Paracha Nitsavim Dt 29,9-30,20

Les versets de la paracha sont suivis des commentaires de Rachi

Deut  29,9 Vous êtes placés aujourd’hui, vous tous, en présence de l’Éternel, votre Dieu: vos chefs de tribus, vos anciens, vos préposés, chaque citoyen d’Israël;
Vous vous tenez Cela nous apprend que Mochè les a rassemblés devant le Saint béni soit-Il le jour de sa mort pour les faire entrer dans l’alliance.
Vos chefs, vos tribus Les chefs de vos tribus.
Vos anciens, et vos policiers Priorité est donnée aux gens importants, et ensuite « tout homme d’Israël ».

10 vos enfants, vos femmes et l’étranger qui est dans tes camps, depuis le fendeur de bois jusqu’au puiseur d’eau,

Depuis le fendeur de ton bois Cela nous apprend que des Kena‘anis sont venus se convertir à l’époque de Mochè comme allaient le faire les Guiv‘onites à celle de Yehochou‘a. Et c’est ce qui est écrit à propos des Guiv‘onites : « Ils ont procédé “eux aussi” avec ruse » (Yehochou‘a 9, 4). Et Mochè en a fait des fendeurs de bois et des puiseurs d’eau.

11 afin d’entrer dans l’alliance de l’Éternel, ton Dieu, et dans son pacte solennel, par lesquels il traite avec toi en ce jour,

Pour que tu passes Pour que tu entres dans l’alliance. Et il n’est pas correct de comprendre ce mot comme signifiant : « pour te faire passer », mais plutôt comme dans : « pour que vous les fassiez » (supra 4, 14).
Pour que tu passes dans l’alliance Par la voie d’un passage. Voici comment procédaient ceux qui concluaient des alliances : Ils dressaient une rangée [d’objets] d’un côté et une de l’autre et ils passaient entre elles, comme il est écrit : « … quand ils ont coupé le veau en deux et sont passés entre ses morceaux » (Yirmeya 34, 18).

12 voulant te constituer aujourd’hui pour son peuple, et lui-même être ton Dieu, comme il te l’a déclaré, et comme il l’avait juré à tes pères Abraham, Isaac et Jacob.

Afin qu’il t’établisse aujourd’hui pour Lui comme peuple Tout ce désagrément, Il se l’est donné pour t’établir devant Lui comme peuple.
Et Lui sera pour toi comme Eloqim Parce qu’Il t’a parlé et qu’Il a juré à tes ancêtres de ne pas échanger leur descendance contre une autre nation. Voilà pourquoi Il vous impose tous ces serments-là de ne pas L’irriter, puisqu’Il ne peut pas se séparer de vous. Ici s’achève mon explication littérale du paragraphe. Le Midrach aggada demande : Pourquoi ce paragraphe fait-il immédiatement suite à celui des malédictions ? Parce que, quand Israël a entendu quatre-vingt dix-huit malédictions en plus des quarante-neuf qui se trouvent dans Wayiqra, ils sont devenus verts [de terreur] et ils ont dit : « Qui pourra faire face à celles-là ? » Mochè a commencé de les tranquilliser : « “Vous vous tenez tous aujourd’hui devant Hachem”, vous L’avez souvent irrité sans qu’Il vous ait exterminés, et vous vous êtes maintenus devant Lui. »
Aujourd’hui De même que le jour ne cesse jamais de se lever et qu’après les ténèbres vient la lumière, de même vous éclaire-t-Il et continuera-t-Il de vous éclairer (Sanhèdrin 110b). Ce sont les malédictions et les punitions qui assurent votre pérennité et votre stabilité devant Lui. Le paragraphe précédent contient lui aussi des paroles tranquillisantes : « Vous avez vu tout ce que Hachem a fait etc. » (verset 1). Autre explication de « Vous vous tenez… » : Etant donné qu’Israël allait changer de chef et passer de la férule de Mochè à celle de Yehochou‘a, il les a fait mettre en rangs afin d’exciter leur zèle. Yehochou‘a a procédé de même (Yehochou‘a 24, 1), ainsi que Chemouel : « Et maintenant tenez-vous là, je vais vous prendre à partie devant Hachem » (I Chemouel 12, 7), lorsqu’ils ont été soustraits à son autorité pour passer sous celle de Chaoul.

13 Et ce n’est pas avec vous seuls que j’institue cette alliance et ce pacte;

14 mais avec ceux qui sont aujourd’hui placés avec nous, en présence de l’Éternel, notre Dieu, et avec ceux qui ne sont pas ici, à côté de nous, en ce jour.

Et avec celui qui n’est pas ici Ainsi qu’avec les générations futures.

15 Car vous savez le séjour que nous avons fait au pays d’Égypte, et nos pérégrinations parmi les peuples où vous avez passé;

Car vous savez […] vous avez vu leurs exécrations Puisque vous avez pu voir de l’idolâtrie, et que l’un de vous, peut-être, pourra se laisser entraîner à les suivre.

16 vous avez vu leurs abominations et leurs immondes idoles, le bois et la pierre; l’argent et l’or déifiés chez eux.

Vous avez vu leurs exécrations (chiqoutséhem) Ainsi nommées car aussi répugnantes que les animaux impurs (cheqatsim).
Leurs idoles (guilouléhem)
 Aussi repoussantes et répugnantes qu’un excrément (galal).
De bois et de pierre Celles de bois et de pierre, vous les avez vues à découvert, car les idolâtres ne craignent pas qu’on les vole. Celles d’argent et d’or, en revanche, sont chez eux dans leurs « chambres de marbre » (Ye‘hezqèl 8, 12) car ils ont peur qu’on les vole.

17 Or, il pourrait se trouver parmi vous un homme ou une femme, une famille, une tribu, dont l’esprit, infidèle aujourd’hui déjà à l’Éternel, notre Dieu, se déterminerait à servir les dieux de ces nations; il pourrait exister parmi vous quelque racine d’où naîtraient des fruits vénéneux et amers.

De peur qu’il y ait parmi vous, etc. C’est pourquoi il faut que je vous fasse prêter serment.
De peur qu’il y ait parmi vous Peut-être y a-t-il parmi vous.
Dont le cœur se détourne aujourd’hui D’accepter sur lui l’alliance.

Une racine qui produise du poison et de l’absinthe Une racine produisant une herbe aussi amère que le coriandre, lequel est amer, c’est-à-dire qui fasse fructifier et multiplier les impies en votre sein.

18 C’est-à-dire qu’après avoir entendu les termes de cette imprécation, cet homme se donnerait de l’assurance dans le secret de son cœur, en disant: « Je resterai heureux, tout en me livrant à la passion de mon cœur; » et alors la passion assouvie entraînerait celle qui a soif.

Il se bénisse dans son cœur Expression de « bénédiction ». Il s’attribue dans son cœur une bénédiction de paix en se disant : « Ces malédictions-là ne m’atteindront pas, mais “j’aurai la paix”. »
Il se bénisse En français médiéval : « benedira sei », comme : « il “se” rasera » ou : « il “se” jugera »
Je marcherai dans le bon plaisir (cherirouth) de mon cœur Selon ce que montrera mon cœur, comme dans : « Je le regarderai (achourènnou), et pas de près » (Bamidbar 24, 17), c’est-à-dire ce que mon cœur envisage de faire.
Afin d’ajouter la satiété Car je lui ajouterai des punitions pour ce qu’il a fait jusqu’à présent par mégarde et que je n’avais pas réprimé. Il est maintenant cause de leur jonction avec ce qu’il a fait de manière délibérée, de sorte que je lui ferai payer pour le tout. C’est ainsi que le rend le Targoum Onqelos : « pour lui ajouter les péchés commis par mégarde à ceux commis délibérément ».
La satiété Ce qu’il a fait par mégarde, comme agit un homme ivre, de manière inconsciente.
La soif Ce qu’il a fait consciemment et poussé par un désir.

19 L’Éternel ne consentira jamais à lui pardonner! Oui, alors, la colère de l’Éternel et son indignation s’enflammeront contre cet homme, et toutes les malédictions consignées dans ce livre s’abattront sur lui, et le Seigneur effacera son nom de dessous le ciel.

Fumera la colère de Hachem Le corps, sous l’effet de la colère, se met à bouillonner, et de la fumée sort du nez. Ainsi : « la fumée est montée dans son nez » (II Chemouel 22, 9). Il est vrai que cette [façon de s’exprimer] ne convient pas pour Hachem, mais le texte s’adresse à l’oreille d’une manière qui lui est familière, [par des mots] qu’elle a l’habitude de comprendre.
Et sa jalousie Dans le sens de « colère ». En français médiéval : « enprenment » (voir Rachi Chemoth 20, 5). On saisit les instruments de la vengeance et l’on ne déroge pas à ses habitudes.

20 Et il le distinguera, par le malheur, entre toutes les tribus d’Israël, en lui infligeant toutes les malédictions du pacte formulé dans ce livre de la doctrine.

Qui est écrite dans ce livre-ci (hazè) de la loi Et il est écrit plus haut : « Egalement toute maladie et tout coup qui n’est pas écrite dans le livre de “cette loi-ci” (hazoth) » (supra 28, 61). Le mot hazoth (« celle-ci ») est au féminin et se rapporte à la Tora, alors que le mot hazè (« celui-ci ») est au masculin et se rapporte au livre. La différence entre ces deux expressions est marquée par les indications musicales : Dans le chapitre des malédictions, le tip‘ha (signe disjonctif) est placé sous le mot beséfèr (« dans le livre ») et les deux mots hatora et hazoth sont joints l’un à l’autre, d’où l’adjectif démonstratif [féminin] hazoth. Ici, en revanche, le tip‘ha est placé sous le mot hatora, de sorte que ce sont les mots beséfèr et hatora qui sont joints l’un à l’autre, d’où l’emploi du masculin pour l’adjectif démonstratif puisque celui-ci se rapporte au mot séfèr.

21 Alors, quand les générations futures, vos descendants qui naîtront plus tard, et l’étranger venu d’une contrée lointaine, observeront les plaies de ce pays-là et les calamités dont le Seigneur l’aura affligé:

22 terre de soufre et de sel, partout calcinée, inculte et improductive, impuissante à faire pousser une herbe; ruinée comme Sodome et Gomorrhe, Adma et Séboïm, que l’Éternel bouleversa dans sa colère et dans son courroux;

23 et quand ils diront, tous ces peuples: « A quel propos l’Éternel a-t-il ainsi traité ce pays? Pourquoi s’est allumée cette grande colère? »

24 On répondra: « Parce qu’ils ont abandonné l’alliance de l’Éternel, Dieu de leurs pères, l’alliance qu’il avait contractée avec eux, après les avoir fait sortir du pays d’Egypte;

25 parce qu’ils sont allés servir des divinités étrangères et se prosterner devant elles, des divinités qu’ils ne connaissaient point et qu’ils n’avaient pas reçues en partage.

Qu’ils ne connaissaient pas Ils n’ont pas détecté en eux de puissance divine.
Et il ne leur a rien donné en partage Il ne le leur a pas donné comme part. Et le Targoum Onqelos rend cette expression par : « et ils ne leur ont fait aucun bien ». Cette expression : « il n’a pas donné en partage » [au singulier] signifie que cette divinité qu’ils se sont choisie ne leur a légué aucun héritage ni aucune part.

26 Alors la colère de l’Éternel s’est allumée contre ce pays-là, au point de diriger sur lui toutes les malédictions écrites dans ce livre;

27 et l’Éternel les a arrachés de leur sol avec colère, animosité, indignation extrême, et il les a jetés sur une autre terre comme cela se voit aujourd’hui. »

Hachem les a arrachés (wayitechém) Comme le rend le Targoum Onqelos : « Il les a rejetés ». De même : « Me voici les rejetant (nothcham) de sur leur terre » (Yirmeya 12, 14).

28 Les choses cachées appartiennent au Seigneur, notre Dieu; mais les choses révélées importent à nous et à nos enfants jusqu’aux derniers âges, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette doctrine.

Les choses cachées sont à Hachem, notre Eloqim Sans doute pourriez-vous dire : « Que pouvons-nous faire ? Tu punis la collectivité pour les pensées de l’individu ! Il est [en effet] écrit : “… de peur qu’il n’y ait parmi vous une racine…” (verset 17) suivi de : “… ils verront les coups de ce pays-là et ses maladies…” (verset 21). Nul pourtant ne peut connaître les réflexions d’autrui ! » Je ne vous punis pas pour les [pensées] cachées, car elles sont « à Hachem, notre Eloqim ». Seul en répondra l’individu [qui les a formées]. Les « choses manifestes », en revanche, sont « pour nous et pour nos fils », en ce sens que nous devons extirper le mal de chez nous. Et si nous n’en faisons pas justice, la collectivité sera punie. Les lettres formant les mots lanou (« pour nous ») et oulvanénou (« et pour nos fils ») sont surmontées de points, à interpréter comme signifiant : Même pour ce qui est manifeste, Il ne punira la collectivité qu’après qu’ils auront traversé le Yardén, lorsqu’ils auront accepté le serment sur le mont Guerizim et sur le mont ‘Eval et qu’ils seront devenus garants les uns des autres (Sanhèdrin 43b).

30,1 « Or, quand te seront survenus tous ces événements, la bénédiction ou la malédiction que j’offre à ton choix; si tu les prends à cœur au milieu de tous ces peuples où t’aura relégué l’Éternel, ton Dieu,

2 que tu retournes à l’Éternel, ton Dieu, et que tu obéisses à sa voix en tout ce que je te recommande aujourd’hui, toi et tes enfants, de tout ton cœur et de toute ton âme,

3 l’Éternel, ton Dieu, te prenant en pitié, mettra un terme à ton exil, et il te rassemblera du sein des peuples parmi lesquels il t’aura dispersé.

Reviendra Hachem, ton Eloqim, de ta captivité Le texte aurait dû dire : « Il “fera” revenir ». Nos rabbins en ont déduit que la chekhina, s’il est permis de s’exprimer ainsi, réside avec Israël dans les souffrances de l’exil, et qu’elle s’est inscrite Sa propre délivrance pour le jour où ils seront délivrés (Meguila 29a). Elle reviendra [alors] avec eux. On peut encore dire que le jour du rassemblement des exilés sera si grandiose et si difficile [à réaliser] qu’il en sera comme s’Il devait tenir chacun par la main pour l’emporter de là où il se trouve, ainsi qu’il est écrit : « Et vous, vous serez rassemblés un à un, enfants d’Israël » (Yecha’ya 27, 12). Et nous trouvons cela aussi à propos des exils des autres peuples : « Je “ferai revenir” le retour de Moav » (Yirmeya 48, 46).

4 Tes proscrits, fussent-ils à l’extrémité des cieux, l’Éternel, ton Dieu, te rappellerait de là, et là même il irait te reprendre.

5 Et il te ramènera, l’Éternel, ton Dieu, dans le pays qu’auront possédé tes pères, et tu le posséderas à ton tour; et il te rendra florissant et nombreux, plus que tes pères.

6 Et l’Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et celui de ta postérité, pour que tu aimes l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, et assures ton existence.

7 Et l’Éternel, ton Dieu, fera peser toutes ces malédictions-là sur tes ennemis, sur ceux dont la haine t’aura persécuté.

8 Tandis que toi, revenu au bien, tu seras docile à la voix du Seigneur, accomplissant tous ses commandements que je te prescris aujourd’hui.

9 Et le Seigneur, ton Dieu, te prodiguera des biens en favorisant tout le travail de ta main, le fruit de tes entrailles, le fruit de ton bétail, le fruit de ton sol; car il se plaira de nouveau, le Seigneur, à te faire du bien, comme il s’y est plu pour tes ancêtres,

10 pourvu que tu écoutes la voix de l’Éternel, ton Dieu, en gardant ses préceptes et ses lois, tracés dans ce livre de la doctrine; que tu reviennes à l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme.

11 Car cette loi que je t’impose en ce jour, elle n’est ni trop ardue pour toi, ni placée trop loin.

Elle n’est pas mystérieuse (nifléith) pour toi Elle ne t’est pas dissimulée, comme il est écrit : « Lorsque mystérieuse (yipalé) sera pour toi une chose à juger » (supra 17, 8). Targoum Onqelos : « t’est cachée ». « Elle est descendue [dans les endroits] cachés (pelaïm) » (Eikha 1, 9) : Elle est descendue dans des endroits cachés, couverte et « attachée à un lieu dissimulé » (Iyov 40, 13).

12 Elle n’est pas dans le ciel, pour que tu dises: « Qui montera pour nous au ciel et nous l’ira quérir, et nous la fera entendre afin que nous l’observions? »

Elle n’est pas dans le ciel Car si elle était dans le ciel, tu devrais y grimper derrière elle pour l’étudier (‘Erouvin 55a).

13 Elle n’est pas non plus au delà de l’océan, pour que tu dises: « Qui traversera pour nous l’océan et nous l’ira quérir, et nous la fera entendre afin que nous l’observions? »

14 Non, la chose est tout près de toi: tu l’as dans la bouche et dans le cœur, pour pouvoir l’observer!

Car elle est proche de toi La Tora vous a été donnée par écrit et oralement.

15 Vois, je te propose en ce jour, d’un côté, la vie avec le bien, de l’autre, la mort avec le mal.

La vie et le bien Chacun des deux dépend de l’autre : Si tu fais le bien, voici pour toi la vie. Et si tu fais le mal, voici pour toi la mort. Et le texte continue en expliquant comment.

16 En faisant ce que je te recommande en ce jour: aimer l’Éternel, ton Dieu, marcher dans ses voies, garder ses préceptes, ses lois et ses décrets, tu vivras, tu grandiras et tu seras béni de l’Éternel, ton Dieu, dans le pays où tu vas entrer pour le conquérir.

En ce que je t’ordonne aujourd’hui d’aimer C’est cela, « le bien ». Et il dépend de lui que…
… Tu vivras et te multiplieras C’est cela, « la vie ».

17 Mais si, m’aliénant ton cœur, tu deviens indocile; si tu t’égares jusqu’à te prosterner devant des dieux étrangers et leur rendre un culte,

Et si se détourne ton cœur C’est cela, « le mal ».

18 je vous le déclare aujourd’hui, vous périrez à coup sûr! Vous n’aurez pas de longs jours sur cette terre où vous allez pénétrer, en passant le Jourdain, pour en faire la conquête!

Que détruire, vous serez détruits C’est cela, « la mort ».

19 J’en atteste sur vous, en ce jour, le ciel et la terre: j’ai placé devant toi la vie et la mort, le bonheur et la calamité; choisis la vie! Et tu vivras alors, toi et ta postérité.

Je prends à témoins contre vous aujourd’hui le ciel et la terre Car ils dureront éternellement, de sorte que, lorsque vous atteindra le mal, ils seront témoins que je vous ai avertis de tout cela. Autre explication de : « Je prends à témoins contre vous aujourd’hui, etc. » : Voici ce qu’a voulu dire le Saint béni soit-Il à Israël : Observez le ciel que j’ai créé pour vous servir ! A-t-il modifié sa nature ? Est-il arrivé que le disque solaire ne se soit pas levé à l’est pour éclairer l’univers entier, ainsi qu’il et écrit : « Le soleil se lève et le soleil se couche… » (Qohèleth 1, 5). Observez la terre que j’ai créée pour vous servir ! A-t-elle modifié sa nature ? Est-il arrivé que vous l’ayez ensemencée sans qu’elle ait fait germer, ou que vous ayez semé du blé et qu’elle ait produit de l’orge ? Eux qui ont été créés sans perspective de récompense ni de punition, eux qui ne reçoivent aucune récompense s’ils s’acquièrent du mérite et qui ne s’exposent à aucune punition s’ils commettent une faute, ils n’ont pas modifié leur nature. Tandis que vous, qui recevrez une récompense si vous vous acquérez du mérite, et qui serez punis si vous commettez une faute, à plus forte raison [devez-vous obéir aux lois du Créateur].
Tu choisiras dans la vie Je vous engage à choisir la part de la vie. C’est comme quelqu’un qui, ayant dit à son fils : « Choisis-toi une belle part dans mon héritage ! », l’aura installé dans la part la plus belle et lui aura affirmé : « C’est celle-là que tu dois choisir ! » C’est ainsi qu’il est écrit : « Hachem est la portion de ma part et ma coupe, tu soutiens mon sort » (Tehilim 16, 5) – Tu as posé ma main sur la part la plus belle en disant : « C’est celle-là que tu dois prendre ! »

20 Aime l’Éternel, ton Dieu, écoute sa voix, reste-lui fidèle: c’est là la condition de ta vie et de ta longévité, c’est ainsi que tu te maintiendras dans le pays que l’Éternel a juré à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob, de leur donner. »