Serviteurs de la lumière « Hanoukka sameah, bonne fête de Hanoukka »
Nous voici à quelques jours d’Hanoukka : la fête des lumières qui célèbre un événement de l’histoire juive remontant au 2° siècle avant notre ère.
Il s’agit de commémorer la restauration et la consécration du Temple de Jérusalem après sa profanation. La Judée était alors gouvernée par le roi Antiochus IV Épiphane, de la dynastie des Séleucides. Ce dernier avait imposé son pouvoir par la violence, obligeant les Juifs à pratiquer les rites helléniques au détriment de ceux de leur religion. Selon le livre des Maccabées, plusieurs milliers de Juifs qui tentèrent de se révolter furent massacrés. Après que le Temple de Jérusalem ait été profané et voué au culte de Zeus, quelques résistants Juifs parvinrent à défaire les troupes séleucides et à reconquérir Jérusalem, édifiant un nouvel autel dans le Temple. Le mot « Hanoukka » signifie « inauguration ».
Il y a une histoire étonnante à l’origine de l’un des principaux rites d’Hanoukka : lorsqu’ils voulurent allumer la Ménorah du Temple, il est dit que les habitants de Jérusalem ne trouvèrent qu’une seule fiole d’huile. Une si petite quantité ne pouvait durer qu’une journée. Or, la tradition explique qu’un miracle se produisit et que l’huile de cette fiole brûla pendant huit jours. C’est pour cette raison que pendant Hanoukka, chaque soir, à la tombée de la nuit, est allumée une des bougies du chandelier. C’est ainsi que le chandelier utilisé pour cette fête comporte neuf branches, huit pour accueillir les huit bougies et une neuvième pour porter la bougie utilisée pour l’allumage. Cette bougie est appelée « shamash », ce qui signifie « serviteur ».