Shanah tova Bonne année !
La fête de Rosh HaShanah est célébrée cette année les 23 et 24 septembre.
Rosh HaShanah, la fête du nouvel an juif, ouvre les fêtes du mois de Tishri.
Dix jours après Rosh HaShanah ce sera la fête de Yom Kippour, puis la fête de Soukkot et à la fin du mois de Tishri, la fête de Simhat Torah. Avec Rosh Hashana s’ouvre donc un mois de festivités très importantes pour nos frères juifs
Rosh HaShanah est la fête du commencement. Ce commencement, on n’y accède que dans la mesure où l’on fait, d’une certaine manière, l’expérience de la fin. Nous n’accédons en effet jamais au commencement sans d’abord avoir vécu une histoire qui touche à sa fin. C’est à partir de l’expérience de la fin, que l’on découvre que l’histoire qui a été vécue a commencé un jour.
La fête de Rosh HaShanah n’est donc pas seulement la fête de la Création, la fête du commencement du monde créé par Dieu. Elle est aussi la fête qui ouvre au jugement de l’histoire. Cette histoire qui a commencé par la volonté divine parviendra aussi à sa fin par la volonté divine.
La fête de Rosh Hashanah ouvre ainsi un temps d’examen de conscience où les Juifs se placent sous le regard de Dieu, seul juge de l’histoire de chacun et de l’histoire du monde. La fête est ainsi marquée par une certaine gravité, celle de la responsabilité de nos actes devant Dieu et devant nos frères.
La gravité des fêtes de Rosh Hashana et de Kippour est cette année, sans aucun doute, un peu plus grande à cause du contexte social où malheureusement nous constatons une montée effrayante de l’antisémitisme.
L’Église condamne sans ambiguïté toute forme d’antisémitisme, redire que rien ne peut jamais justifier l’antisémitisme.
En réaffirmant notre condamnation de l’antisémitisme et notre engagement résolu à lutter contre toute forme d’antisémitisme, nous redisons aussi notre compassion à toutes souffrances, celles de la population israélienne, traumatisée par les horreurs terroristes du 7 octobre et qui attend désespérément la libération des otages, comme celles des civils palestiniens, qui subissent les atrocités de la guerre et qui attendent désespérément la fin des hostilités. Nous redisons l’engagement des catholiques pour la justice et la paix.
Dans ce climat particulièrement grave, à l’occasion de la fête de Rosh HaShanah, nous voulons plus que tout exprimer notre amitié fraternelle à nos frères juifs, leur redire notre proximité.
Cette année est, en effet, le 60e anniversaire de la déclaration « Nostra aetate », par laquelle les Pères du Conciles Vatican II déclarent qu’un lien spirituel unit les Juifs et les chrétiens. Le patrimoine spirituel commun aux Juifs et aux chrétiens est le fond sur lequel grandit notre fraternité et notre désir de faire ensemble la volonté divine.
Alors souhaitons à nos frères juifs, très chaleureusement, une bonne et douce année. Que le nom du Seigneur soit béni dans la vie de son peuple, en chacun de ses enfants.
שנה טובה ומתוקה לכולם
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