esprit afin qu’elle passe aux aveux (Sota 8a)

Il découvrira Il dénouera les nattes de sa chevelure afin de l’humilier (ibid.). D’où l’on apprend qu’il est honteux pour les filles d’Israël d’avoir la tête découverte (Ketouvoth  72a)

Devant Hachem À la porte de Nikanor, qui est la porte orientale du parvis, par laquelle passaient tous ceux qui entraient (Sota 7b)

Il donnera sur ses paumes Pour la fatiguer (Sota 14a). Peut-être son esprit s’en trouvera-t-il troublé et passera-t-elle aux aveux. Et ainsi ne sera-t-il pas nécessaire d’effacer le Nom de l’Unique dans de l’eau

Porteuses de malédiction (hamearerim) Qui lui feront quitter le monde, comme dans : « un aiguillon qui blesse (mammir) » (Ye‘hezqèl 28, 24). Et il n’est pas correct d’expliquer cette expression comme voulant dire : « des eaux maudites (arourim) », car elles sont porteuses de sainteté, et le texte n’employant pas le mot arourim (« maudites ») mais mearerim (« porteuses de malédiction pour autrui »). De même le Targoum Onqelos ne traduit-il pas ce mot par : « maudites », mais par : « communiquant la malédiction », c’est-à-dire introduisant la malédiction dans le corps de cette femme

5,19 Puis le pontife adjurera cette femme. Il lui dira: « Si un homme n’a pas eu commerce avec toi, si tu n’as pas dévié, en te souillant, de tes devoirs envers ton époux, sois épargnée par ces eaux amères de la malédiction.

Le pontife l’adjurera… Et en quoi ce serment consiste-t-il ? « S’il n’a pas couché […] sois innocente (hinnaqi) ! Si en revanche il a couché, sois condamnée à la strangulation (‘hinnaqi) ! » (Qiddouchin 62a). Non pas que du négatif on puisse conclure au positif, mais parce que l’on doit, dans un procès criminel, commencer par les éléments à décharge (Sanhèdrin 33a)

5,20 Mais s’il est vrai que tu aies trahi ton époux et te sois laissée déshonorer; si un homme a eu commerce avec toi, autre que ton époux… »

Et toi lorsque (ki) tu t’es détournée Le mot ki (« lorsque ») exprime ici l’idée de im (« si ») (Roch hachana 3a)

5,21 Alors le pontife adjurera la femme par le serment d’imprécation, et il dira à la femme: « Que l’Éternel fasse de toi un sujet d’imprécation et de serment au milieu de ton peuple, en faisant lui l’Éternel dépérir ton flanc et gonfler ton ventre;

Par un serment d’imprécation Un serment de malédiction

Que Hachem fasse de toi une imprécation… Que tous maudissent par toi : « Puisse-t-il t’advenir ce qui est advenu à cette femme-là ! » (Sifri)

Et de serment Tout le monde prêtera serment par toi : « Puisse-t-il ne pas survenir chez moi ce qui est survenu chez cette femme-là ! » C’est ainsi qu’il est écrit : « Vous laisserez votre nom comme serment à mes élus » (Yecha’yah 65, 15), car les justes prêtent serment par la punition des dépravés. Il en va de même pour la bénédiction : « et seront bénies… » (Beréchith 12, 3) ou : « par toi bénira Israël en disant… » (Beréchith 48, 20)

Ta hanche Dans l’énoncé de la malédiction, la hanche est désignée avant le ventre, car c’est avec elle qu’elle a commencé de pécher (Sota 8b)

Boursoufler Comme le rend le Targoum Onqelos : « gonfler »

5,22 et que ces eaux de malédiction s’introduisent dans tes entrailles, pour faire gonfler le ventre et dépérir le flanc! » Et la femme répondra: « Amen! Amen! »

Pour boursoufler (latsboth) le ventre Comme s’il était écrit lehatsboth, le lamèd étant ponctué d’un pata‘h. Il en est de même dans : lan‘hotham (« pour les conduire ») (Chemoth 13, 21), ou dans : larothekhem (« pour “vous faire voir” dans le chemin dans lequel vous marcherez ») (Devarim 1, 33), ainsi que dans : lanpil (« “tomber” la hanche ») au lieu de lehanpil, car les eaux font boursoufler le ventre et tomber la hanche

Pour boursoufler le ventre et faire tomber la hanche Le ventre et la hanche de l’amant, ou seulement ceux de la femme ? Étant donné que le texte vient de dire : « tomber ta hanche et boursoufler ton ventre » [au féminin], c’est bien de la femme qu’il s’agit (Sota 28a)

Amen ! Amen ! C’est l’acceptation du serment (Chevou‘oth 36a) : Amen pour l’imprécation ! Amen pour le serment ! – Amen s’il s’agit de cet homme-ci ! Amen s’il s’agit d’un autre homme ! – Amen [pour attester] que je ne me suis détournée ni étant fiancée ni étant mariée, ni étant chomèreth yiboum [« promise à lévirat »] ni m’étant mariée par lévirat (Sota 18a et b)

5,23 Le pontife écrira ces malédictions sur un bulletin, et les effacera dans les eaux amères;

5,24 et il fera boire à la femme les eaux amères de la malédiction, afin que ces eaux de malédiction portent dans son sein l’amertume.

Il fera boire à la femme Ce n’est pas dans cet ordre-là que se déroule le cérémonial car il commence la présentation de la min‘ha. Mais le texte t’annonce ici que lorsqu’il l’aura fait boire, les eaux deviendront amères (Sota 19a). Étant donné qu’il n’est question ici que de « ventre » et de « hanche », d’où sait-on qu’il en est de même pour tout le corps ? Il est écrit : « elles viendront en elle » – dans tout son corps. Dans ce cas, pourquoi parle-t-il de « ventre » et de « hanche » ? Parce que c’est eux qui ont commencé de pécher, c’est donc par eux que commencera la punition (Sifri)

Pour être amères Pour lui être mauvaises et amères

5,25 Puis le pontife prendra des mains de la femme l’oblation de jalousie; il balancera cette oblation devant le Seigneur, et l’approchera de l’autel.

Il tournoiera D’avant en arrière, vers le haut et vers le bas (Sifri). Et elle aussi fera ces mouvements avec lui, sa main au-dessus de celle du kohen (Sota 19a)

Il l’approchera C’est sa présentation dans le coin sud-ouest de l’autel préalablement à la « prise de poignée » comme pour les autres mena‘hoth (Sota 14b)

5,26 Le pontife prendra une poignée de cette oblation comme mémorial qu’il fera fumer sur l’autel. C’est alors qu’il fera boire à cette femme le breuvage.

Son mémorial C’est la « poignée » dont la combustion élève la min‘ha vers le Tout-Puissant (Sifri)

5,27 Lorsqu’il le lui aura fait boire, il arrivera que, si elle s’est souillée et a trahi son époux, ce breuvage de malédiction portera dans son sein l’amertume: il fera gonfler son ventre, dépérir son flanc; et cette femme deviendra un sujet d’imprécation parmi son peuple.

Il lui fera boire les eaux La répétition [par rapport au verset 24] signifie que si elle dit : « Je refuse de boire ! » après que l’on a effacé le rouleau, on la force à boire contre son gré, à moins qu’elle ne déclare : « Je me suis rendue impure ! » (Sota 20a)

Boursouflera son ventre… Bien que, dans l’énoncé de la malédiction, la hanche soit mentionnée en premier, les eaux ne produiront d’effet que dans l’ordre de leur trajet dans son organisme (Sota 9b)

La femme sera une imprécation Ainsi que je l’ai expliqué (verset 21), tous maudiront par elle

Au milieu de son peuple Il existe une différence entre celui qui se déshonore là où on le connaît et celui qui se déshonore là où on ne le connaît pas (Sifri)

5,28 Mais si cette femme ne s’est pas souillée, si elle est pure, elle restera intacte et aura même une postérité.

Et si la femme n’est pas devenue impure En se dissimulant

Et elle est pure Par un autre endroit

Elle est innocente Des eaux porteuses de malédiction. Bien mieux, elle aura une descendance. Si ses accouchements étaient difficiles, ils seront désormais faciles. Si elle avait eu des enfants « noirs », elle accouchera désormais d’enfants « blancs » (Berakhoth  31b, Sota 26a)

5,29 Telle est la règle concernant la jalousie, au cas qu’une femme ait dévié de ses devoirs envers son mari et se soit déshonorée,

5,30 ou si un homme, assailli d’un esprit de jalousie, avait soupçonné sa femme: il la placera en présence du Seigneur, et le pontife lui appliquera cette règle en tout point.

Ou un homme Comme dans : « Ou il était connu… » (Chemoth 21, 36). Si cet homme est un jaloux en telle circonstance, il présentera sa femme

5,31 Cet homme sera net de toute faute, et cette femme expiera la sienne. »

L’homme sera innocent de crime Si les eaux ont produit leur effet, il n’a pas à se tourmenter à l’idée d’être responsable de sa mort : il est quitte de toute punition. Autre explication : Après qu’elle a bu, elle lui redevient permise, et il est quitte de tout péché, car la femme soupçonnée d’infidélité est interdite à son mari (Sifri)

6,1 L’Éternel parla ainsi à Moïse:

6,2 « Parle aux enfants d’Israël et dis-leur: Si un homme ou une femme fait expressément vœu d’être abstème, voulant s’abstenir en l’honneur de l’Éternel,

Lorsqu’il formulera Lorsqu’il explicitera (voir Wayiqra 27,2). Pourquoi le chapitre relatif au nazir fait-il immédiatement suite à celui de la femme soupçonnée d’infidélité ? Pour faire ressortir que quiconque voit cette femme dans sa dépravation, mieux vaut qu’il s’abstienne de vin, car c’est ce dernier qui mène à l’adultère (Sota 2a)

Pour faire vœu de nazir à Hachem L’idée de nezira implique toujours celle d’abstention. Il en va de même ici où il s’abstient de vin (Sifri)

Pour se rendre nazir à Hachem Pour se séparer du vin en l’honneur du Ciel

6,3 il s’abstiendra de vin et de boisson enivrante, ne boira ni vinaigre de vin, ni vinaigre de liqueur, ni une infusion quelconque de raisins, et ne mangera point de raisins frais ni secs.

De vin et de boisson enivrante (chèkhar) Comme le rend le Targoum Onqelos : « du vin nouveau ou vieux ». Car le vin vieux enivre (mechakhér) davantage

Et toute macération de raisins Terme signifiant un trempage dans l’eau ou dans tout autre liquide. On trouve souvent ce mot dans le Talmud : « On ne trempera pas (chorin) de l’encre ou une teinture… » (Chabath 1, 5), « le nazir qui a trempé (chèchara) son pain dans du vin… » (Nazir 34b, 37a

6,4 Tout le temps de son abstinence, il ne mangera d’aucun produit de la vigne, depuis les pépins jusqu’à l’enveloppe.

Depuis les pépins (‘hartsanim) Même sens que gar‘inim (Nazir 34b)

La peau (zog) Ce sont les pellicules extérieures qui enveloppent les pépins, comme le battant dans une cloche (zoug) (Nazir 6, 2)

6,5 Tout le temps stipulé pour son abstinence, le rasoir ne doit pas effleurer sa tête: jusqu’au terme des jours où il veut s’abstenir pour l’Éternel, il doit rester sain, laisser croître librement la chevelure de sa tête.

Il sera saint À savoir sa chevelure. Il doit laisser la chevelure de sa tête pousser librement (Sifri)

Échevelée (pèra’) Le mot pèra’ est ponctué d’un sègol parce qu’il est au cas construit et suivi de : « la crinière de sa tête » – la liberté de la chevelure de sa tête. Le sens du mot pèra’ est : laisser grandir la chevelure, comme dans : « il ne découvrira pas (yifra’) pas sa tête » (Wayiqra 21, 10). Et il n’est pas de « découverte de la tête » qui dure moins de trente jours (Sanhèdrin 22b)

6,6 Tout le temps de cette abstinence en l’honneur de l’Éternel, il ne doit pas approcher d’un corps mort;

6,7 pour son père et sa mère, pour son frère et sa sœur, pour ceux-là même il ne se souillera point à leur mort, car l’auréole de son Dieu est sur sa tête.

6,8 Tant qu’il portera cette auréole, il est consacré au Seigneur.

Tous les jours de son abstinence Cette sainteté-là est celle du corps, laquelle lui interdit de se rendre impur au contact des morts (Sifri)

6,9 Si quelqu’un vient à mourir près de lui inopinément, ce sera une souillure pour sa tête consacrée: il rasera sa tête le jour de sa purification, le septième jour il la rasera.

Soudain (befètha’) Par force majeure

Subitement (pithom) Par mégarde. Certains enseignent que les deux mots ne forment qu’une seule expression : un événement inopiné

Et lorsque quelqu’un vient à mourir auprès de lui Dans la « tente » où il se trouve

Au jour de sa purification Le jour de son aspersion. À moins que ce ne soit le huitième jour, où il est entièrement pur ? D’où la précision : « le septième jour ». Mais si l’on n’avait parlé que du septième jour, j’aurais pu penser qu’il en est ainsi même sans avoir procédé à l’aspersion. Aussi est-il écrit : « au jour de sa purification » (Sifri)

6,10 Puis, le huitième jour, il apportera deux tourterelles ou deux jeunes colombes au pontife, à l’entrée de la tente d’assignation.

Et au huitième jour Pour exclure le septième jour. À moins que ce ne soit pour exclure le neuvième ? Le texte a fixé un terme pour les offrandes, et aussi pour ceux qui les offrent. De même que les offrandes sont valables si elles sont présentées le huitième jour et au-delà (Wayiqra 22, 27), de même en est-il pour ceux qui les offrent (Sifri)

6,11 Le pontife offrira l’une comme expiatoire, l’autre comme holocauste, et fera expiation pour lui du péché qu’il a commis par ce cadavre; et il consacrera de nouveau sa chevelure en ce jour.

De ce qu’il a péché sur l’âme Pour ne s’être pas gardé de se rendre impur au contact des morts. Rabi El‘azar haqappar a enseigné : pour s’être mortifié en se privant de vin (Sifri)

Il sanctifiera sa tête En recommençant de compter rétroactivement la durée de son état de nazir

6,12 Il vouera au Seigneur la même période d’abstinence et il offrira un agneau âgé d’un an comme délictif; pour les jours antérieurs, ils seront nuls, parce que son abstinence a été violée.

Il fera abstinence pour Hachem les jours de son abstinence Il recommencera de compter rétroactivement la durée de son état de nazir

Et les premiers jours tomberont Ils ne feront pas partie du décompte

6,13 Or, voici la règle de l’abstème: quand seront accomplis les jours de son abstinence, on le fera venir à l’entrée de la tente d’assignation,

Il le fera venir Il se transportera lui-même ! C’est là un des trois eth (« lui ») que Rabi Yichma’el interprète ainsi. De même : « Il “leur” (otham) fera porter le crime de la culpabilité… » (Wayiqra 22, 16) – à eux-mêmes. Ou bien : « Il l’enterra (otho) dans la vallée » (Devarim 34, 6) – il s’est enterré lui-même (Sifri)

6,14 et il présentera son offrande à l’Éternel: un agneau d’un an, sans défaut, pour holocauste; une brebis d’un an, sans défaut, pour expiatoire, et un bélier, sans défaut, pour rémunératoire.

6,15 Plus une corbeille d’azymes, savoir des gâteaux de fleur de farine pétris à l’huile, et des galettes azymes ointes d’huile, outre leurs oblations et leurs libations.

Et leur oblation (min‘ha) et leurs libations (nessakhim) Accessoires de la ‘ola et des chelamim. Ils ont commencé par être soumis à la règle générale [des offrandes], puis en ont été exclus en application d’une exception à cette règle – à savoir l’ajout de pains. Le texte les réintègre à présent dans l’application de la règle, à savoir l’exigence d’un néssèkh comme tous les autres ‘oloth et chelamim

Des gâteaux pétris et des galettes de matsoth Dix de chaque (Mena‘hoth 77a)

6,16 Le pontife en fera hommage à l’Éternel: il offrira son expiatoire et son holocauste,

6,17 traitera le bélier comme sacrifice rémunératoire à l’Éternel, accompagné de la corbeille d’azymes, et il y joindra son oblation et sa libation.

Un sacrifice des rémunératoires (chelamim) à Hachem En égorgeant les chelamim, il aura à l’esprit de sanctifier les pains (Mena‘hoth 46b)

Son oblation (min‘ha) et sa libation (nessekh) Du bélier

6,18 Alors l’abstème rasera, à l’entrée de la tente d’assignation, sa tête consacrée; et il prendra cette chevelure consacrée, et la jettera sur le feu qui est sous la victime de rémunération.

Le nazir rasera J’aurais pu penser qu’il dût se raser dans le parvis, mais ce serait lui manquer de respect. Aussi doit-il se raser après l’égorgement des chelamim, à propos desquels il est écrit : « Il l’égorgera à l’entrée de la tente d’assignation » (Wayiqra 3, 2)

Qui est sous le sacrifice des rémunératoires (chelamim) Sous la bassine où il les fait cuire. Les chelamim du nazir étaient, en effet, cuits dans le parvis, le kohen étant tenu de prendre l’épaule du bélier après sa cuisson pour la « tournoyer » devant Hachem (Nazir 45b)

6,19 Et le pontife prendra l’épaule du bélier, quand elle sera cuite, puis un gâteau azyme dans la corbeille et une galette azyme; il les posera sur les mains de l’abstème, après qu’il se sera dépouillé de ses cheveux consacrés,

L’épaule cuite Une fois cuite (Sifri)

6,20 et le pontife en opérera le balancement devant le Seigneur: c’est une chose sainte qui appartient au pontife, indépendamment de la poitrine balancée et de la cuisse prélevée. Alors l’abstème pourra boire du vin.

Sainteté appartenant au pontife Le gâteau, la galette, l’épaule sont prélevés au profit du kohen

En plus de la poitrine tournoyée Outre la poitrine et la cuisse qui lui reviennent de tous les chelamim, il est ajouté l’épaule dans le cas des chelamim du nazir. Parce que les chelamim du nazir ont commencé par être soumis à la règle générale, puis ils en ont été exclus en application d’une exception à cette règle – à savoir le prélèvement de l’épaule. Ils fallait donc les réintégrer dans l’application de la règle applicable à la poitrine et à la cuisse (Sifri)

6,21 Telle est la règle de l’abstème qui aura fait un vœu; telle sera son offrande à l’Éternel au sujet de son abstinence, sans préjudice de ce que permettront ses moyens: selon le vœu qu’il aura prononcé, ainsi fera-t-il, en sus de la règle relative à son abstinence. »

Indépendamment de ce qu’atteindra sa main S’il déclare vouloir devenir nazir à condition d’offrir, lorsqu’il se rasera, cent ‘oloth et cent chelamim… (Sifri)

… Selon le vœu qu’il a voué En plus de ce qu’exige son état de nazir. Il peut s’imposer des offrandes supplémentaires, mais il n’a pas le droit d’en présenter moins. S’il déclare, par exemple, vouloir devenir nazir à cinq reprises, à condition d’offrir, lorsqu’il se rasera, trois animaux, je ne le considère pas comme « ayant fait selon le vœu qu’il a voué » (Sifri)

6,22 L’Éternel parla à Moïse en ces termes:

6,23 « Parle ainsi à Aaron et à ses fils: Voici comment vous bénirez les enfants d’Israël; vous leur direz:

Dis-leur (amor) Le mot amor (« disant ») est à la même forme grammaticale que zakhor (« souviens-toi ») (Chemoth 20, 8) et chamor (« garde ») (Devarim 5, 12) – En français : « disant »

Dis-leur Qu’ils soient tous à l’écoute (Sifri)

Disant Le mot amor est écrit avec un waw, pour marquer qu’on ne doit pas les bénir à la hâte et avec précipitation, mais avec recueillement et de tout cœur (Midrach Tan‘houma)

6,24 « Que l’Éternel te bénisse et te protège!

Te bénisse Que ton patrimoine soit béni ! (Midrach Tan‘houma)

Et te garde Que ne t’agressent pas des pillards pour prendre ta fortune. Lorsqu’un maître offre un cadeau à son serviteur, il ne lui est pas possible de le protéger contre toutes les agressions, de sorte que, si des voleurs viennent le lui enlever, il n’aura retiré aucun profit de ce qu’on lui a donné. Le Saint béni soit-Il, en revanche, est à la fois celui qui donne et celui qui protège (Midrach Tan‘houma). Le Sifri contient beaucoup de midrachim à ce sujet

6,25 Que l’Éternel fasse rayonner sa face sur toi et te soit bienveillant!

Que Hachem éclaire sa face vers toi Qu’Il te montre une face souriante et rayonnante (Sifri)

Qu’Il te fasse faveur Qu’Il te soit favorable (Sifri)

6,26 Que l’Éternel dirige son regard vers toi et t’accorde la paix! »

Que Hachem lève sa face vers toi Qu’Il retienne Sa colère

6,27 Ils imposeront ainsi mon nom sur les enfants d’Israël, et moi je les bénirai. »

Ils placeront mon nom Ils les béniront par le Nom en toutes lettres (Sifri)

Et moi je les bénirai Israël. En ratifiant ce qu’auront dit les kohanim. Autre explication : « Je les bénirai » – les kohanim (‘Houlin 49a)

7,1 Or, le jour où Moïse eut achevé de dresser le tabernacle, de l’oindre et de le consacrer avec toutes ses pièces, ainsi que l’autel et tous ses ustensiles; lorsqu’il les eut ainsi oints et consacrés,

Ce fut Le kaf du mot kaloth porte un pata‘h et non un chewa, pour signifier qu’Israël, le jour de l’érection du tabernacle, était comme une fiancée (kala) qui entre sous le dais nuptial (Midrach Tan‘houma)

Mochè acheva C’est Betsalél et Aholiav et tous les « sages de cœur » qui ont fabriqué le tabernacle. Le texte en attribue cependant le mérite à Mochè parce qu’il s’est adonné totalement à l’examen de chaque objet tel que Hachem le lui avait montré sur la montagne, et ce afin d’instruire ceux qui ont réalisé le travail, et parce qu’il n’a commis aucune erreur (Midrach Tan‘houma). Nous trouvons la même chose chez David qui s’est adonné totalement à la construction du Temple, comme il est écrit : « Souviens-toi de David et de tous ses tourments, comme il a juré à Hachem » (Tehilim 132, 1 et 2). Aussi a-t-il porté son nom, comme il est écrit : « Regarde ta maison, David ! » (I Melakhim 12, 16)

Ce fut Et il n’est pas dit : « au jour où il dressa », ce qui nous apprend que, pendant tous les sept jours d’inauguration, Mochè n’avait cessé de monter et de démonter le tabernacle. Ce jour-là cependant, il l’a monté et ne l’a pas démonté, d’où les mots : « au jour où Mochè acheva de le dresser » – il a achevé ce jour-là de le dresser. C’était Roch ‘hodech nissan, et le 2 du même mois a été incinérée la vache rousse. Le 3 a eu lieu la première aspersion, et le 7 on a passé au rasoir les corps des lewiim (infra 8, 7)

7,2 les phylarques d’Israël, chefs de leurs familles paternelles, firent des offrandes; ce furent les chefs des tribus, les mêmes qui avaient présidé aux dénombrements.

Ils étaient les princes des tribus Ils avaient été leurs surveillants en Égypte et ils avaient été frappés à cause d’eux (Sifri), comme il est écrit : « Ils furent frappés, les policiers des fils d’Israël… » (Chemoth 5, 14)

Ils étaient ceux qui se tenaient sur les dénombrés Ils ont assisté Mochè et Aharon pour le recensement d’Israël, comme il est écrit : « Et il y aura avec vous un homme, un homme par tribu… » (supra  1, 4)

7,3 Ils présentèrent pour offrande, devant l’Éternel, six voitures-litières et douze bêtes à cornes, une voiture par deux phylarques, un taureau par phylarque, et ils les amenèrent devant le tabernacle.

Six chariots couverts (tsav) Le mot tsav signifie « couvert », comme dans : « dans des voitures couvertes (batsavim) et sur des mulets » (Yecha’yah 60, 20). Les voitures couvertes sont appelées tsabim

Ils les approchèrent devant le tabernacle Car Mochè ne les a acceptés de leurs mains qu’après en avoir reçu l’ordre de Hachem. Rabi Nathan a enseigné : Quelle raison a-t-elle incité les princes à présenter leurs offrandes ici avant les autres, alors que, lors de la construction du tabernacle, ils ne l’avaient pas fait en premier ? C’est parce qu’ils s’étaient dit alors : « Que la communauté apporte ses offrandes à son gré, et nous compléterons ses dons par ce qui manquera ! » Mais lorsqu’ils ont constaté que la communauté avait contribué pour la totalité – comme il est écrit : « Et le travail était suffisant… » (Chemoth 36, 7) – ils se sont demandé : « Que nous reste-t-il à faire ? » Ils ont donc offert les pierres de choham et celles à enchâsser, pour le éphod et pour le pectoral. Voilà pourquoi ils ont ici présenté leurs offrandes avant les autres (Sifri)

7,4 Et l’Éternel dit à Moïse ce qui suit:

7,5 « Reçois ces présents de leur part, ils seront employés au service de la tente d’assignation: tu les remettras aux Lévites, à chacun selon sa tâche. »

7,6 Moïse reçut les voitures et les bêtes à cornes, et les remit aux Lévites.

7,7 Il donna deux voitures et quatre taureaux aux enfants de Gerson, eu égard à leur tâche;

Selon leur service Car le poids à porter par les enfants de Guérchom était plus léger que celui confié aux enfants de Merari, lesquels avaient à transporter les planches, les piliers et les socles

7,8 et les quatre autres voitures et les huit autres taureaux, il les donna aux enfants de Merari, eu égard à leur tâche, dirigée par Ithamar, fils d’Aaron le pontife.

7,9 Quant aux enfants de Kehath, il ne leur en donna point: chargés du service des objets sacrés, ils devaient les porter sur l’épaule.

Car le service du sanctuaire était sur eux Le transport des objets saints : l’arche, la table, etc., raison pour laquelle ils devaient les porter sur l’épaule

7,10 Les phylarques firent des offrandes inaugurales pour l’autel, le jour où il avait été oint, et ils amenèrent leurs offrandes devant l’autel.

Approchèrent les princes l’inauguration de l’autel Après qu’ils eurent offert les chariots et les bœufs pour transporter le tabernacle, leur cœur leur proposa de présenter des offrandes pour l’inauguration de l’autel

Approchèrent les princes leurs offrandes devant l’autel Car Mochè ne les a acceptés de leurs mains qu’après en avoir reçu l’ordre du Tout-Puissant (Sifri)

7,11 Mais l’Éternel dit à Moïse: « Qu’un jour un phylarque, un jour un autre phylarque présentent leur offrande pour l’inauguration de l’autel. »

Approcheront leur offrande pour l’inauguration de l’autel Mochè ne savait pas encore comment ils devaient les présenter : par ordre d’âge ou selon la place occupée lors des marches. C’est le Saint béni soit-Il qui l’a instruit d’avoir à les leur faire présenter selon la place occupée lors des marches, à raison d’un par jour

7,12 Celui qui présenta le premier jour son offrande, fut Nahchôn, fils d’Amminadab, de la tribu de Juda.

Au jour le premier Ce jour-là a été couronné à dix reprises : Il a été « premier » dans l’œuvre de création, « premier » pour les offrandes des princes, etc. comme enseigné dans le Sédèr ‘olam

De la tribu de Yehouda Ce que le texte vient mettre en valeur, c’est la tribu à laquelle il appartient, et non la présentation d’un don reçu de sa tribu. À moins que les mots : « de la tribu de Yehouda » ne mettent en relief la présentation d’un don reçu de sa tribu ? Aussi est-il écrit : « cela fut l’offrande de Na‘hchon fils de ‘Aminadav » (verset 17) – il l’a offert de ses propres deniers (Sifri)

7,13 Son offrande était: une écuelle d’argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d’argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l’huile, pour une oblation;

À eux deux remplis de fleur de farine Comme min‘ha volontaire (Sifri)

7,14 une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;

De dix Comme le rend le Targoum Onqelos. Elle avait le poids de dix cheqalim du sanctuaire

Pleine d’encens Nous ne trouvons nulle part, sauf ici, que de l’encens puisse être offert par un particulier ni sur l’autel extérieur. Il s’agissait d’un dérogation exceptionnelle (Mena‘hoth 50b)

7,15 un jeune taureau, un bélier, un agneau d’un an, pour holocauste;

Un taureau À nul autre pareil dans son troupeau (Sifri)

7,16 un jeune bouc, pour expiatoire;

Un bouc Pour expier une impureté éventuelle causée par une tombe inconnue (Sifri)

7,17 puis, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d’un an. Telle fut l’offrande de Nahchôn, fils d’Amminadab.

7,18 Le second jour, l’offrant fut Nethanel, fils de Çouar, phylarque d’Issachar,

A approché Nethanel fils de Tsou‘ar Il présenté son offrande

7,19 lequel présenta pour offrande: une écuelle d’argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d’argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l’huile, pour une oblation;

Il a approché son offrande Pourquoi le texte emploie-t-il pour la tribu de Yissakhar le verbe « il a approché » (hiqriv), ce qu’il ne fait pour aucune des autres tribus ? C’est parce que Reouven est venu protester en disant : « C’est bien assez que mon frère Yehouda m’ait précédé ! À moi d’offrir après lui ! » Mochè lui a rétorqué : « C’est le Tout-Puissant qui m’a prescrit de les faire offrir dans l’ordre de marche de leurs drapeaux. » Voilà pourquoi il est écrit : « Il a approché son offrande… », le mot hiqriv étant écrit sans yod, comme pour signaler qu’on peut le lire également haqrèv (« approche », à l’impératif), le Tout-Puissant ayant ordonné : « Approche ! ». Et pourquoi le mot hiqriv figure-t-il deux fois dans le texte ? Parce que deux raisons lui ont procuré le mérite d’offrir en deuxième rang parmi les tribus : La première parce qu’ils étaient versés dans la Tora, comme il est écrit : « Et, des fils de Yissakhar, qui savaient discerner les temps pour savoir ce que devait faire Israël » (I Divrei haYamim 12, 33). Quant à la seconde raison, elle tient à ce que c’est eux qui ont conseillé aux princes de présenter ces offrandes-là (Sifri). J’ai trouvé dans le livre de Rabi Mochè Hadarchan que Rabi Pin‘has ben Yaïr a enseigné : « C’est Nethanel fils de Tsou‘ar qui leur a donné ce conseil-là.

Un plat d’argent (qa‘arath kèssèf) unique La valeur numérique des lettres des mots qa‘arath kèssèf est de neuf cent trente, soit le nombre d’années de vie d’Adam (Beréchith 5, 5)

D’un poids de trente et cent Tel était son âge lorsqu’il a commencé de pourvoir à une descendance pour le maintien du monde, comme il est écrit : « Adam vécut cent trente ans, il enfanta un être à sa ressemblance, selon son image. Il appela son nom Cheth » (Beréchith 5, 3)

Un bol d’argent La valeur numérique des lettres formant les mots : mizraq è‘had kèssèf est de cinq cent vingt. Noa‘h avait cinq cents ans lorsqu’il a commencé de pourvoir à une descendance (Beréchith 5, 32), et le déluge, ainsi que je l’ai expliqué sous Beréchith 6, 3, a été décidé vingt ans avant la naissance de ses enfants. C’est pourquoi le mot è‘had est placé entre mizraq et kèssèf, et non à la fin des trois mots comme pour le « plat d’argent » (qa‘arath kèssèf a‘hath), pour bien marquer que la valeur numérique des lettres de ce mot fait partie du compte

De soixante-dix cheqalim Autant que le nombre de nations – soixante-dix – issues de ses fils

7,20 une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;

Une coupe (kaf) unique Tout comme la Tora qui a été donnée de la main (kaf) du Saint béni soit-Il

De dix Autant que le nombre de commandements

Pleine d’encens (ketorèth) La valeur numérique des lettres du mot ketorèth est de six cent treize, à la condition de transformer le qof en daleth, selon la séquence paradigmatique : ath bach gar daq

7,21 un jeune taureau, un bélier, un agneau d’un an, pour holocauste;

Un taureau En référence à Avraham, à propos duquel il est écrit : « il prit un jeune taureau » (Beréchith 18, 7)

Un bélier En référence à Yits‘haq, à propos duquel il est écrit : « il prit le bélier » (Beréchith 22, 13)

Un agneau En référence à Ya‘aqov, à propos duquel il est écrit : « et les agneaux, Ya‘aqov les sépara » (Beréchith 30, 40)

7,22 un jeune bouc, pour expiatoire;

Un bouc Pour expier la vente de Yossef, à propos duquel il est écrit : « ils égorgèrent un bouc » (Beréchith 37, 31)

7,23 et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d’un an. Telle fut l’offrande de Nethanel, fils de Çouar.

Et pour sacrifice des rémunératoires (chelamim) En référence à Mochè et à Aharon qui ont établi la paix (chalom) entre Israël et leur Père dans le ciel

Béliers Trois sortes d’animaux, en référence aux kohanim, aux lewiim et aux yisraélim, ainsi qu’en référence à la Tora, aux Prophètes et aux Hagiographes. Les trois fois « cinq » correspondent aux cinq livres de la Tora, aux cinq commandements gravés sur l’une des tables et aux cinq commandements gravés sur la seconde. J’ai recueilli ces données auprès de Rabi Mochè Hadarchan

7,24 Le troisième jour, ce fut le phylarque des enfants de Zabulon, Elïab, fils de Hêlôn.

Au troisième jour Le troisième jour, le prince qui a offert a été celui de Zevouloun, et ainsi de suite pour tous les autres. Pour Nethanel en revanche, dont il est écrit : « a approché Nethanel » (verset 18), le texte continue par les mots : « prince de Yissakhar », étant donné que son nom et son offrande ont déjà été mentionnés. Dans les autres cas, où n’est pas employé le mot hiqriv (« a approché »), l’expression : « prince de telle tribu » est plus seyante

7,25 Son offrande: une écuelle d’argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d’argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l’huile, pour une oblation;

7,26 une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;

7,27 un jeune taureau, un bélier, un agneau d’un an, pour holocauste;

7,28 un jeune bouc, pour expiatoire;

7,29 et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d’un an. Telle fut l’offrande d’Elïab, fils de Hêlôn.

7,30 Au quatrième jour, le phylarque des enfants de Ruben, Eliçour, fils de Chedéour.

7,31 Son offrande: une écuelle d’argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d’argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l’huile, pour une oblation;

7,32 une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;

7,33 un jeune taureau, un bélier, un agneau d’un an, pour holocauste;

7,34 un jeune bouc, pour expiatoire;

7,35 et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d’un an. Telle fut l’offrande d’Eliçour, fils de Chedéour.

7,36 Au cinquième jour, le phylarque des enfants de Siméon, Cheloumïel, fils de Çourichaddaï.

7,37 Son offrande: une écuelle d’argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d’argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l’huile, pour une oblation;

7,38 une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;

7,39 un jeune taureau, un bélier, un agneau d’un an, pour holocauste;

7,40 un jeune bouc, pour expiatoire;

7,41 et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d’un an. Telle fut l’offrande de Cheloumïel, fils de Çourichaddaï.

7,42 Au sixième jour, le phylarque des enfants de Gad, Elyaçaf, fils de Deouêl.

7,43 Son offrande: une écuelle d’argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d’argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l’huile, pour une oblation;

7,44 une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;

7,45 un jeune taureau, un bélier, un agneau d’un an, pour holocauste;

7,46 un jeune bouc, pour expiatoire;

7,47 et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d’un an. Telle fut l’offrande d’Elyaçaf, fils de Deouêl.

7,48 Au septième jour, le phylarque des enfants d’Ephraïm, Elichama, fils d’Ammihoud.

7,49 Son offrande: une écuelle d’argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d’argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l’huile, pour une oblation;

7,50 une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;

7,51 un jeune taureau, un bélier, un agneau d’un an, pour holocauste;

7,52 un jeune bouc, pour expiatoire;

7,53 et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d’un an. Telle fut l’offrande d’Elichama, fils d’Ammihoud.

7,54 Au huitième jour, le phylarque des enfants de Manassé, Gamliel, fils de Pedahçour.

7,55 Son offrande: une écuelle d’argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d’argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l’huile, pour une oblation;

7,56 une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;

7,57 un jeune taureau, un bélier, un agneau d’un an, pour holocauste;

7,58 un jeune bouc, pour expiatoire;

7,59 et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d’un an. Telle fut l’offrande de Gamliel, fils de Pedahçour.

7,60 Au neuvième jour, le phylarque des enfants de Benjamin, Abidân, fils de Ghidoni.

7,61 Son offrande: une écuelle d’argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d’argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l’huile, pour une oblation;

7,62 une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;

7,63 un jeune taureau, un bélier, un agneau d’un an, pour holocauste;

7,64 un jeune bouc, pour expiatoire;

7,65 et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d’un an. Telle fut l’offrande d’Abidân, fils de Ghidoni.

7,66 Au dixième jour, le phylarque des enfants de Dan, Ahïézer, fils d’Ammichaddaï.

7,67 Son offrande: une écuelle d’argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d’argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l’huile, pour une oblation;

7,68 une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;

7,69 un jeune taureau, un bélier, un agneau d’un an, pour holocauste;

7,70 un jeune bouc, pour expiatoire;

7,71 et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d’un an. Telle fut l’offrande d’Ahïézer, fils d’Ammichaddaï.

7,72 Au onzième jour, le phylarque des enfants d’Aser, Paghiel, fils d’Okran.

7,73 Son offrande: une écuelle d’argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d’argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l’huile, pour une oblation;

7,74 une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;

7,75 un jeune taureau, un bélier, un agneau d’un an, pour holocauste;

7,76 un jeune bouc pour expiatoire;

7,77 et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d’un an. Telle fut l’offrande de Paghïel, fils d’Okran.

7,78 Au douzième jour, le phylarque des enfants de Nephtali, Ahlra, fils d’Enân.

7,79 Son offrande: une écuelle d’argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d’argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l’huile, pour une oblation;

7,80 une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;

7,81 un jeune taureau, un bélier, un agneau d’un an, pour holocauste;

7,82 un jeune bouc, pour expiatoire;

7,83 et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d’un an. Telle fut l’offrande d’Ahira, fils d’Enân.

7,84 Ce fut là le présent dédicatoire de l’autel, offert, lors de son onction, par les phylarques d’Israël: douze écuelles d’argent, douze bassins d’argent, douze coupes d’or.

Au jour où il fut oint On a présenté les offrandes le jour même où il a été oint (Sifri). Mais comment expliquer : « après qu’il fut oint » (verset 88) ? D’abord il a été oint, et ensuite on a présenté les offrandes. À moins que les mots : « après qu’il fut oint » ne veuillent dire : « quelque temps plus tard », et que ceux : « au jour où il fut oint » n’indiquent que l’onction a eu lieu de jour ? Il a déjà été dit : « au jour où on les a oints » (Wayiqra 7, 36), d’où nous déduisons effectivement que l’onction a eu lieu de jour. Que viennent alors enseigner les mots : « au jour où il fut oint » ? Que l’on a présenté les offrandes le jour même où il a été oint

Plats d’argent : douze Ceux-là mêmes ont été offerts sans que survienne aucune cause d’invalidation (Sifri)

7,85 Chaque écuelle d’argent, cent trente sicles, et chaque bassin, soixante-dix: poids total de l’argent des vases, deux mille quatre cents sicles, au poids du sanctuaire.

Trente et cent Que veulent dire ces mots ? Étant donné qu’il est écrit plus haut [pour le don de chaque chef de tribu] : « d’un poids de trente et cent [cheqalim] », sans précision quant à la nature du chèqel de référence, le texte les répète ici et les récapitule en spécifiant que « tout l’argent des ustensiles était […] selon le chèqel du sanctuaire » (Sifri)

Tout l’argent des ustensiles… Cela nous apprend que les ustensiles du sanctuaire pesaient leur poids exact. Qu’on les pesât séparément ou ensemble, rien n’était en trop ni rien ne manquait (Sifri)

7,86 Douze coupes d’or, pleines de parfum, chaque coupe dix sicles, au poids du sanctuaire: total de l’or des coupes, cent vingt sicles.

Des coupes d’or : douze Pourquoi ces mots ? Étant donné qu’il est écrit plus haut [pour le don de chaque chef de tribu] : « une coupe unique de dix, en or », cela peut vouloir dire soit qu’elle était en argent et qu’elle pesait dix cheqalim d’or, soit qu’elle était en or et qu’elle pesait dix cheqalim d’argent. Or, le poids du chèqel d’or n’est pas le même que celui du chèqel d’argent. Aussi est-il écrit : « des coupes d’or », pour indiquer qu’elles étaient en or (Sifri)

7,87 Somme du gros bétail pour holocauste: douze taureaux; de plus, douze béliers, douze agneaux d’un an, outre leur oblation, et douze jeunes boucs pour expiatoire.

7,88 Somme du gros bétail pour le sacrifice rémunératoire: vingt-quatre taureaux; de plus, soixante béliers, soixante boucs, soixante agneaux âgés d’un an. Ainsi fut inauguré l’autel, après avoir été oint.

7,89 Or, quand Moïse entrait dans la tente d’assignation pour que Dieu lui parlât, il entendait la voix s’adresser à lui de dessus le propitiatoire qui couvrait l’arche du statut, entre les deux chérubins, et c’est à elle qu’il parlait.

Et à la venue de Mochè Lorsque deux versets se contredisent l’un l’autre, vient un troisième qui les raccommode. Il est écrit d’une part : « Il appela Mochè, Hachem lui parla depuis la tente d’assignation en disant. » (Wayiqra 1, 1), c’est-à-dire hors du voile. Et il est écrit d’autre part : « je te parlerai de sur le kaporeth » (Chemoth 25, 22). Vient notre verset pour les raccommoder : Mochè venait vers la tente d’assignation, et là il entendait la voix qui se manifestait de sur le kaporeth, d’entre les deux chérubins. La voix venait du ciel pour parvenir entre les deux chérubins, et elle partait de là vers la tente d’assignation (Sifri)

Lui parlant (middabér) Comme mithdabér [au hithpa’él]. Il est convenable de s’exprimer ainsi s’agissant du Très-Haut, comme si la voix se parlait à elle-même et Mochè l’écoutait

Il lui parlait Pour exclure Aharon des paroles introduites par le mot wayedabér (Sifri)

Il entendait la voix J’aurais pu penser que la voix était faible. Aussi est-il écrit : « “la” voix » – cette même voix qui s’était adressée à lui au Sinaï. Lorsqu’elle atteignait l’entrée de la tente, elle s’arrêtait et n’en franchissait pas les limites (Bamidbar raba)