Hanoukka
« Que la paix envahisse le monde, que la lumière de Hanoukka éclaire l’humanité ».
A quelques heures du début de la fête de Hanoukka, dont le nom même dans son étymologie veut dire « Inauguration », il est précieux de se souvenir de la présentation qu’en faisait Yeshayahou Leibowitz qui relie la fête des lumières à la paix. « La tradition du judaïsme place la paix à un très haut rang. On retrouve cette conception déjà exprimée dans la Bible, aussi bien dans l’univers de la Torah orale que dans la législation rabbinique et dans les paraboles. La paix y est placée au plus haut niveau, c’est même une des façons de nommer Dieu ».
Traditionnellement, cette fête rappelle le miracle de la fiole d’huile du temple qui brûla miraculeusement huit jours au lieu d’un jour, au sommet du candélabre. Or, ce miracle ne se réalisa qu’après la victoire militaire des Asmonéens contre les Grecs. La victoire militaire et la libération du Temple, racontées dans le livre des Maccabées, sont à l’origine de la fête d’Hanoukka.
Cette fête, qui dure huit jours, est très importante dans le calendrier hébraïque. Hanoukka représente la fête du salut du peuple juif et très essentiellement le salut de la Torah. En effet, les combattants défendaient la Loi contre les profanateurs. Ainsi, nous comprenons que la paix n’est pas « le silence des tombeaux », pour reprendre le mot de Tacite, mais l’œuvre de Dieu dans le cœur des hommes. Des hommes conviés à accueillir, méditer, travailler et partager cette Parole qui ne vient pas d’eux-mêmes mais de l’Éternel.