Le judaïsme réformé ou progressiste, né en Allemagne au XIXe siècle, considère que la Révélation étant progressive, la tradition et la pratique peuvent évoluer (lois alimentaires ou cacherout, respect du shabbat, place des femmes, lecture historico-critique des textes, ouverture aux autres traditions religieuses, dimension éthique, etc.).

Ce judaïsme, qui a engendré le judaïsme « libéral » est majoritaire aux États-Unis et en Grande Bretagne, minoritaire en France mais n’est pas reconnu en Israël. Il soutient le sionisme mais se tient à l’écart de la vie politique d’Israël.

• Les libéraux en France
  Certains mouvements, appelés « libéraux » apparaissent en France et vont s’organiser de manière autonome (ULIF, MJLF, UJL^∗). Bien que peu nombreux, ils ont une visibilité importante.
  Ils ont introduit la bat-mitsva active pour les jeunes filles et les ordinations de femmes rabbins.

•  Conservateurs ou « conservative », traditionalistes ou « massorti »
  Le judaïsme « conservateur » ou « massorti » occupe une position intermédiaire entre le judaïsme réformé et le judaïsme orthodoxe.
  La vision est celle d’un judaïsme dynamique, mais avec une forte identité, fondée sur la Loi qu’il convient de préserver tout en l’étudiant à la lumière des avancées de la pensée moderne. Ce mouvement est attaché à la langue hébraïque, au culte synagogal traditonnel et , selon les communautés, ordonne des femmes rabbins.
  A l’échelle mondiale le mouvement massorti rassemblerait plus d’un tiers des juifs pratiquants. Il est présent en France de façon très minoritaire.

•  Le judaïsme « reconstructionniste » forme la troisième branche du judaïsme réformé. Il a une optique clairement sioniste, est ouvert aux conversions et à l’intégration des non-juifs.

^∗ULIF: Union Libérale Israélite de France
MJLF: Mouvement Juif Libéral de France
UJL : Union Juive libérale